Pirate hacker

Les milliards de dollars en jeu suscitent la convoitise des acteurs malveillants.

En quelques mots

  • Piratages en série aux USA et au Royaume-Uni. La semaine dernière, le gouvernement américain affirmait que plusieurs hôpitaux, laboratoires de recherche et entreprises pharmaceutiques avaient été la cible de cyberattaques. Le Département de la Justice américain accusait la Chine de se trouver derrière ces attaques, et de chercher ainsi à dérober des informations touchant à la recherche sur le COVID-19. Le Royaume-Uni vient à son tour d’affirmer que plusieurs de ses universités ont été victimes d’attaques de ce genre.
  • Les milliards investis dans la recherche attirent les pirates. Alors que les scientifiques du monde entier se mobilisent pour étudier en détail le Coronavirus et parvenir à un remède potentiel, des sommes conséquentes sont englouties dans la recherche. La France et l’Allemagne viennent de soutenir la création d’un fonds de 8 milliards de dollars en partenariat avec l’OMS pour accélérer la découverte d’un vaccin, et Bill Gates a le mois dernier affirmé financer sept programmes de vaccin différents, quitte à y perdre « des milliards de dollars ». Des sommes importantes sont donc en jeu : de quoi appâter les hackers.
  • La Russie, la Chine et l'Iran derrière ces attaques ? À ces intérêts financiers s’ajoutent les pulsions égoïstes de certains gouvernements, désireux de trouver un remède avant tout le monde pour en faire profiter leur propre population. Si d’importants efforts en matière de coopération internationale ont été observés depuis le début de la crise, de nombreux états se sont aussi efforcés de tirer la couverture à eux. En témoignent les nombreuses histoires concernant des réserves de masques détournées au dernier moment par un pays après avoir été achetés par un autre. Le National Cyber Security Centre (NCSC) britannique a ainsi accusé la Russie, la Chine et l’Iran d’être derrière les cyberattaques effectuées contre ses universités. En attendant, l’Université d’Oxford travaille d’ores et déjà avec le NCSC pour protéger sa recherche. Aux États-Unis, un groupe de sénateurs bipartisan demande la mise en place d’actions d’urgence de la part du gouvernement pour déjouer ces cyberattaques.