Les hackers ont un nouveau type d'entreprise dans leur ligne de mire. Et s'ils regardent du côté des avocats, ce n'est pas par hasard !
Les pirates informatiques n'ont eu de cesse de se professionnaliser ces dernières années si l'on en croit les conclusions de l'ANSSI. Et ce que l'on remarque, c'est que les cybercriminels améliorent leurs techniques et qu'ils s'attaquent à un panel de victimes de plus en plus large.
La France et le Royaume-Uni en alerte
Après les infrastructures, les symboles politiques ou les centres hospitaliers, les hackers ont un nouveau terrain de jeu : les cabinets d'avocats. C'est ce que révèlent des rapports qui viennent d'être publiés par le National Cyber Security Centre (NCSC) et par l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI), les agences de cybersurveillance de la France et du Royaume-Uni.
Ces sociétés sont victimes, comme beaucoup, d'offensives classiques au ransomware. Toutefois, elles subissent de plein fouet un problème bien plus spécifique à leur secteur : celui du recrutement de pirates mercenaires par des parties adverses, et ce, afin de leur subtiliser des renseignements sensibles.
L'Inde, un gros fournisseur de hackers
Le NCSC explique ainsi observer une augmentation du recrutement de « hackers à gages » utilisés « pour prendre l'avantage dans des transactions commerciales ou des litiges juridiques ». L'ANSSI note de son côté que « des mercenaires dotés de capacités cyber offensives » augmentaient considérablement les opérations menées contre les cabinets d'avocats, en Amérique du Nord, en Europe et ailleurs dans le monde.
Et le rapport de l'agence française est assez précis pour localiser un des centres névralgiques de cette poussée : l'Inde. L'ANSSI cite en effet un reportage de Reuters en date de 2022 dans lequel on pouvait lire que des hackers indiens avaient ciblé durant un an près d'un millier d'avocats et 108 cabinets à travers la planète, développant un modèle entrepreneurial qui repose sur le vol de documents légaux pour des clients. Voici donc une nouvelle menace que certains n'avaient peut-être pas vue venir !
Source : Reuters