USB 3.0 : quel apport pour les clés USB ?

Frédéric Cuvelier
Publié le 03 novembre 2011 à 13h30
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A l'heure où l'USB 3.0 se démocratise doucement, que ce soit dans les ordinateurs portables ou sur les cartes-mère, les périphériques compatibles commencent également à suivre le mouvement. On voit ainsi nombre de clés estampillées USB 3.0 apparaître ces temps-ci sur le marché.

Pour rappel, l'USB 3.0 est né il y a près de 2 ans et malgré des débuts un peu compliqués, il cohabite désormais avec l'USB 2.0 sur bien des produits. Quels sont les avantages de la dernière mouture de la technologie USB ? Ils tournent « uniquement » autour des performances : là où l'USB 1.0 se limitait à 1,5 Mo/s, où l'USB 2.0 plafonnait à 60 Mo/s, l'USB 3.0 atteint les 600 Mo/s ! Du moins en théorie... De quoi supporter les débits des SSD les plus rapides du marché actuel !

Mais sans parler de SSD, évoquons plus humblement le cas des clés USB : ces produits bénéficient naturellement de la nouvelle version de l'USB, et les constructeurs n'ont pas tardé à fournir des versions au gout du jour de leurs modèles. Les gains sont-ils pour autant vraiment notables ? Étant donné que la norme USB est rétro-compatible, nous pourrons à loisir comparer les performances obtenues sur nos différentes clés de test en USB 2.0 en mode « High Speed » et en USB 3.0, en mode « SuperSpeed ».

Via des tests synthétiques et pratiques, nous évaluerons le gain apporté par l'USB 3.0 par rapport à l'USB 2.0, mais également les performances de nos quatre clés en test : les Corsair Voyager 16 Go et Voyager GT 64 Go, la Nobility N005 de A.DATA et la JetFlash 700 16 Go de Transcend.

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Si cet article ne se veut pas un comparatif de clés USB 3.0, il nous fallait tout de même quelques modèles pour fournir des résultats significatifs sur l'objet d'étude réel de ce dossier, à savoir le gain de performances entre l'USB 2.0 et l'USB 3.0. Nous avons donc sélectionné les quatre produits suivants.

Transcend JetFlash 700 16 Go

Seule version USB 3.0 de la marque, cette JetFlash ne brille pas par son design, très passe-partout. Cette clé USB est également discrète de par ses dimensions : 7 cm de long, 2 de large et 8,8 mm d'épaisseur, pour seulement 10,3 grammes.

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On note la présence d'un capuchon désolidarisé de la clé (et donc facile à égarer) et celle d'une encoche pour un éventuel cordon (qui n'accompagne malheureusement pas la JetFlash). En revanche, cette clé est pourvue de la suite logicielle Transcend Elite, compatible PC et Mac. Elle se compose de RecoveRx, un logiciel de récupération de photos, et de l'Elite Data Management, qui permet :
  • de sauvegarder ou restaurer vos données présentes sur la clé USB ;
  • de chiffrer ces mêmes données ;
  • de sauvegarder vos favoris ;
  • de bloquer votre PC si la clé n'est pas branchée à votre pc.
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Côté performances, le constructeur avance 52 Mo/s en lecture et 12 Mo/s en écriture pour les modèles 4 et 8 Go, 70 et 20 Mo/s pour le modèle 16 Go, et même 30 Mo/s en écriture pour la version 64 Go. Le contrôleur utilisé est une puce de chez Innostor, précisément la IS-902 dont vous pouvez retrouver toutes les particularités sur cette page. Les prix : comptez 15 euros pour la version 8 Go, 20 euros pour le modèle de 16 Go, alors le modèle 32 Go se négocie quant à lui autour de 40 euros. Ces clés disposent d'une garantie à vie, à activer sur le site de Transcend.

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Corsair Flash Voyager GT 64 Go

On ne change pas une équipe qui gagne. Tel est l'adage que Corsair a probablement dû avoir en tête au moment de sortir sa version USB 3.0 de sa Voyager GT, figure de proue de la marque en matière de clé USB. En effet, rien ne distingue cette version du modèle USB 2.0 toujours commercialisé, si ce n'est l'indication... USB 3.0 qui figure sur la clé. Au sein de la clé en revanche, l'innovation est bien présente, avec le tout dernier contrôleur de chez Via Labs, le VL751-A.

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Pour le reste, le design reste inchangé, avec ce que comporte de robustesse et d'endurance la fameuse carapace rouge : l'enveloppe qui entoure les puces mémoires résiste aux chutes et à un environnement humide, mais pas suffisamment pour que Corsair communique sérieusement sur le sujet (jusqu'à quelle profondeur ?). Et de continuer de pester sur ce capuchon qu'il est toujours aussi facile de perdre... Et comme pour les autres clés de ce comparatif, une encoche, mais pas de cordon.

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La Voyager GT est proposée en deux versions uniquement, avec les mêmes performances annoncées en lecture (135 Mo/s), alors que celles en écriture varient un peu : 83 Mo/s pour la version 64 Go, et 41 Mo/s pour la version 32 Go. Dépourvue de logiciels spécialisés, cette clé est garantie 5 ans et vous coûtera la somme de 55 euros pour 32 Go de capacité, et plus de 120 euros pour 64 Go.


Corsair Flash Voyager 16 Go

La petite soeur de la Voyager GT est une version plus abordable de la clé résistante de Corsair. Car si sa couleur bleue la distingue de la robe rouge de la GT, elle est faite dans le même moule et arbore la même coque caoutchoutée. Nous la testons dans sa version 16 Go, alors qu'il existe également un modèle 8 Go. Leurs performances : 70 Mo/s en lecture et 13 Mo/s en écriture pour ce dernier, et 79 Mo/s en lecture et 21 en écriture pour notre modèle de test. Des performances assez proches de la clé A.DATA et pour cause : toutes deux utilises le même contrôleur, à savoir le IS-902 d'Innostor.

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Attention, la Voyager existe en deux versions : nous testons ici la CMFVY3S, alors que la CMFVY3 est également disponible sur le marché et ajoute une version 32 Go, tandis que les débits annoncés diffèrent légèrement : 55 et 12 Mo/s pour la clé 8 Go, 70 et 19 Mo/s pour le modèle 16 Go, et 70 et 39 Mo/s pour la version 32 Go.

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Dépourvu de logiciel spécifique comme la Voyager GT et également garantie 5 ans, la Voyager se négocie à 18, 20 et 40 euros, pour les versions 8, 16 et 32 Go respectivement.


A.DATA N005

La série Nobility s'enrichit chez A.DATA d'une version USB 3.0 qui est déclinée en trois capacités distinctes : 16, 32 (notre exemplaire de test) et 64 Go. Comme chez les petits concurrents, les performances varient en fonction des capacités : 60, 82 et 80 Mo/s en lecture et 22, 51 et 49 Mo/s en écriture, respectivement. En revanche, le fonctionnement de cette clé est plus original : il se base sur l'utilisation de deux contrôleurs différents ! Le VL700 de Via Labs se charge d'interfacer l'USB 3.0 et le SATA, tandis que le JM601 de JMicron intervient entre le VL700 et la mémoire flash. Une complexité probablement due au recyclage de l'architecture de SSD de la part de A.DATA. Sachez que la version pro de la N005 ne comprendra quant à elle qu'un seul et unique contrôleur et devrait, en théorie, rivaliser avec la Corsair Voyager GT présentée juste avant.

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Cette clé est dotée d'un format moins passe-partout que le modèle Transcend : à la fois plus longue, plus large et plus épaisse, elle est logiquement plus lourde : près de 20 g, soit le double de la clé Transcend. Elle semble toutefois plus résistante, notamment grâce aux matériaux utilisés. On regrette cependant cet éternel capuchon désolidarisé de la clé, dont on peut rapidement perdre la trace. Et là aussi, si une encoche est bien présente sur la clé, A.DATA n'a pas trouvé utile d'adjoindre un cordon.

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En revanche, là où Corsair se passe de tout logiciel, A.DATA propose un Valuable Software sur son site Internet, qui contient :
  • OStoGO, qui utilise votre DVD de Windows 7 pour transformer votre clé A.DATA en un support d'installation du système d'exploitation de Microsoft (tout comme le fait déjà le logiciel Windows 7 USB/DVD Download Tool) ;
  • Acronis True Image HD, qui vous permet de réaliser une image de votre disque système dans le but d'une éventuelle réinstallation / récupération ;
  • UFDtoGo qui, comme son nom l'indique, vous permet de faire fonctionner votre clé USB en mode UFD, c'est-à-dire de manière autonome, avec un logiciel de compression de données, la synchronisation des favoris ou des dossiers comme Mes Documents, notamment.
  • HHDtoGo, qui permet de naviguer ou de consulter vos mails sans laisser de traces.
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Performances synthétiques

Nous avons mené une petite série de tests afin de vérifier les performances de chacune des clés en présence, en USB 2.0 comme en USB 3.0.
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Pour cela, nous avons eu recours à la machine de test suivante :

  • Alimentation Corsair AX850W,
  • Carte-mère Asus P8P67 Deluxe (BIOS 2001),
  • Processeur Intel Core i5 2400S 2,5 GHz,
  • SSD Crucial C300 256 Go,
  • Mémoire vive 4 Go DDR3-1333,
  • Carte graphique NVIDIA GeForce 8500GT

C'est Microsoft Windows 7 Edition Intégrale Service Pack 1 en version 64 bits qui a été utilisé durant ces tests.

Everest Ultimate Edition 5.50.2100

Ce logiciel permet de réaliser des tests de lecture et d'écriture séquentiels et aléatoires sur nos clés de test. La lecture et l'écriture séquentielles sont réalisées à partir d'un fichier de 512 K et 4 Ko, deux types de fichiers qui ne sollicitent pas de la même manière les clés USB. Voici les résultats de ces tests :

Fichier de 512 Ko - Test séquentiel de lecture

Benchmark : 70-858

Sur cet exercice, l'apport de l'USB 3.0 est conséquent, puisqu'il double les performances de transfert et les quadruple même pour la Corsair Voyager GT. On observe ici clairement la limitation de l'USB 2.0 à un peu plus de 30 Mo/s, limitation « pratique » qui reste assez loin de la théorie (60 Mo/s). Toutes nos clés respectent les spécifications constructeurs, mis à part le modèle A.DATA, un peu en dessous de ce que l'on attendait.

Fichier de 512 Ko - Test aléatoire de lecture

Benchmark : 70-842

Même constat en mode aléatoire, où la lecture s'effectue au moins deux fois plus vite en USB 3.0. On reste toute de même loin du facteur 10 qui sépare théoriquement l'USB 2.0 et l'USB 3.0.

Fichier de 512 Ko - Test séquentiel d'écriture

Benchmark : 70-844

En écriture, les choses se gâtent un peu : si les clés A.DATA et Corsair Voyager GT affichent des performances au moins deux fois supérieures en USB 3.0, ce n'est pas le cas de nos deux modèles 16 Go que sont la Corsair Voyager et la JetFlash 700 de Transcend, qui proposent exactement les mêmes prestations quel que soit le port USB utilisé. Une question de taille ?

Fichier de 512 Ko - Test aléatoire d'écriture

Benchmark : 70-860

En mode aléatoire, les performances chutent drastiquement, y compris pour la Voyager GT et la N005. Pire, pour cette dernière, les résultats en USB 3.0 dépassent à peine ceux obtenus en USB 2.0. Seule la Voyager GT et ses 64 Go s'en sortent sans trop de bobos, avec un débit doublé en USB 3.0.

Fichier de 4 Ko - Test séquentiel de lecture

Benchmark : 70-846

Sur la lecture de petits fichiers, on observe une nouvelle fois une limite assez bien définie pour l'USB 2.0, entre 6 et 7 Mo/s. Cette limite est dépassée avec l'USB 3.0, et là encore, les débits sont au moins doublés. A noter que la Corsair Voyager GT n'est pas vraiment à la fête ici, alors que le modèle Transcend affiche un score - théorique - impressionnant.

Fichier de 4 Ko - Test aléatoire de lecture

Benchmark : 70-862

Les résultats demeurent inchangés en mode aléatoire, avec la clé Transcend qui fanfaronne en tête, suivi par la Corsair Voyager, qui réalise un bien meilleur score que la déclinaison GT de sa gamme.

Fichier de 4 Ko - Test séquentiel d'écriture

Benchmark : 70-848

Contrairement à l'écriture de gros fichiers, on observe ici un gain dû à l'USB 3.0 sur l'ensemble de nos clés de test. A ce jeu-là, c'est la Voyager GT qui se montre la plus efficace : l'écriture de petits fichiers lui va mieux que la lecture ! Au final, les débits sont ici encore au moins doublés en USB 3.0.

Fichier de 4 Ko - Test aléatoire d'écriture

Benchmark : 70-864

Tout comme nous l'observions pour les fichiers de 512 Ko, le mode aléatoire rend les choses plus compliquées pour nos clés... Reste que le gain est encore notable ici, les performances étant au moins multipliées par deux.

Temps d'accès aléatoire en lecture

Benchmark : 70-856

Nous avons vérifié si le temps d'accès aléatoire en lecture était impacté par le passage de l'USB 2.0 à l'USB 3.0. C'est le cas sur quasiment toutes nos clés, le modèle A.DATA faisant exception. Il faut dire que même en USB 2.0, ce modèle se montre le plus rapide. Notez les piètres performances de la Voyager GT, qui paie probablement sa grande capacité.

Tests pratiques

Si les tests synthétiques nous en apprennent long sur les performances théoriques des différentes unités de stockage, rien ne vaut quelques tests pratiques pour mettre en situation réelle nos disques en test. Nous avons donc copié ici 3 fichiers de 700 Mo depuis et vers notre SSD système, largement capable d'assumer les débits de ces clés USB.

Lecture de gros fichiers

Benchmark : 70-850

Sur nos tests de SSD, nous avons l'habitude de mettre en exergue les différences notables qui peuvent exister entre les tests synthétiques et les tests pratiques. Ici, force est de constater que nous obtenons des résultats tout à fait conformes à ce qu'ont prédit les tests théoriques. Les débits sont donc bien doublés sur toutes les clés, et même quadruplés pour la Voyager GT.

Ecriture de gros fichiers

Benchmark : 70-840

En écriture, on retrouve également les comportements observés sur le test synthétique : les débits sont relativement proches de ceux obtenus en page précédente (mis à part pour la clé A.DATA, moins performante que prévu), et on observe de réel gain en USB 3.0 que sur la Voyager GT de Corsair et, dans une moindre mesure, sur la N005 de A.DATA.

Lecture de petits fichiers

Nous avons reproduit les deux tests précédents, mais en utilisant cette fois un dossier contenant pas moins de 30 720 fichiers pour un total de 506 Mo (soit 19,2 Ko par fichiers).

Benchmark : 70-838

Sur la lecture de petits fichiers, le gain apporté par l'USB 3.0 est réel, mais modéré. Notez que la JetFlash 700 de Transcend rentre dans le rang, après nous avoir fait miroiter des performances exceptionnelles sous Everest. Finalement, c'est la Nobility de A.DATA qui s'en sort le mieux ici.

Ecriture de petits fichiers

Benchmark : 70-836

En écriture, la clé A.DATA reste, d'assez loin, la plus performante. Mais globalement, les résultats observés ici sont nettement moins bons que ceux annoncés lors des tests synthétiques. Et le gain apporté par l'USB 3.0 est ici quasiment insignifiant, mis à part pour la Voyager GT, dont les performances restent toutefois bien en deçà de celle de la clé A.DATA.

Et que donne une clé USB 2.0 sur un port USB 3.0 ?

Cette question n'est pas dénuée de sens : pourquoi devriez-vous acheter une clé USB 3.0 si votre clé USB 2.0 bénéficie de performances améliorées sur vos ports USB 3.0 ? Nous avons fait le test sur nos petits et gros fichiers sur une clé Corsair Voyager GTR 120 Go et sur une plus modeste Sandisk Cruzer Pattern 8 Go, et voici le résultat :

Benchmark : 70-912

Benchmark : 70-914

On remarque que l'utilisation du port USB 3.0 a un effet plutôt positif sur la clé Corsair, et aucun effet notable sur celle de Sandisk. La raison à cela ? La Corsair Voyager GTR 120 Go est capable de saturer le port USB 2.0 et gagne donc un peu en efficacité sur un port dernière génération, ce qui n'est pas le cas de la Cruzer Pattern 8 Go. Conclusion : si vous avez investi dans une clé USB 2.0 de qualité, il est peut être intéressant de vérifier ses performances sur un port USB 3.0. Et même si vous n'attendrez jamais les débits des meilleures clés USB 3.0 sur la lecture de gros fichiers, dans tous les autres cas, vous pourriez être surpris des résultats de votre clé !
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Au terme de ce dossier, quels enseignements tirer de nos différents tests ? Premièrement, mis à part quelques cas singuliers, les résultats obtenus lors des tests synthétiques se retrouvent en pratique. Cela se vérifie tout à fait sur les gros fichiers, mais un peu moins sur les petits fichiers, où les débits réels sont moindres en pratiques, notamment en écriture.

Mais là n'était pas la problématique de ce dossier, qui était de savoir si l'USB 3.0 apportait un gain de performance significatif. La réponse est relativement complexe. En lecture, les gains sont substantiels et ce, quelque que soit la clé testée. Sur les gros fichiers, les débits sont au minimum doublés dans la pratique, avec un écart variant du simple au quadruple pour la Voyager GT de Corsair. Sur les petits fichiers, la différence est moindre, mais existe bel et bien. On reste toutefois très loin du facteur 10 qui sépare en théorie l'USB 2.0 de son successeur.

D'autant qu'en écriture, les choses se gâtent encore davantage. Car si certaines clés profitent bien de l'interface USB 3.0 en écriture de gros fichiers (c'est le cas de la Voyager GT de Corsair et, dans une moindre mesure, du modèle A.DATA), d'autres voient leurs performances stagner, quelle que soit l'interface utilisée. Ces mêmes modèles ne gagnent également rien à être connectés en USB 3.0 pour l'écriture de petits fichiers, un exercice où seule la Voyager GT parvient à montrer un gain significatif.

Finalement, c'est sur les modèles de plus grandes capacités que l'apport de l'USB 3.0 est le plus visible. Size does matter ? Visiblement oui, et même les données constructeurs tendent à valider cette constatation empirique. La raison à cela ? Le fonctionnement et la qualité du contrôleur qui est inclus dans la clé USB, qui joue un rôle très important sur les performances. Mais finalement, si vous vous procurez une clé USB 3.0 d'une capacité inférieure ou égale à 16 Go, vous doublerez les performances en lecture... et c'est tout.

C'est là qu'intervient le surcout engendré par la compatibilité USB 3.0, afin de voir si le jeu en vaut la chandelle : sur une Corsair Voyager de 16 Go, la version USB 3.0 est vendue presque 50% plus cher que le modèle USB 2.0 (soit à l'heure où nous écrivons ces lignes, 22 euros au lieu de 15). Si vous devez acheter une clé USB, pourquoi pas. Mais cela vaut-il le coup de renouveler son matériel ?

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D'autant qu'il subsiste une limitation qui ne tient ni de l'interface, ni de la clé USB utilisée, mais bel et bien du disque dur de votre machine. Car si notre SSD système a été en mesure d'avaler facilement les 70 à 130 Mo/s qu'envoyaient nos clés de test, qu'en sera-t-il de votre unité de stockage ? Il y a fort à parier que les gains observés en lecture ne soient pas si spectaculaires que ça chez tous les utilisateurs...

Enfin, il ne faut pas oublier que tout le monde ne possède pas encore d'interface USB 3.0. Si les derniers portables en disposent à peu près tous, l'interface n'est pas encore complètement démocratisée sur les PC de bureau et pour cause : contrairement à AMD, les plates-formes Intel ne gèrent toujours pas l'USB 3.0, et les constructeurs de cartes-mère doivent passer par l'ajout d'un contrôleur tiers. L'arrivée d'Ivy Bridge devrait toutefois remédier à ce problème.

Mais conjointement à l'arrivée de l'USB 3.0 sur les chipsets Intel, apparaîtra également une nouvelle interface, qui n'est autre que Thunderbolt. Une technologie qui promet bien plus que ce que permet l'USB 3.0. Un coup fatal à cette interface ? Nous verrons...
Frédéric Cuvelier
Par Frédéric Cuvelier

Mes domaines de prédilection ? Les ordinateurs portables et les SSD ! Mais de temps à autre, je m'autorise quelques infidélités pour des boîtiers, des alimentations ou des solutions de refroidissement, tests dont je suis particulièrement friand. Je déteste l'expression "Le mieux est l'ennemi du bien" (notamment lorsqu'il s'agit de rendre mon PC silencieux), les livreurs qui arrivent sans bordereau et les coups de pieds de Polo sous le bureau. J'aime réussir mes photos-produit, améliorer les protocoles de test et cocher la case "Public" de notre interface d'édition. Féru de football, je m'essaie également à la photographie à mes heures perdues et ne recule jamais devant une petite partie de poker. Le tout saupoudré de beaucoup, beaucoup de musique.

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