Essor de la vidéosurveillance : la CNIL tire la sonnette d’alarme

Bastien Contreras
Publié le 21 septembre 2018 à 09h23
Caméras surveillance

Face au recours de plus en plus fréquent à la vidéosurveillance, la CNIL s'inquiète de l'utilisation de nouvelles technologies, parfois intrusives. Elle appelle d'urgence à un débat démocratique, afin que la loi française pose un cadre clair à l'usage de ces nouveaux outils, dans le respect de nos droits et de nos libertés.

Alerte Big Brother ? Pour lutter contre l'insécurité ou la menace terroriste, l'État fait de plus en plus souvent appel à la vidéosurveillance et à de nouvelles technologies de captation et d'exploitation des images. On peut par exemple citer la reconnaissance faciale, les caméras-piétons, ou encore l'utilisation de données biométriques pour identifier des individus.

La CNIL s'en mêle

C'est le constat établi par la Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés (CNIL), qui met en avant les menaces que font peser ces usages sur les droits et libertés individuelles des citoyens.

En effet, si elle comprend la légitimité de ces nouveaux procédés, l'autorité administrative recommande de ne pas laisser de côté les « problématiques essentielles pour le bon fonctionnement de notre société démocratique ».
À savoir l'exploitation d'une grande quantité de données personnelles (big data), le sentiment de surveillance renforcée ou la restriction de circuler anonymement.

L'urgence de nouvelles lois pour encadrer les nouveaux usages vidéo

Pour préserver nos libertés individuelles, le recours à ces nouvelles technologies doit donc être strictement encadré par la loi. Or, la CNIL constate que le droit français actuel « n'apporte pas nécessairement de réponse appropriée à l'ensemble des techniques et usages nouveaux mentionnés ci-dessus ».

Par conséquent, il lui apparaît urgent d'instaurer un débat démocratique sur ce sujet, afin d'actualiser le cadre législatif français. Cela permettra de surcroît d'adapter les lois aux évolutions juridiques récentes, telles que les nouvelles règles européennes ou le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD).

Mais également d'éviter que les libertés individuelles ne soient sacrifiées sur l'autel de la sécurité des espaces publics.
Bastien Contreras
Par Bastien Contreras

Ingénieur télécom reconverti en rédacteur web. J'écris sur les high tech, les jeux vidéo, l'innovation... J'ai d'ailleurs été responsable d'accélérateur de startups ! Mais je vous réserve aussi d'autres surprises, que vous pourrez découvrir à travers mes articles... Et je suis là aussi si vous voulez parler actu sportive, notamment foot. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est comme du FIFA, mais ça fait plus mal aux jambes.

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Commentaires (4)
fmj

Normal qu’il ne réponde pas : la surveillance BigData, c’est plutôt le fait de l’Etat que des particuliers ou de 99.99999999% des entreprises.

Après ça me fait bien marrer cette “peur” de “sacrifier les libertés individuelles” !!!
Au boulot, chaque année on a plein de vidéos de pickpockets prises le jour même. Mais hors flagrants délits, la police de veut rien faire (il faut une commission rogatoire ne serait-ce que pour faire venir au commissariat le pickpocket ! donc procédure trop lourdes donc on fait rien …).
Les délinquants ont donc déjà toute liberté d’action. C’est pas ça les “libertés individuelles” ???..

4sStylZ

Qu’est ce qu’Indect ?

burnit

La cnil va juste aider le gouvernement à ce que les surveillés ne puissent en aucun cas se dégager de leur obligation a se soumettre à toute sortes de surveillance !

Uatu

Déjà, rien que le lieu et le moment de la vidéosurveillance devrait permettre de “cadrer” au mieux les règles. Et là, je vois 3 catégories:

  1. Voie publique => interdiction aux particuliers et aux entreprises sans accord/permis. Respect strict de la vie privée et limitation à un usage non commercial.
  2. Lieu accueillant du public dans les horaires d’ouverture au public => Autorisée aux entreprises. Besoin de consentement pour un usage commercial. Images de délits et crimes non publiables sur les réseaux si pas floutés.
  3. Lieu privé et Lieu accueillant du public en dehors les horaires d’ouverture au public => Far-west. Tout image de voleur doit pouvoir être publiée sur les réseaux pour appel à témoin. FUCK la vie privée des racailles. Juste pas d’usage commercial autorisé.
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