30 associations américaines de défense des citoyens ont écrit une lettre ouverte aux autorités du pays, afin de contester les accords passés entre Ring et les forces de l'ordre. Ceux-ci offrent la possibilité aux policiers de consulter les vidéos enregistrées par les sonnettes connectées, même sans mandat.
Cet été, Ring, entreprise spécialisée dans les sonnettes connectées, rachetée par Amazon en 2018, a conclu un partenariat avec les forces de police de plus de 400 villes des États-Unis. Avec ces accords, les policiers peuvent ainsi avoir accès aux images enregistrées par les dispositifs, et ce, sans avoir besoin d'un mandat formel, mais simplement de l'accord des utilisateurs.
Lettre ouverte signée par 30 associations
Il s'agit d'un marché gagnant-gagnant pour les deux parties. Car si les agents de l'État profitent d'un système de surveillance étendu, Ring bénéficie, de son côté, d'une plus grande force commerciale. Les policiers sont en effet incités à distribuer les sonnettes connectées, pour obtenir ensuite des avantages sur les produits vendus par l'entreprise.Mais ce partenariat n'est pas du goût de tout le monde. Une lettre ouverte a ainsi été signée par 30 organisations américaines de défense de la vie privée et des droits civiques. Les associations entendent alerter les autorités des États-Unis sur les risques d'abus et d'utilisation détournée associés à un tel accord.
Menaces sur la vie privée
Selon les signataires, la technologie d'Amazon permet d'accéder facilement aux images filmées et de les stocker indéfiniment. Ils mettent également en garde contre le partage de ces informations entre employés de Ring ou avec d'autres services, comme le FBI, sans que les citoyens n'en soient informés. Des inquiétudes accentuées par la possibilité d'inclure Rekognition, la technologie de reconnaissance faciale d'Amazon, dans les sonnettes connectées.Par conséquent, les associations demandent aux maires et aux conseils municipaux des villes concernées de mettre fin à leurs contrats avec Ring. Et afin d'éviter qu'une telle situation ne se reproduise, elles en appellent aux autorités gouvernementales, invitées à réglementer au plus vite ce genre de pratiques.
Source : TechCrunch