Design et ergonomie [/anchor]
La caméra se présente sous la forme d'un galet mat dont la coque est recouverte d'un matériau peau de pêche. Logitech propose trois types de fixations différentes. La caméra peut être posée sur un meuble grâce à dock plastique, ou fixée à une vitre à l'aide d'une ventouse. Enfin, Logitech fournit un pied métallique d'excellente facture. En revanche, faute d'équilibre, ce dernier devra impérativement être fixé à l'aide de vis (fournies). Au bout de la tige, une rotule permet d'ajuster l'angle de surveillance de la caméra.Pour la mise en réseau, Logitech rame à contre-courant de la concurrence. En lieu et place des solutions Wi-Fi et/ou RJ45, le constructeur suisse mise tout sur le CPL. Si l'idée est bonne, on regrette tout de même l'absence de Wi-Fi.
Sur le plan pratique, l'installation ne pose pas de difficultés. Chaque caméra est livrée avec deux adaptateurs CPL, le second jouant également le rôle d'adaptateur secteur (côté caméra). Avantage du système : un unique câble RJ45 assure le transport des données tout en alimentant la caméra. Inconvénient : le CPL est une technologie « sensible », les performances pourront varier en fonction de la nature du câblage électrique. À cela s'ajoute un impact non négligeable sur le prix final du produit.
À propos de la phase d'installation [/anchor]
Un assistant Windows guide l'utilisateur du début à la fin de la procédure. Au cours des étapes, le programme propose automatiquement de mettre à jour caméra et firmware des boitiers CPL. Difficile de faire plus simple. En revanche, on regrette l'absence d'utilitaire d'installation et surveillance sur Mac OS (bootcamp ou virtualisation obligatoire). D'après Logitech, une version dédiée à l'environnement d'Apple est en cours de développement, mais aucune date n'est communiquée pour le moment.Administration et fonctionnalités[/anchor]
Administration et surveillance s'opèrent via l'application Windows. On peut également observer l'image de la caméra en se rendant à l'adresse https://alert.logitech.com. Système centralisé oblige, l'accès via le Web ne nécessite pas de configuration particulière côté routeur.Au rang des options, Logithèque donne la possibilité de gérer finement la détection de mouvement en ajustant la sensibilité et/ou en sélectionnant de 1 à 16 zones « sensibles » sur l'image (photo ci-dessous). On peut également déclencher l'envoi d'un email en cas de détection de mouvement. Par défaut, le courriel se limite aux dates et heures, mais il est possible d'y adjoindre un instantané photo par minute (au maximum). Une cadence qui risque fort de s'avérer insuffisante pour permettre l'identification d'un sujet.
Autre problème et non des moindres : abonnement ou pas, les séquences vidéos (les photos ne sont pas gérées) peuvent uniquement être stockée dans le disque dur de l'ordinateur (s'il est allumé) ainsi que dans la carte SD de la caméra de surveillance ! Un choix particulièrement discutable dans la mesure où ces deux produits high-tech constituent une cible de choix pour les cambrioleurs...
Pour clore le chapitre dédié à l'application Windows, évoquons également la présence d'un module de lecture différée. Ce dernier offre un accès aux fichiers stockés dans le disque dur de l'ordinateur.
L'accès distant à la carte SD de la caméra s'opère via un navigateur Web ou via un smartphone... à condition de souscrire un abonnement payant.
Service d'abonnement payant et applications mobile[/anchor]
Outre l'aspect visuel, la principale différence réside dans les possibilités d'accès distant aux vidéos stockées dans la carte SD de la caméra. Cette fois encore, on aurait préféré une véritable solution Cloud qui sécurise les fichiers en cas de vol ou dégradation de la caméra.
La formule Web commander donne également accès à l'ensemble des paramétrages du système de détection.
Côté mobile, Logitech propose une application sous Android et iOS. Hors abonnement, l'utilitaire se limite à un affichage « live » de la caméra (photo de gauche ci-dessous). L'abonnement « Mobile Comander » active la fonction magnétoscope (photos centrale et droite ci-dessous). Cette fois encore, on a accès aux vidéos qui sont stockées sur la carte mémoire de la caméra, et non sur un espace Cloud.
Conclusion [/anchor]
Finition et matériaux exemplaires, technologie CPL (même si l'on regrette l'absence optionnelle du Wi-fi), installation enfantine, nombreuses solutions de fixation, logiciels soignés. La mariée était trop belle. Dans la pratique, force est de constater que le dispositif souffre d'un talon d'Achille pour le moins gênant.Les enregistrements vidéo (uniquement, exit les photos) ne peuvent pas être stockés sur un espace Web distant (FTP ou autre), ni même être envoyés par email en rafale. En résumé, les vidéos critiques ne quittent pas la résidence à surveiller !
Le cambrioleur potentiel aura-t-il l'amabilité de laisser l'ensemble du système de surveillance en place lors de son forfait ? Logitech rassure en évoquant les conclusions d'études qui prouvent que les malfrats ne prennent pas le temps de dérober ou neutraliser les systèmes de surveillance. Même si le constructeur est de bonne foi, la brèche reste ouverte. Au prix ou est vendu le matériel, le client s'attend à disposer d'une solution totalement sécurisée, non soumise au bon vouloir du cambrioleur.
Le récent communiqué de Logitech concernant le partenariat avec Dropbox prend des allures d'aveux. Le constructeur vante les mérites de cette solution de stockage Cloud en indiquant que « désormais pourra avoir l'esprit tranquille ». Une vérité... à condition d'accepter de laisser son ordinateur allumé en permanence, Dropbox n'étant pas intégré au micrologiciel de la caméra.