La marque est accusée de laisser l'armée russe utiliser ses drones dans un but purement militaire, entraînant la mort de dizaines de personnes.
Des accusations embêtantes
Le ministre ukrainien de la Transformation numérique Mykhailo Fedorov avait publié, mi-mars dernier, une lettre ouverte sur Twitter pour accuser la Russie d'utiliser des drones de la marque chinoise DJI pour aider à la navigation de leurs missiles dans la guerre. Selon le ministre, les frappes de ces engins ont entraîné la mort d'une centaine d'enfants sur le territoire depuis le début du conflit.
De son côté, MediaMarkt, une chaîne allemande de magasins de produits électroniques, a retiré les drones DJI de ses étals. Elle l'a fait après avoir reçu des informations qui indiquaient que la Russie utilise des produits et des données du constructeur de drones pour ses activités militaires en Ukraine.
La marque chinoise a démenti les allégations de MediaMarkt, mais a tout de même cessé ses activités. Il s'agit de la première marque chinoise à arriver à cette extrémité. Elle tempère toutefois en disant dans un communiqué qu'il s'agit plus de valeurs que d'opérer une véritable opération politique en prenant un quelconque parti dans cette guerre : « DJI abhorre toute utilisation de ses drones pour faire du mal. »
Une régulation difficile à mettre en place
DJI insiste sur le fait que l'entreprise ne vend pas ses produits pour un usage militaire. Elle rappelle également le bien qu'ils ont pu apporter dans le monde depuis sa création : aide à la préservation de la biodiversité, observation des animaux en danger, et même utilisation pour sauver des vies.
Rappelons que, même si les drones ont pour but affiché d'innover et de développer, entre autres missions, des moyens de défense et d'étude de l'environnement, ceux-ci sont parfois utilisés dans le monde pour un tout autre usage. Par exemple, le cartel de Jalisco Nouvelle Génération au Mexique utilise des drones vendus dans le commerce pour larguer des explosifs sur les forces de l'ordre et les milices locales.
Réguler leur utilisation dans le monde est un challenge à la limite de l'impossible, et stopper les ventes de tels produits sur un territoire est déjà un début.
Source : Engadget