Ce dossier ayant rencontré un certain succès dans la semaine, nous la remettons en avant afin que ceux qui n'aient pas pu profiter de l'information puissent en avoir connaissance.
En plus de celles en matière de sauvegarde à distance, l'événement annuel Synology 2017 est également l'occasion d'annoncer des nouveautés en matière de bureau mobile et de collaboration. Présentées dans un contexte professionnel, elles peuvent elles aussi être détournées pour une utilisation grand public.
Précédemment : Comment Synology prémunit vos données du vol et des incendies
Les serveurs Synology disposent effectivement d'une « suite collaborative sur cloud privé » promettant une « collaboration efficace au travail ». Cette suite comprend un serveur email, un webmail, un calendrier, un traitement de texte, un tableur et une messagerie instantanée.
En somme, cette suite offre une alternative à Gmail, à Google Agenda (Google Calendar), à Google Docs et à Slack, à héberger soi-même. Elle constitue une bonne solution pour s'émanciper de ce qu'on appelle les GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft), et de leurs modèles économiques qui reposent souvent sur une analyse de nos vies privées afin de cibler au mieux les publicités.
Dans ce contexte, l'association Framasoft mène la campagne Dégooglisons Internet, « en faveur d'un internet libre, décentralisé, éthique et solidaire ». Elle détaille sur ce site internet les dangers d'un internet centralisé, et propose une liste d'une trentaine de services alternatifs libres. Ils sont ouverts à tous, mais « dans un souci de décentralisation », elle propose aux utilisateurs de les héberger eux-mêmes.
Synology met l'auto-hébergement à la portée du bidouilleur du dimanche
Concrètement, Synology propose des applications à installer sur sa plateforme DSM. MailPlus est ouvertement inspiré de Gmail, Calendar de Google Agenda, Office de Google Docs et Chat de Slack. Les utilisateurs ne seront pas dépaysés ! Et comme chez Google, les services sont intégrés les uns aux autres : on peut par exemple créer un rendez-vous d'un clic sur un email.On peut accéder à chacun de ces services en se connectant directement à son serveur par le biais d'un navigateur internet, mais aussi par le biais d'applications mobiles maison, ou encore par le biais de protocoles standards (IMAP, CalDAV, CardDAV...), donc avec les applications d'origine des ordinateurs ou des téléphones.
La configuration d'un serveur email n'est pas à la portée du profane, mais MailPlus Server offre une interface simple, qui guide le bidouilleur du dimanche. Il faut néanmoins disposer d'une adresse IP fixe, d'un nom de domaine et d'une connexion à internet fiable (mais pas nécessairement à très haut débit). En cas de coupure de votre connexion à internet domestique, les emails qui vous seront envoyés seront en effet perdus.
On peut autrement louer un serveur Synology hébergé dans un datacenter, tel qu'un modèle d'entrée de gamme à partir de 16 euros/mois chez Ikoula.
À lire aussi : Mettez vos données à l'abri d'un datacenter en louant un NAS Synology
Si vous n'êtes pas le produit, ce n'est pas gratuit
« Si c'est gratuit, c'est que vous êtes le produit », dit le célèbre dicton. Et réciproquement : si on n'est pas le produit, ce n'est pas gratuit. Pour s'auto-héberger, il faut accepter de payer un nom de domaine (10 euros/an), d'acquérir un serveur (350 euros pour un DS216+ II, premier modèle compatible MailPlus, plus le prix des disques durs), et de l'alimenter (20 euros/an).Se pose néanmoins la question écologique, car si la centralisation a bien un mérite, c'est celle de donner lieu à des économies d'échelle, qui permettent de minimiser la consommation d'énergie. Mais si vous disposez de toute manière d'un serveur pour d'autres raisons, la question se pose moins.
À chacun de placer le curseur !
« N'est-ce pas génial ? On ne paie pas de loyer, et même la nourriture est gratuite » Source : Geek&Poke
Les nouvelles versions de MailPlus, de Calendar, de la suite Office, et la toute nouvelle application Chat seront incluses au DSM 6.1, qui sera lancé prochainement, à une date non précisée.
À lire aussi : Comment régler ses paramètres de confidentialité sur Google ?