Facebook, qui vient de publier un rapport sur les contenus les plus consultés, ne favoriserait pas – malgré lui ou pas – le succès du contenu original de ses membres.
Le géant des réseaux sociaux, Facebook, vient de rendre public une étude sur les contenus les plus consultés sur sa plateforme. Pour la firme de Mark Zuckerberg, il s'agit d'un acte de transparence, surtout après les déclarations fracassantes du président américain Joe Biden, qui le 16 juillet dernier lors d'une conférence de presse sur la vaccination contre la Covid-19, avait accusé Facebook de « tuer des gens ». Dans ce rapport, on retrouve la liste des 20 posts les plus vus sur le réseau social durant le deuxième trimestre 2021. Le constat qui en ressort est que Facebook ne semble pas favoriser la création de contenu, mais plutôt le plagiat.
Facebook, un lieu plus propice au partage qu'à la création
Comme le souligne le docteur en histoire et expert en transformation digitale Anthony Poncier pour Atlantico, la quasi totalité des 20 publications stars du second trimestre sont des contenus plagiés, ou non-originaux. En d'autres termes, il s'agit de contenus provenant de plateformes autres que Facebook.
« Les vidéos de YouTube sont largement plagiées sur Facebook car il est très simple d'en reprendre le contenu », explique Anthony Poncier. Pour lui, la raison est simple : Facebook n'est pas un réseau social ou une plateforme qui se prête à la création de contenus originaux. « C'est plutôt un lieu où l'on partage, souvent avec un simple copier-coller d'un lien ou d'une photo », ajoute-t-il.
Mais Facebook pourrait bien entamer un virage déterminant qui pourrait inciter les créateurs et créatrices de contenus à de nouveau se projeter sur le réseau social. À l'image d'une plateforme comme Substack, Facebook réfléchirait à se lancer dans la newsletter, en mettant en avant du contenu original.
Mèmes, pièges à clics et Covid-19 au menu des posts les plus vus
Concernant les contenus les plus vus au trimestre dernier listés dans le rapport, on retrouve des posts autour de la Covid-19, du piège à clics ou encore des mèmes, relayés notamment par les groupes de « neurchis » sur Facebook.
« Maintenant, la question qui se pose c'est comment ça a été commenté, par qui et combien de fois ? S'arrêter juste au post n'a pas d'intérêt », commente Anthony Poncier. Le docteur en histoire rappelle que les réseaux sociaux poursuivent deux buts principaux : ceux de l'engagement et de l'interaction, avec les commentaires et les partages comme actes émanant des utilisateurs et utilisatrices. « Le rapport ne développe pas en profondeur cette question », regrette en tout cas l'expert.
Source : Atlantico