Le géant américain Meta (maison-mère de Facebook) annonce, ce lundi, avoir construit un supercalculateur dédié à l'intelligence artificielle. Lorsqu'il sera définitivement terminé, il sera le plus puissant au monde.
Meta fait une avancée majeure en IA, en officialisant la construction d'un nouveau supercalculateur de recherche en intelligence artificielle, baptisé AI Research SuperCluster (RSC). Censé être achevé à la mi-2022, il devrait alors être le plus rapide du monde. Après la première phase de son avancement, il est d'ailleurs déjà considéré comme l'un des plus grands et plus rapides supercalculateurs du globe.
Répondre aux exigences posées par la prochaine génération de l'IA
Le RSC est présenté comme un supercalculateur d'intelligence artificielle qui, selon Meta, sera le plus grand de la planète d'ici cet été. Il devra répondre aux exigences de l'entreprise en matière de sécurité des systèmes de production et lui offrira la flexibilité, l'expérience de développement dont ses chercheurs ont aujourd'hui besoin.
Les exigences posées par la prochaine génération de l'IA ont suffi à convaincre Meta de se doter du RSC, que l'entreprise commence déjà à utiliser dans le cadre du traitement automatique du langage (TAL) et de la computer vision (vision par ordinateur), une application de l'apprentissage automatique qui consiste à analyser puis à interpréter un fichier vidéo ou une image, donnant à l'ordinateur une certaine capacité de voir.
À terme, ce supercalculateur aidera Meta à créer de nouveaux et de meilleurs modèles d'IA, capables d'assimiler des milliards et des milliards d'informations dans des centaines de langues différentes, d'analyser du texte, des images et des vidéos simultanément, de développer de nouveaux outils de réalité augmentée, de déployer un système de traduction vocale en temps réel à un grand groupe de personnes parlant des langues différentes, etc.
Avec son supercalculateur, Meta veut « le nec plus ultra en matière de calcul haute performance » et pense au metaverse
L'exploit est colossal du côté de Meta. L'entreprise, qui a réfléchi au début de l'année 2020 à la construction de cette nouvelle infrastructure en partant de zéro, a dû affronter la pandémie et la pénurie d'approvisionnement en puces, qui auraient pu occasionner un certain retard dans ses plans. C'est souvent sur une jambe que les ingénieurs du groupe ont pu faire avancer ce chantier d'importance.
Meta, qui dit vouloir « le nec plus ultra en matière de calcul haute performance », annonce d'ores et déjà la couleur en indiquant vouloir tripler, d'ici le mois de juillet, la capacité de ce nouveau data center, en grimpant jusqu'à 16 000 GPU (elle est actuellement de 6 080 GPU). Meta précise que le supercalculateur aura une bande passante de 16 To/s et une capacité à l'échelle de l'exaoctet, soit 1 000 pétaoctets ou plus d'un million de téraoctets, pour « répondre à la demande accrue ».
Ce n'est un secret pour personne, Meta – et son nouveau nom parle de lui-même – a fait du monde virtuel, le fameux metaverse, une de ses grandes priorités de la décennie. Le RSC, son supercalculateur, contribuera à « créer les bases des technologies qui propulseront le metaverse », indique l'équipe IA de Meta.