Ce vendredi 1er février était le dernier jour pour que Google et les représentants de la presse en ligne trouvent un terrain d'entente. Selon le compte Twitter de l'Elysée, les deux parties ont signé un accord ce qui permet d'éviter qu'une disposition législative ne soit énoncée sur le sujet.
Un fonds de 60 millions d'euros sera ainsi créé, uniquement financé par Google. Une gouvernance ouverte sera chargée de le gérer, dirigé par des experts indépendants. Des projets seront sélectionnés par ce fonds selon leur capacité d'innovation et leur capacité de transformation de modèle économique. Par contre, ce fonds ne sera pas abondé dans l'avenir, il s'agit donc d'un « one-shot »
« Nous voulons accompagner les changements de la presse », a pour sa part précisé Eric Schmidt, le patron de Google. La firme américaine explique également dans une note qu elle entend renforcer ses relations avec les éditeurs afin qu'ils utilisent ses technologies en matière de publicité. « Lorsque le fonds sera épuisé, nous nous retrouverons avec monsieur le président de Google » a ironisé pour conclure François Hollande depuis l'Elysée.
Version initiale de l'article publié le 21/12/2012 à 17h28
Un accord entre Google et les éditeurs de presse en ligne devait être trouvé d'ici la fin de l'année, à défaut une loi pouvant obliger les moteurs de recherches à rémunérer les sites de presse serait discutée. Le délai imparti est certes écoulé mais le médiateur nommé par le gouvernement vient de bénéficier d'un délai supplémentaire d'un mois pour tenter de dégager un consensus.
Le mois dernier, François Hollande avait expliqué à Eric Schmidt, le patron de Google, que d'ici la fin de l'année, un accord négocié devait être trouvé avec les éditeurs de presse en ligne. Un médiateur, en la personne de Marc Schwartz, avait également été nommé afin de trouver un compromis entre les deux parties.
Alors que le délai est écoulé, le gouvernement vient d'indiquer à l'AFP qu'un mois supplémentaire a été accordé à Google et aux éditeurs de presse. Cette décision a été prise suite à l'échec d'une dernière réunion entre les deux entités. Si le règlement de la question est donc repoussée à la fin du mois de janvier, l'épée de Damoclès est toujours présente au-dessus du moteur de recherche.
A défaut d'accord négocié, le gouvernement a en effet déjà précisé que « si nécessaire, une loi pourrait intervenir sur cette question ». Un texte pourrait donc être proposé aux élus afin qu'ils débattent de l'opportunité d'instaurer un système de rémunération équitable versée aux organismes de presse lorsque des liens hypertextes permettent d'accéder via Google aux contenus présents sur leurs sites Internet.
Pour autant, le groupe américain a déjà qualifié cette proposition de néfaste non seulement pour Internet mais également pour « les internautes, et pour les éditeurs qui bénéficient d'un trafic substantiel envoyé par le site Google Actualités ainsi que par le moteur de recherche ». La signature d'un accord semblait donc difficile avant même le début des négociations.