La dernière semaine du mois de septembre 2013 est celle durant laquelle Google a reçu le plus de demandes de suppressions de pages Web depuis la mise en place de son système : plus de 5,9 millions d'URL ont ainsi fait l'objet de procédures de la part de grandes entreprises. Un an auparavant, à la même période, 1,66 million d'URL « seulement » étaient signalées.
Sans grande surprise, la totalité du top 5 des sites les plus concernés sont des plateformes permettant de télécharger du contenu illégalement, principalement des archives ou de la musique. La British Phonographic Industry (BPI), une association qui regroupe les professionnels de l'industrie du disque en Grande-Bretagne, est la plus grande pourvoyeuse de liens en septembre, avec plus de 5,7 millions de requêtes de suppression. La RIAA est seconde avec 2,2 millions de demandes, et elle est suivie par Froytal Services, une société canadienne appartenant à l'industrie pornographique, qui a demandé la suppression de 2,1 millions d'URL.
L'augmentation fulgurante des requêtes n'est pas expliquée précisément par Google, mais elle pourrait venir du durcissement de la traque des sites pirates par les ayants droits, ainsi que du renforcement de l'automatisation des procédures, puisque les firmes chargées de détecter les URL proposant du contenu illégal utilisent des algorithmes de recherche. Quoi qu'il en soit, Google affirme obtempérer dans la plupart des cas.