Les données récupérées par le cabinet d'études sociales TrendStream concernent des données publiques ciblant les internautes de 16 à 64 ans, dans 31 « marchés » rassemblant environ 90% des internautes à travers le monde : à partir des informations récoltées, la plateforme établit un index des tendances tous les trimestres. Elle a récemment mis en ligne les résultats de son suivi du quatrième trimestre de 2012.
Ce dernier met en avant une progression conséquente de Google+, qui se hisserait à la seconde place du classement, avec 25% du panel désigné dans comme « actif » sur le réseau social en décembre 2012. TrendStream estime que 343 millions d'utilisateurs de 16 à 64 ans se connecteraient à la plateforme au moins une fois par mois. L'arrivée de YouTube en troisième position (21%) résulte, selon le site de la « possibilité de relier les produits de Google à la couche sociale de Google+ ». Twitter, de son côté, n'arrive que quatrième mais talonne Youtube de très près : moins de 1% d'utilisation active sépare les deux sites.
Sans surprise, le haut du pavé appartient toujours à Facebook : 51% du panel d'internautes âgé de 16 à 64 ans l'utilise au moins une fois par mois. TrendStream estime à 903 millions de comptes cette tranche de la population. « En prenant en compte les 10% des internautes mondiaux que nous ne comptabilisons pas ainsi que les moins de 16 ans et les plus de 65 ans, nous estimons que nous sommes en adéquation avec le milliard d'utilisateurs revendiqué par Facebook » estime l'étude.
Les réseaux sociaux locaux en berne
Si les grands réseaux sociaux internationaux dominent le secteur, les chiffres montrent un effondrement notable des sites sociaux « locaux ». En France, Copains d'Avant aurait ainsi vu son pourcentage d'utilisateurs actifs reculer de plus de 15% entre le second et le quatrième trimestres 2012. MeinVZ, un site allemand, aurait vu son nombre de membres actifs chuter de près de 60% sur la même période.
Mais la chute la plus violente concerne la plupart des réseaux sociaux chinois, pays où Facebook et consorts sont bannis par le gouvernement, à l'avantage de services proposés par ce dernier : Ren Ren, Sina Weibo, Qzone ou encore Tencent Weibo perdent pour certains plus de la moitié de leurs utilisateurs actifs en 2012. Une situation que TrendStream explique par la suppression de l'anonymat sur ces plateformes, la hausse de la répression en ligne en Chine et la popularisation des VPN, qui permettent de passer outre les restrictions gouvernementales, ouvrant ainsi la porte vers les réseaux sociaux mondiaux. Il en faut vraisemblablement plus pour arrêter les adeptes des réseaux sociaux en Chine.