Au tour des Pays-Bas de s'attaquer à Street View

Audrey Oeillet
Publié le 20 avril 2011 à 16h22
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La Dutch Data Protection Agency (DPA), l'équivalent aux Pays-Bas de la CNIL, vient d'ordonner à Google de donner aux citoyens du pays des informations concernant les données des réseaux WiFi capturées par inadvertance l'année dernière, ainsi qu'un moyen de demander leur suppression des bases de la firme de Moutain View.

Près d'un an après le scandale des données WiFi récoltées par les Google Cars à travers le monde, on aurait pu croire que Street View était globalement tiré d'affaire, mais les garants de la vie privée des néerlandais viennent de prouver le contraire. Selon la Dutch Data Protection Agency, Google aurait récolté les informations de 3,6 millions de réseaux WiFi et autres données personnelles aux Pays-Bas : l'organisme demande aujourd'hui au géant du Net de faire preuve de transparence en contactant les citoyens lésés et en leur donnant la possibilité de voir lesdites données effacées.

Peter Fleischer, l'un des responsables du conseil de la vie privée chez Google, a déclaré à l'AFP que l'entreprise avait pris les devants et avait déjà supprimé les informations concernant les réseaux WiFi il y a longtemps. « Notre priorité a toujours été de supprimer ces données, et nous l'avons fait avec la permission de la DPA » a-t-il déclaré. Néanmoins, selon l'organisme, Google conserverait encore des données privées, notamment les adresses MAC associées aux réseaux « aspirés ».

1 million d'euros d'amende

La DPA a donc sommé Google de mettre en place un service en ligne, depuis lequel les néerlandais pourraient connaître les informations les concernant récupérées par la firme, et demander leur suppression. Un système impossible à mettre en place selon Google, qui estime qu'il est impossible d'identifier une personne avec les données en question.

Reste que Google a trois mois pour se mettre en conformité ou faire appel de cette demande, sans quoi l'entreprise risque jusqu'à 1 million d'euros d'amende aux Pays-Bas. Une punition bien plus sévère qu'en France où la société s'est vue contrainte de payer 100 000 euros à la CNIL dans le cadre de cette controversée collecte de données.
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