ReCore, une bonne surprise sur Xbox One et PC

Audrey Oeillet
Publié le 13 septembre 2016 à 13h33
Disponible dès le 13 septembre, ReCore ouvre le bal des sorties de fin d'année chez Microsoft. C'est également le premier jeu de l'entreprise à intégrer le système Xbox Play Anywhere : il est disponible aussi bien sur Xbox One que sur PC, et permet de jongler entre les deux plateformes puisque les sauvegardes sont partagées. Nous avons joué aux versions finales des deux plateformes, et voici notre verdict.

Annoncé à un prix plutôt intéressant d'une quarantaine d'euros, ReCore n'est pas vraiment présenté par Microsoft comme un titre AAA. La communication autour du titre tranche pas mal avec celle d'un Gears of War 4, par exemple. Loin des remous des blockbusters multijoueur, le titre d'Armature Studio et Comcept a cependant su attiser notre curiosité lors de ses différentes présentations sur les salons, depuis son annonce durant l'E3 2015. Au final, que cache le nouveau jeu piloté par Kenji Inafune ? Réponse : une belle petite surprise.

La Terraformation pour les nuls

Dans ReCore, on incarne Joule Adams, une humaine qui s'est réveillée un peu trop tôt d'un sommeil cryogénique imposé durant la terraformation d'Alter-Eden. Cette planète, suffisamment proche de la Terre pour que les humains s'y invitent, avait en effet besoin d'une petite (grosse) restructuration d'environ 200 ans avant d'être totalement habitable. Le problème, c'est que le processus a rencontré des problèmes, et que la terraformation n'a pas été menée à bien, et les humains en charge de la maintenance n'ont pas été réveillés pour une raison inconnue. Un ennui n'arrivant jamais seul, les Orbots, des machines intelligentes chargées de gérer la terraformation à la place des hommes, sont majoritairement devenus hostiles sur Alter-Eden. Joule, la fille du concepteur du système, semble être la seule personne disponible et capable de sauver les humains piégés sur une planète peu accueillante.



Ce qui frappe lorsqu'on débute ReCore, c'est la rapidité avec laquelle on arrive dans l'action : l'histoire se développe progressivement et l'on apprend en même temps que Joule dans sa progression. La narration, tout comme la direction artistique, s'avèrent particulièrement convaincantes. La bande-son, le look des personnages, et un level design réussis permettent de s'immerger rapidement dans l'univers d'Alter-Eden. Mention spéciale aux trois Orbots qui accompagnent Joule dans ses aventures, et qui, non seulement sont très attachants, mais aussi bien intégrés au gameplay.

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Kill, ô Joule

Le gameplay, justement, parlons-en. ReCore est un mélange de shooter et de plateformer, ce qui signifie qu'il faut vous attendre à deux actions principales : tirer, beaucoup, et sauter à peu près partout. Le jeu est instancié : on a d'un côté, un monde ouvert, désertique, où se cachent de nombreux trésors. De l'autre, des donjons, c'est-à-dire des zones instanciées, où il faut s'engouffrer pour faire avancer l'histoire. Car le but premier de Joule, c'est de remettre les installations en état afin de redémarrer le processus de terraformation.

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Pour ce faire, il faut notamment collecter des orbes prismatiques permettant de remettre des machines en marche, et débloquer des zones importantes pour progresser dans l'histoire. Une bonne partie du jeu consiste donc à explorer des zones qui ressemblent à des vaisseaux en ruine, en s'aidant des pouvoirs des Orbots alliés : Mack, Seth et Duncan ont des compétences différentes. Alors que Mack peut chercher dans une zone et creuser s'il trouve des objets cachés, Seth, avec sa forme d'araignée, peut aider Joule à atteindre des zones difficile d'accès. Quant à Duncan, sa force est non seulement très utile durant les combats, mais elle permet également d'accéder à des endroits normalement bloqués. A noter qu'il est possible d'avoir deux compagnons avec soi, mais que le troisième est condamné à attendre son tour dans la base de Joule, nommée l'Explorer. C'est également là que l'on peut perfectionner ses compagnons mécaniques pour les rendre plus fort, à l'aide de plans glanés dans les différentes zones, mais également avec les orbes volées aux ennemis.

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Et les ennemis sont très nombreux, que l'on se promène tout simplement sur la carte, ou que l'on explore des donjons. La plupart du temps, pour continuer la progression, il faut tuer tous les Orbots présents dans une salle : c'est le côté beat'em all du jeu, qui est incontournable. Comme les ennemis affichent des couleurs différentes (rouge, bleu, jaune ou incolore), il faut modifier l'arme à la volée pour utiliser les munitions de la bonne couleur, et ainsi leur infliger un maximum de dégâts. Selon sa couleur, l'ennemi dispose d'une attaque spéciale différente : les Orbots rouge envoient des flammes, par exemple.

Old school et difficile

Sur le papier, ReCore emploie des mécaniques qui ne sont pas particulièrement nouvelles, mais la combinaison de l'ensemble s'avère plutôt efficace, facile à prendre en mains et agréable à jouer. Là où ça se corse, c'est dans la progression, assez inégale, de la difficulté. Les dernières heures de jeu du mode histoire demandent beaucoup de patience et de stratégie, notamment dans des combats où aucun système de couverture n'est proposé et où, en plus des nombreux ennemis, il faut parfois composer avec l'environnement, qui peut se montrer hostile, lui aussi. L'une des solutions, c'est d'explorer l'open world à la recherche d'un maximum de plans pour modifier ses compagnons et son équipement, ainsi que de voler un maximum d'Orbes sur les ennemis pour optimiser leurs performances.

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La quête finale nécessite par ailleurs d'effectuer des allers-retours pour collecter des Orbes, donnant l'impression d'une durée de vie gonflée artificiellement. Une démarche un peu étrange, alors que le jeu offre de belles possibilités d'exploration en monde ouvert, et aurait pu s'offrir quelques quêtes secondaires ou davantage d'éléments cachés pour enrichir sa durée de vie. Cette dernière s'avère par ailleurs assez variable : en se concentrant sur la quête principale, le jeu peut se terminer en un peu moins de 10 heures, alors qu'en prenant le temps d'explorer chaque recoin d'Alter-Eden, il est possible de doubler cette durée.

Un bon rapport qualité-prix

Pour un jeu de ce type vendu 40 euros à sa sortie, on pouvait légitimement espérer moins que ce que ReCore a finalement à proposer. Le jeu n'a pas à rougir de productions vendues 20 ou 30 euros plus cher, et on en vient à se dire que 40 euros, c'est carrément le juste prix pour un titre offrant une durée de vie comprise entre 10 et 20 heures selon la manière de jouer - d'autant qu'opter pour une version numérique sur Xbox One inclut également la version PC.

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Pour autant, le jeu n'est pas sans défaut et souffre d'une difficulté mal dosée, notamment dans la seconde moitié du jeu. La version pré-patch day one à laquelle nous avons joué affichait également des temps de chargement vraiment longs, pouvant varier de 30 secondes à 2 minutes sans réelles raisons. Un problème que Microsoft compte résoudre rapidement, et qui devrait faire de ReCore une expérience agréable et globalement fort abordable.
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