En ouvrant la sacoche blanche trouvée dans les affaires de son défunt mari, Carol Armstrong n'imaginait probablement pas mettre la main sur un petit trésor, conservé à l'insu de tous durant 45 ans. Et pourtant, le sac en question contenait des outils et appareils électroniques utilisés par Neil Armstrong durant la mission Apollo 11, en 1969.
Suite à sa découverte, Carol Armstrong a contacté le musée national de l'Air et de l'Espace de la Smithsonian Institution à Washington. Ce dernier a publié il y a quelques jours une note de blog dévoilant le détail du contenu du sac, rapporté de la Lune par l'astronaute et conservé en secret à son domicile.
On y découvre que ce type de sac, connu sous le nom de « bourse McDivitt » était stocké dans le module lunaire, dans le but de recueillir temporairement les outils nécessaires aux astronautes pour leurs différentes manipulations. L'un des objectifs était de leur faire gagner du temps, pour qu'ils n'aient pas à toujours ranger et récupérer leurs outils habituels dans des espaces spécifiques. Une pratique qu'aurait à la base proposée James McDivitt, commandant d'Apollo 9. C'est pourquoi le sac porte son nom.
Dans le sac de Neil Armstrong se trouve une série d'objets qui ont été authentifiés comme ayant été stockés dans le module lunaire Eagle de la mission Apollo 11, au cours de laquelle l'homme a posé le pied sur la Lune pour la première fois, le 20 juillet 1969. Au milieu des outils, on trouve également des câbles, un miroir, ainsi qu'une caméra 16 mm qui a été utilisée par Neil Armstrong, Buzz Aldrin et Michael Collins pour filmer leurs premiers pas sur la Lune depuis leur module. Elle aurait notamment filmé ces images de alunissage d'Apollo 11 depuis l'un des hublots.
« Pour autant que nous sachions, Neil n'a jamais évoqué l'existence de ces objets et personne d'autre ne les a approchés durant les 45 années qui ont suivi son retour de la Lune » explique Allan Needell, conservateur au musée d'Histoire spatiale du Smithsonian. Le contenu du sac devrait être exposé au sein du musée lorsqu'il aura été totalement étudié. « Voir ce genre de choses de nos propres yeux nous aide à comprendre que ces accomplissements ne se limitent pas aux livres d'histoire ou aux films, mais ont impliqué de vraies personnes et de vraies situations, ainsi qu'une extraordinaire ingénierie de pointe et beaucoup de planification » conclut le conservateur.