Prévu dans les salles françaises pour le 17 février prochain, Zootopie est une enquête policière mettant en scène des animaux anthropomorphes, dans un monde où les humains n'ont jamais existé. Une idée qui n'étonne pas spécialement quand on sait que le ce film d'animation en images de synthèse sort tout droit des studios Disney.
Pourtant, Zootopie marque un tournant pour le studio, sur bien des points. Le premier est purement idéologique : Disney cherche désormais à ancrer ses produits dans la culture pop, et un visionnage du film prouve sans détour que la démarche est plutôt réussie, grâce à de multiples références plus ou moins cachées. L'autre tournant nous intéresse davantage, puisqu'il est technologique.
Des animaux et des hommes
Animer des animaux anthropomorphes n'est pas quelque chose d'anodin, qui plus est en images de synthèses. Durant longtemps, les productions qui choisissaient cette démarche technologique évitaient soigneusement de chercher à reproduire des humains, trop complexes à animer, et peu crédibles à l'écran. C'est notamment pour cette raison que Pixar s'est concentré en premier lieu sur les jouets vivants avec Toy Story. Désormais, alors qu'il est possible de concevoir des êtres humains convaincants, les animateurs se tournent vers des animaux qui marchent sur deux pattes. Mais pourquoi donc ? Nous avons posé la question à Byron Howard et Rich Moore, les deux réalisateurs de Zootopie.Il faut également savoir que les studios Disney Animations n'utilisent pas ou très peu la Motion Capture, et ce même s'ils font fréquemment intervenir de vrais acteurs pour mimer des actions durant la production de l'animation. Compte tenu du défi qui peut apparaître dans le fait de rendre crédible des animaux qui se déplacent comme des humains, pourquoi ne pas avoir utilisé la MoCap pour Zootopie ? Là encore, les deux réalisateurs nous ont donné leur point de vue.
Une histoire de poils, de girafe et de souris...
Concernant les innovations et les défis qui ont entouré la production de Zootopie, c'est justement à son producteur, Clark Spencer, que nous avons pu poser quelques questions. Ce vétéran de la production chez Disney - il a notamment travaillé sur Volt et Les Mondes de Ralph ces dernières années - n'hésite pas vraiment lorsqu'on lui demande qu'elle est l'innovation technique la plus importante du film : il s'agit du développement de nombreux types de fourrures d'animaux.De l'analyse au niveau moléculaire des pelages de 64 espèces d'animaux aux recherches nécessaires pour les éclairer toutes indépendamment les unes des autres, cet aspect du film aura occupé une équipe dédiée durant 18 mois de la production, qui en a duré 5 en tout. Clark Spencer nous en parle en vidéo, et parle également d'un autre défi majeur du film.
Concevoir un long-métrage dont les héros sont une lapine agent de police et un renard un peu voyou n'est donc pas une tâche aisée, mais le résultat vaut clairement le détour. Rendez-vous dans les salles obscures à partir du 17 février prochain pour découvrir Zootopie et sa galerie de personnages atypiques.