Le MMO américain et ASO, qui organise la Grande Boucle, permettent aux coureurs du peloton et aux passionnés de se mesurer les uns aux autres dans un événement plus vrai que nature, à quelques exceptions près…
La 107ème édition du Tour de France, qui devait initialement avoir lieu du 27 juin au 19 juillet, a été reportée pour se tenir à la rentrée, du 29 août au départ Nice au 20 septembre avec la traditionnelle arrivée sur les Champs-Élysées. Mais parce que le monde du cyclisme n'imaginait pas ne pas vivre la Grande Boucle d'une façon ou d'une autre, Amaury Sport Organisation (ASO), qui organise l'épreuve chaque année, s'est associée avec la plateforme américaine massivement multijoueur Zwift, pour offrir une alternative aux coureurs du peloton comme aux cyclistes amateurs.
6 étapes réparties sur 3 week-ends
"Je n’imagine pas un mois de juillet sans cyclisme", confiait il y a quelques jours le directeur de la Grande Boucle, Christian Prudhomme. Ainsi, ASO et l'éditeur Zwift permettent à de nombreux passionnés et professionnels de participer à un Tour de France virtuel, depuis le 4 juillet, qui doit s'achever le 19 juillet avec une sixième et dernière étape qui emmènera, virtuellement, les coureurs à Paris.
Pour qu'elle attire un maximum de monde, l'épreuve a été pensée de sorte qu'elle puisse avoir lieu les trois premiers week-ends de juillet (les 5 et 6, les 11 et 12, et les 18 et 19).
Et le succès populaires est incontestable, puisque ce Tour de France virtuel a généré près de 90 000 inscriptions et attire entre 45 000 et 55 000 participants sur chaque étape. Et si la participation des femmes (1 sur 10) reste minoritaire, celles-ci disputent leur course sur un parcours identique à celui de la course officielle, tout comme les hommes.
Des courses très douloureuses… pour les jambes
Pour prendre part au Tour de France, il faut évidemment être équipé. Mieux vaut prévoir un peu de place à domicile pour installer sa petite salle de cyclisme, composée d'un vélo, du home trainer connecté indispensable, et d'un écran (téléviseur ou ordinateur) tout aussi important. La facture peut très vite atteindre plusieurs centaines, voire des milliers d'euros selon votre équipement.
Les étapes peuvent être particulièrement douloureuses pour les jambes. Descentes, montées, les participants ressentent tous les reliefs et seuls les éléments naturels comme le vent, la pluie, et les faits de course comme les chutes ou les crevaisons viennent logiquement à manquer. On reste loin, très loin d'une balade de santé.
Plusieurs dizaines de cyclistes professionnels (hommes et femmes) participent actuellement à cette épreuve dans l'air du temps, qui a gagné en notoriété avec le confinement et qui s'avère particulièrement ludique. Le puncheur français Valentin Madouas (équipe Groupama-FDJ) a par exemple pris la cinquième place de la quatrième étape, courue ce dimanche, Julien Bernard (Trek-Segafredo) s'étant illustré en remportant la seconde, le 5 juillet.
Fait à souligner, ce Tour de France virtuel se dispute dans le cadre d'une opération solidaire, avec une collecte de fonds au profit de plusieurs associations caritatives internationales, comme Emmaüs, Secours populaire français ou Qhubeka.