Hauppauge HD PVR2 Gaming Edition Plus
L'américain Hauppauge jouit d'une réputation solide dans tout ce qui touche à la vidéo. Le rachat de la division PCTV de Pinnacle a bien contribué à étoffer son catalogue. En matière de jeu, Hauppauge table depuis plusieurs années sur un boîtier, le HD PVR, qu'il fait évoluer au fil des progrès technologiques et des exigences. Nous testons aujourd'hui la version la plus aboutie de la gamme, le HD PVR2, en version Gaming Edition Plus.Le boîtier, son potentiel
Le HD PVR2 Gaming Edition Plus (GEP) est le boîtier le plus encombrant de notre sélection : un parallélépipède de 15 x 15 x 4 cm, et 340 g. Pas de quoi en faire un plat, mais l'alimentation secteur était-elle bien nécessaire ? Surtout qu'elle ne permet pas au pass-through de fonctionner ordinateur éteint (du moins, pas sans l'avoir allumé au préalable). Une chose est sûre, on le transportera moins facilement que le boîtier d'Elgato. La finition est un peu sèche (les arrêtes sont tranchantes), mais la plaque supérieure en métal brossé donne une bonne impression de solidité. Cela dit, tout n'est pas vain dans ce volume conséquent. Il a permis à Hauppauge d'intégrer des indicateurs lumineux (la ligne qui cintre le boîtier en son milieu), un bouton physique sur le dessus pour déclencher et arrêter la capture et une entrée audio optique, qui supporte le son surround 5.1.
Le reste de la connectique se compose d'une entrée analogique YUV (via une prise propriétaire et un adaptateur fourni), d'une entrée HDMI et une sortie HDMI. On trouve également, outre l'USB servant à la communication avec le PC, une fiche infrarouge pour ajouter un récepteur de télécommande optionnel. Tous les câbles sont livrés avec le HD PVR2 GEP, notamment celui dédié à la PS3 et deux HDMI.
Le HD PVR2 GEP peut réaliser une acquisition au maximum en 1080p à 30 im/s, tout en assurant le pass-through à 60 im/s. L'encodage du flux vidéo se fait en H.264/AVC, avec deux bémols de taille. D'abord le débit reste relativement modeste, à 14 Mbps seulement au mieux. Et surtout, Hauppauge a décidé d'encapsuler vidéo et audio dans un conteneur Mpeg-2 TS. Les fichiers en .TS sont difficilement lisibles (lecture saccadée, usage de la barre de progression laborieuse...) et devront être exportés en .MP4 par le logiciel Hauppauge. Une étape supplémentaire qui ne prend heureusement pas beaucoup de temps (approximativement une vingtaine de secondes pour 360 Mo sur notre machine de test) puisque l'opération n'effectue pas de ré-encodage vidéo, mais juste un changement de conteneur, et le ré-encodage de l'audio, du MP2 vers de l'AAC. Il y a cependant eu des ratés, avec des fichiers corrompus qu'aucun ré-encodage n'a su récupérer. Nous avons dû capturer de nouvelles séquences... Pour mieux vous rendre compte, vous pouvez .
Ce choix discutable en termes de confort permet en revanche de ne pas saturer l'accélération matérielle : l'usage CPU ne dépasse jamais les 5-6 % avec notre configuration, une belle performance. Enfin, le 720p peut lui être capturé à 60 im/s.
Le logiciel et les résultats
Hauppauge fournissait jusqu'à récemment l'horrible logiciel ArcSoft ShowBiz. Mais grand bien nous fasse, il propose aujourd'hui au téléchargement une interface de sa création, Hauppauge Capture. Le logiciel est découpé en cinq onglets : capture, édition, YouTube, StreamEez et réglages. Le premier onglet donne toutes les clés qu'on peut attendre : choix du périphérique d'acquisition, bouton d'enregistrement, nom de fichier, entrées vidéo et audio, réglages du commentaire en direct via un micro et qualité de l'encodage. Comme chez Elgato, l'interface détecte automatiquement la nature du signal d'entrée et l'indique sous la prévisualisation. La grande différence, c'est ici la présence d'un bouton advanced qui va réjouir les plus experts. On y trouve tous les paramètres de mise à l'échelle, mais aussi d'encodage (vidéo comme audio), d'image et de micro. Précis à souhait, mais un peu anxiogène pour le néophyte.La rubrique settings propose une option unique à Hauppauge (du moins au sein de notre sélection) : l'ajout d'un logo en filigrane : pratique pour se créer une identité sur la toile. On peut également paramétrer l'accélération matérielle. L'onglet StreamEez gère quant à lui la diffusion en direct sur les plateformes Twitch et Ustream, YouTube le partage sur... YouTube. Enfin côté édition, le logiciel livre les outils de base pour couper et diviser ses séquences. Et pour les exporter en MP4.