Roxio Game Capture HD Pro
Malgré son rachat par Corel en février 2012, l'américain Roxio continue de produire des solutions d'acquisition destinées notamment au marché du jeu vidéo. Que deux produits au catalogue, mais un qui semble particulièrement intéressant sur le papier : le Game Capture HD Pro. Oui, on finit par en perdre son latin à côté du Game Capture HD d'Elgato...Le boîtier, son potentiel
Le boîtier gère la capture en 1080p à 30 im/s et 15 Mbps au maximum. Mais uniquement via l'HDMI. En YUV, ce petit Roxio bloque sur du 1080i à 60 im/s. Ce qui nous met la puce à l'oreille, c'est que le pass-through est lui aussi limité au 1080i à 60 im/s en YUV, et uniquement quand l'ordinateur est allumé. Roxio va faire des déçus... Quelqu'un qui sortirait habituellement de sa PS3 vers son téléviseur en 1080p via du YUV devrait à chaque fois reconfigurer les paramètres d'affichage de la console, en décochant le 1080p, sans quoi le signal ne passe tout simplement pas. Le boîtier de Roxio cherche, teste différentes résolutions, en vain. Il faut entrer en HDMI pour accéder au pass-through en 1080p à 60 im/s, mais alors renoncer à la capture sur PS3. Le 720p à 60 im/s est assuré sur n'importe quelle connectique.
L'encodage des flux vidéo est opéré en H.264/AVC et encapsulé en .M2TS. Encore un conteneur problématique ? Moins que le .TS. Disons que pour partager il faudra convertir là encore, mais de base, les lecteurs multimédia digèrent mieux ce type de fichier. L'occupation du CPU est un peu supérieure à celle du boîtier d'Elgato, puisqu'elle grimpe à environ 40 % sur notre configuration de test, sur une capture en 1080. La latence entre la prévisualisation et l'affichage est en revanche nettement plus faible, une demi-seconde environ. Plus faible également que sur le HD PVR2 d'Hauppauge.
Le logiciel et les résultats
Le logiciel éponyme fourni ouvre sur la fenêtre « capturer » ou « monter et partager ». Le ton est à peu près comme chez la concurrence, en blanc sur fond noir, mais ici le contraste fatigue davantage la vue, et le logiciel s'avère moins bien pensé. On retrouve le choix du périphérique d'acquisition, l'entrée vidéo, le choix du format d'enregistrement qui n'en est pas un puisque seul le M2TS figure si on fait dérouler le menu, un curseur de qualité à peine visible et peu évocateur et le paramétrage du nom de fichier et de sa destination.La zone de visualisation peut faire apparaître (à l'extérieur de la zone, c'est pratique ça, tiens...) des informations temporelles et de taille sur la capture en cours, ainsi que des réglages d'image. Aucune mention sur la nature du signal d'entrée détecté en revanche. C'est aussi là qu'on va moduler le volume d'enregistrement et de prévisualisation, et qu'on lancera les captures d'écran (photo). Les options de capture sont divisées en trois zones : Général, où on modifie résolution et débit d'encodage (qu'on saisit à la main sans savoir le maximum géré par la carte), Raccourcis et Flux en temps réel. Dans ce dernier onglet, le joueur va régler son streaming pour le seul service proposé, Justin.tv, en ajoutant au besoin un périphérique audio supplémentaire pour sa voix.
Maintenant, côté montage et partage, c'est un peu une usine à gaz que nous propose Roxio. Un bon point pour qui n'a pas déjà de logiciel de montage vidéo et voudrait s'y mettre, mais une tractopelle pour tuer une mouche s'il s'agit simplement de couper sa vidéo avant de la publier sur YouTube. Affichage en storyline ou timeline, gestion des transitions, effets multiples, ajout de texte et de sons, traitement d'image, rotation, incrustations... l'outil est complet, un peu trop jugeront certains. Une fois le montage réalisé, il ne reste plus qu'à partager. Les seuls ponts qu'effectue le logiciel Roxio vont vers YouTube et Facebook. Probablement suffisant pour une majorité des utilisateurs. Et pour les autres, il suffira d'exporter leur travail et de le charger sur le service de leur choix, en dehors de l'écosystème de Roxio.