Comment choisir un téléscope pour débuter en astronomie ?

Matthieu Legouge
Par Matthieu Legouge, Spécialiste Image.
Publié le 13 mai 2019 à 16h34
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Vous désirez observer la Voie Lactée, votre curiosité est attisée par des objets célestes en particulier, sachez que l'observation astronomique n'est pas seulement réservée aux initiés et autres professionnels !

Petits et grands, complets débutants ou amateurs chevronnés, les joies de l'observation sont accessibles à tous pour peu que l'on choisisse le matériel adéquat et que l'on en connaisse les bases. Si vous n'avez pas encore craqué pour un télescope, laissez-vous convaincre avec notre guide qui tente de réunir tout ce qu'il faut savoir avant d'acheter son premier télescope.

Introduction

À l'œil nu les nuits étoilées représentent déjà un spectacle époustouflant, lorsque les conditions météorologiques le permettent et aussi à condition d'être éloigné des plus intenses sources de pollution lumineuse.

Mais l'espace infini qui s'offre à nous une fois le soleil couché, recèle de merveilles en tout genre qu'il est cependant majoritairement impossible d'observer sans instruments : planètes, nébuleuses, comètes, étoiles, amas globulaires et autres galaxies, les objets que l'on peut découvrir en portant notre regard à travers un télescope ont le pouvoir de profondément changer la vision que l'on se fait du monde et du cosmos, et nous permettent d'aborder la cosmogonie d'une autre manière que via notre prisme culturel.

Voie lactée

Vous avez toujours eu le désir de plonger la tête dans les étoiles, observer le ciel profond, les objets célestes, ou simplement les planètes du système solaire ? Mais vous hésitez encore, car vous ne savez pas quels instruments vous procurer, quel télescope choisir en fonction de ce que vous souhaitez observer, ou vous êtes tout simplement perdu parmi les détails et les caractéristiques techniques de chaque modèle, ce modeste article va justement tenter de vous guider pour faire votre choix en toute connaissance de cause !

Est-ce difficile d'utiliser un télescope ? Est-il possible d'observer le ciel étoilé depuis votre fenêtre, terrasse ou jardin ? Que peut-on voir si l'on habite en ville ? Quels accessoires sont indispensables ou optionnels pour profiter au mieux de son télescope ? Et l'astrophotographie, est-ce une discipline à réserver aux professionnels ? On essaie de vous apporter le plus d'éléments de réponse possible dans notre article !

Que choisir entre un télescope et une lunette astronomique ?

Avant de rentrer dans les détails techniques (diamètre du tube, longueur focale, etc.) il convient de bien préciser qu'on ne parle pas du même instrument lorsque l'on évoque une lunette astronomique ou un télescope.

La principale différence entre les deux instruments se situe au niveau de leur système optique et ils restent souvent confondus par méconnaissance de leur principe de fonctionnement, la littérature en anglais utilise d'ailleurs le terme refracting telescope pour la lunette astronomique et reflecting telescope pour un télescope, ce qui entretient l'ambiguïté pour les néophytes.

La lunette astronomique

Concrètement, la lunette astronomique est donc un « réfracteur », cela signifie que son objectif, composé d'un ensemble de lentilles, va réfracter la lumière qu'il recueille afin de la concentrer sur ce que l'on appelle un foyer, son oculaire (en règle générale lui aussi composé de plusieurs lentilles) va ensuite permettre d'agrandir l'image ainsi obtenue.

Lune

L'avantage majeur de la lunette astronomique est de pouvoir être utilisée aussi bien en astronomie que pour des observations terrestres. Par ailleurs, on trouve généralement de petites lunettes à bas prix pour les débutants, elles sont très simples à utiliser puisque contrairement à un télescope elles ne nécessitent pas de collimation (nous y reviendrons).

Néanmoins, il faut savoir qu'à diamètre et à performance égale, une lunette sera largement plus coûteuse qu'un télescope en raison de la complexité de fabrication des lentilles. Encore une fois à diamètre égal, un télescope est bien plus léger qu'une lunette. En règle générale la qualité d'image obtenue est aussi meilleure avec un télescope, la lunette astronomique est en effet sujette aux aberrations chromatiques (une dégradation de la qualité d'image).

Pour ces différentes raisons, et bien que notre comparatif en fin d'article contienne un léger choix de lunettes astronomiques pour débuter, notre dossier se concentrera en grande partie sur le télescope, instrument avec lequel il est possible d'observer une plus grande diversité d'objet céleste pour un prix relativement raisonnable lorsque l'on cherche à débuter.

Le télescope

Contrairement à la lunette astronomique, le télescope n'a pas recours à un ensemble de lentilles pour concentrer la lumière, mais à un jeu de miroirs. Les télescopes Newton sont les plus répandus, ils consistent en un système comprenant deux miroirs, un miroir primaire placé au fond du tube optique et un miroir secondaire incliné à 45 ° qui permet de renvoyer l'image focale à 90 ° et offrent une position d'observation confortable.

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La galaxie d'Andromède (M31)

Il existe bien d'autres types de télescopes réflecteurs, comme les télescopes de type Cassegrain qui utilisent un système à deux miroirs concave et convexe, mais aussi des variantes et des montages hybrides tels que le Schmidt-Cassegrain ou le Maksutov-Cassegrain qui combinent tous deux lentille et miroir (objectif catadioptrique).

Un télescope demandera cependant un peu plus d'entretien qu'une lunette astronomique, à commencer par des opérations régulières de collimation (réalignement des miroirs) qui sont toutefois peu complexes à réaliser.

Les paramètres essentiels

Bien sûr, le choix d'un télescope dépend d'abord de ce que vous souhaitez observer. Si vous désirez simplement observer la Lune et ses cratères ou des planètes telles que Mars ou Jupiter, une petite lunette astronomique pourra très bien vous combler, quand bien même votre lieu d'observation se situerait en ville et que vous seriez dans l'impossibilité de vous éloigner franchement des zones de pollution lumineuse.

Toutefois, en partant sur un tarif similaire, vous pourrez être en mesure d'observer des objets beaucoup moins lumineux tels que des galaxies lointaines ou des nébuleuses, mais aussi de profiter d'un niveau de détails supérieurs.

Mars

Mais alors comment choisir et quels sont les paramètres essentiels à prendre en compte ?

Le diamètre de l'objectif

Le paramètre le plus important est sans aucun doute le diamètre de l'objectif, autrement dit l'ouverture du tube, qui correspond au final à la surface du miroir (ou de la lentille) d'un télescope. Cette caractéristique est déterminante dans le choix d'un instrument pour la simple et bonne raison que plus l'ouverture sera importante, plus le télescope sera en mesure de collecter un maximum de lumière.

En clair : plus l'ouverture est grande et plus il vous sera possible d'étendre les possibilités d'observations à une multitude d'objets célestes.

La longueur focale

La longueur focale est notre deuxième paramètre essentiel pour choisir un télescope. Elle détermine en effet la distance parcourue par la lumière entre le miroir primaire du télescope ou le foyer où convergent les rayons lumineux. Par conséquent, c'est cette longueur focale qui détermine les capacités de grossissement de notre télescope : plus elle est élevée et plus les possibilités de grossissement seront importantes. Bien entendu cette distance joue aussi un rôle important sur la longueur du télescope et, in fine, sur son encombrement !

Le grossissement

Cependant attention de ne pas choisir votre télescope uniquement parce qu'il indique un très fort grossissement. Premièrement, il faut savoir que la valeur de grossissement peut être ajustée en changeant d'oculaire, la plupart des télescopes sont d'ailleurs livrés avec plusieurs oculaires et rien ne vous empêche par la suite de vous en procurer d'autres. En outre, plus vous utiliserez un fort grossissement et moins le rendu sera lumineux, c'est particulièrement important pour les objets du ciel profond qui ne nécessitent pas, contrairement à ce que l'on peut penser, un grossissement trop important pour être observé (un grossissement de x50 est suffisant).

Le grossissement se calcule comme suit : longueur focale du tube / longueur focale de l'oculaire.

Le rapport d'ouverture

Cette valeur désigne le rapport entre la longueur focale et le diamètre de l'objectif. Elle résume en quelque sorte les possibilités d'utilisation du télescope. Plus le rapport sera faible et plus il vous sera possible d'observer des objets peu lumineux. On considère qu'un rapport faible est inférieur à f/D = 6. Un rapport f/D supérieur à 10 sera donc plus destiné pour l'observation planétaire, entre 6 et 10 on peut considérer être face à un instrument polyvalent, avec lequel il sera aussi bien possible d'observer le ciel profond que des objets très lumineux à l'instar des planètes.

À titre d'exemple, le télescope Omegon Pro Astrograph, un instrument recommandé pour l'astrophotographie, possède un diamètre de 1 200 mm pour une longueur focale de 304 mm. Son rapport f/D est donc environ de 4, parfait pour observer le ciel profond. Un faible rapport f/D est en effet préconisé pour l'astrophotographie, cela permet de limiter significativement le temps de pose.

Pour résumer

  • Pour choisir un télescope selon vos désirs d'observation, fiez-vous au rapport f/D. Pour un télescope polyvalent, gardez en tête que ce rapport doit être compris entre 6 et 10.

  • Ne tombez pas dans le piège de « ce télescope a un grossissement x750 », c'est un argument marketing, vous choisirez vous-même votre grossissement en changeant d'oculaire selon la longueur focale de votre instrument.

  • La longueur focale détermine la capacité maximale de grossissement du télescope, mais aussi son encombrement.


Les montures

La monture joue un rôle très important dans le choix d'un télescope puisqu'il s'agit de son support. Elle doit en effet vous permettre de diriger précisément votre instrument vers une région du ciel nocturne, mais aussi de le soutenir de manière stable en évitant autant que possible les vibrations qui ont tendance à perturber l'observation, surtout si vous utilisez un fort grossissement.

On distingue deux grandes familles de montures, ainsi que quelques variantes que nous allons vous présenter ici (de manière non exhaustive).

La monture azimutale

La monture azimutale est certainement ce qui se fait de plus simple en matière de support pour télescope. Elle est constituée d'un axe vertical et horizontal et permet de déplacer l'instrument de gauche à droite comme de bas en haut. Dans son plus simple appareil, elle est peu coûteuse et se révèle être particulièrement appréciée des amateurs et équipe bon nombre de petits télescopes. Elle est en outre polyvalente puisqu'elle permet également l'observation de sujet terrestre fixe.

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Lunette astronomique sur une monture azimutale

Toutefois, lorsqu'elle n'est pas motorisée et qu'elle ne profite pas d'un dispositif de pointage (Go To), le suivi d'objet céleste s'effectue de façon manuelle et peut s'avérer assez difficile sans expérience. En effet, l'objet que vous observez disparaitra de votre champ de vision en raison de la rotation de la Terre, si vous ne gérez pas simultanément et manuellement les axes vertical et horizontal de la monture. Cela pourra être particulièrement gênant si vous avez recours à un fort grossissement.

Par ailleurs, même équipée de moteurs, ce type de monture n'est tout simplement pas un choix pertinent si vous désirez vous lancer dans l'astrophotographie, car il ne permet pas de réaliser de longues poses (l'objet doit rester exactement dans la même position du champ de vision) pour l'acquisition d'images. Pour compenser la rotation de champ, les amateurs d'astrophotographies devront se tourner vers une monture équatoriale.

Malgré tout, la monture azimutale est parfaite pour les débutants. Elle permet de viser les objets que vous souhaitez observer dans le ciel, ne nécessite pas de grandes connaissances pour être utilisée et est facilement transportable compte tenu de son poids léger comparé à d'autres montures. Muni d'un trépied, la monture azimutale offre une bonne stabilité et le suivi manuel d'objets céleste s'en trouve facilité. Toutefois, un peu d'expérience sera forcément nécessaire pour le suivi manuel, mais, en sachant que les objets apparaissent à l'est et se déplacent d'environ 0.25 ° par minute pour effectuer un mouvement circulaire dont le point culminant se trouve au sud, vous apprendrez vite à déplacer les deux axes de votre monture !

La monture azimutale bénéficie en outre d'une variante qui ravit un grand nombre d'amateurs : le Dobson

La monture Dobson

On entend souvent le terme de télescope de Dobson, Dobson, ou « Dob », qui désigne un instrument très apprécie par les astronomes amateurs. Il s'agit en fait d'un télescope de Newton équipé d'une monture azimutale un peu particulière.

La monture Dobson est en effet largement réputée pour la simple raison qu'elle ouvre l'accès à l'astronomie aux budgets les plus restreint à la recherche d'un télescope à large diamètre. L'idée originale de son créateur John Dobson dans les années 80 était en effet de simplifier la fabrication des télescopes amateurs afin qu'il soit même possible d'en fabriquer un à la maison ! Le concept fut viral et nombreux ont été les astronomes amateurs et bricoleurs à apporter leur contribution pour améliorer et modifier au mieux le Dobson.

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Dépourvu de trépied, ce type de télescope se pose à même le sol et est facilement transportable. De nombreux modèles sont également démontables. Son système de pointage manuel est relativement précis et fluide et repose sur un roulement Téflon, si bien qu'il est possible de suivre des objets même avec un fort grossissement. On trouve également des Dobson motorisé et équipé d'un système de pointage automatique, ces modèles sont cependant assez chers à l'achat, comptez 1 000 € minimum contre 300 € pour un Dobson non motorisé en entrée de gamme.

Les télescopes à monture Dobson sont l'idéal pour l'observation visuelle, mais ne permettent pas la pratique de l'astrophotographie.

La monture équatoriale

La monture équatoriale facilite le suivi des astres et des objets que vous observez et est grandement appréciée par les passionnés d'astronomie. Elle comporte en effet un axe de rotation parallèle à celui de l'axe de rotation terrestre qui aide à compenser de manière simple le mouvement apparent des astres. Toutefois, cette simplicité apparente de suivi des astres demande toutefois quelques connaissances techniques plus approfondies puisqu'il faudra réaliser une mise en station de la monture, autrement dit aligner son axe de rotation avec celui de la Terre.

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Lunette sur une monture équatoriale

Les avantages de la monture équatoriale sont multiples bien qu'elle soit uniquement destinée uniquement à l'astronomie et non à l'observation terrestre en comparaison à une monture azimutale. En suivant le mouvement de la rotation terrestre sur son axe polaire, la monture équatoriale permet de suivre les astres avec une grande précision grâce à sa commande flexible, mais aussi de les repérer grâce à leurs coordonnées célestes (ascension droite et déclinaison), à condition que la mise en station ait été réalisée avec précision.

En astrophotographie, on utilise une monture équatoriale commandée par un moteur électronique, cela permet d'effectuer un suivi automatique et très précis de l'astre à observer et par conséquent de profiter du temps de pose nécessaire à l'acquisition d'image.

Bien que l'astrophotographie ne soit pas contre indiquée aux débutants, il faut tout de même savoir que cette pratique nécessite un certain panel de connaissances, à commencer par celles relatives à l'observation de la voûte céleste, mais aussi bien entendu en photographies et en traitement des images. En outre, le budget pour se lancer peut atteindre plusieurs milliers d'euros, il convient donc de bien potasser le sujet avant de mettre les pieds dans le plat !

Conclusion :

Avant de vous laisser avec notre sélection de télescopes, il convient de conclure et de voir si nous avons répondu aux questions que nous avons posées en introduction de cet article.

  • Alors est-ce difficile d'utiliser un télescope ?

La réponse ne sera bien entendu pas la même suivant le type de télescope ou de monture, mais aussi suivant ce que vous désirez observer, mais globalement il est assez simple d'utiliser un télescope.

Les montures azimutales et Dobson ouvrent la voie aux astronomes en herbes qui pourront ainsi engranger l'expérience nécessaire pour repérer de somptueux objets disséminés dans la voûte céleste. Les difficultés seront cependant bien plus grandes sur une monture équatoriale motorisée qui requiert des connaissances supplémentaires.

  • Est-il possible d'observer le ciel étoilé depuis votre fenêtre, terrasse ou jardin ?

Rien ne vous empêche d'observer le ciel étoilé avec votre télescope depuis votre fenêtre (encore faut-il qu'elle soit ouverte), votre terrasse ou votre balcon, cependant les observations seront limitées, car qui dit fenêtre ou balcon, dit champ d'observation limité, mais également bâtiment et forcément ville ou bourgade et ... pollution lumineuse, ce qui nous amène à la question suivante.

  • Que peut-on observer si l'on habite en ville ?

Il est possible d'observer le ciel avec un télescope ou une lunette astronomique en ville, mais mis à part pour des observations planétaires, vous serez très vite déçu et limité en raison de la pollution lumineuse. En effet, il vous sera assez difficile d'observer le ciel profond en ville, même dans une petite ville, rien ne vaut de prendre votre télescope afin de vous déplacer dans une zone propice à l'observation, loin de toutes lumières artificielles.

  • Quels accessoires sont indispensables ou optionnels pour profiter au mieux de son télescope ?

Aucun accessoire n'est réellement indispensable, excepté si vous achetez un télescope qui n'est pas livré avec son oculaire et sa monture, logique. Cependant, de nombreux accessoires vous seront peut-être utiles suivant votre expérience avec votre télescope. Par exemple, en ville il peut être bénéfique d'utiliser certains filtres qui aident à atténuer les effets de la pollution lumineuse. S'il n'est pas livré avec votre télescope, un « chercheur » vous sera également d'une grande utilité, il s'agit d'une lunette miniature qui permet de pointer facilement un objet dans le ciel.

Enfin, vous aurez très certainement besoin d'une housse de transport afin de garder votre instrument à l'abri de l'humidité, mais aussi pour pouvoir l'emporter aisément lors de vos séances d'observation en pleine nature.

Attention : si un jour vous avez dans l'idée d'observer le Soleil, ne le regardez jamais directement avec votre télescope, au risque de vous brûler la cornée et la rétine et de devenir aveugle d'un œil ! Si vous souhaitez observer notre étoile, renseignez-vous bien avant et munissez-vous de l'équipement nécessaire à cet effet que ce soit pour une observation directe (avec filtres) ou indirecte.


Notre sélection de télescopes pour débutants, petits et grands et pour amateur confirmés

La lunette astronomique idéale pour débuter : Omegon Télescope AC 70/700 AZ-2

Ce modèle signé Omegon est un télescope réfracteur, autrement dit une lunette astronomique ! Il est particulièrement indiqué pour les grands débutants qui souhaitent appréhender l'astronomie de la manière la plus simple possible, à ce titre cette lunette convient également particulièrement aux enfants.

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Facile à monter et à utiliser, il dispose d'une ouverture de 70 mm pour une focale 700 mm avec un grossissement maximum de 140x. Il est une bonne porte d'entrée pour l'observation planétaire et permet également d'observer la nature en plein jour. Son ouverture de 70 mm est légèrement plus large que l'ouverture classique des télescopes d'initiation, ce qui lui permet de collecter plus de lumières que ces derniers.

Pour 136 € sur Amazon, le Omegon Télescope AC 70/700 AZ-2 est livré avec sa monture azimutale (AZ-2), un trépied à hauteur réglable, ainsi qu'un porte oculaire, deux oculaires, et un chercheur.

Idéal pour l'apprentissage des enfants à l'astronomie, il ne faut cependant pas s'attendre à des performances exceptionnelles avec une lunette à ce tarif.

Les télescopes Dobson, au rapport prix / diamètre d'ouverture imbattable

Dobson Omegon Advanced N 152/1200

Omegon nous propose ici un télescope Dobson d'une grande qualité et polyvalent avec son rapport f/D de 8. Équipé d'un miroir parabolique de 152 mm, cet Omegon Advanced nous fait profiter d'une optique qui restitue des images nettes avec un très bon contraste.

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Son système en berceau permet en outre de manipuler très aisément l'instrument afin de suivre un objet céleste, d'autant plus que ses coussinets en téflon apportent une glisse sans à-coups.

Ce Dobson est également équipé d'un système de mise au point Crayford et est livré avec un jeu d'oculaires de deux pièces, ainsi qu'un chercheur LED. Sans aucun doute un très bon modèle polyvalent pour observer le ciel profond ainsi que les planètes, le tout à un prix plus que raisonnable (289€).

Dobson Orion Télescope N 203/1200 SkyQuest XT8

Le télescope SkyQuest XT8 signé Orion propose un tube optique bénéficiant d'une large ouverture de 203mm pour une longueur focale de 1 200 mm. Stable, facile à transporter et robuste, il profite en outre des qualités de finitions propres à Orion.

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Son système en berceau permet en outre de manipuler très aisément l'instrument afin de suivre un objet céleste, d'autant plus que ses coussinets en téflon apportent une glisse sans à-coups.
Ici, le télescope seul (avec ces accessoires de base) est vendu 369 €, mais son kit qui comprend un grand chercheur coudé et un oculaire Sirius Plössl de 10 mm supplémentaire est particulièrement attrayant puisqu'il est proposé à seulement 457 €.

Dobson Omegon Advanced X N 203/1200

Sur un tarif similaire, l'Omegon Advanced X N 203/1200 est lui aussi très performant. Il est en outre doté d'un ventilateur pour refroidir son miroir primaire, le télescope atteint ainsi plus rapidement sa meilleure qualité d'image.

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Pour débuter l'astrophotographie

Omegon Télescope N 150/750 EQ-3

Toujours chez Omegon, ce télescope de type Newton constitue déjà une sérieuse entrée en matière pour débuter l'astronomie. Avec son optique 150/750 qui nous donne un rapport f/D de 5, il est capable de repérer des objets peu lumineux du ciel profond tel que des nébuleuses, amas globulaire et autres galaxies lointaines.

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Sa monture équatoriale apporte un confort supplémentaire pour les débutants avec des suivre l'objet pointé avec précision, elle est par ailleurs compatible avec des moteurs de suivi automatique ce qui rend ce télescope assez attrayant puisque ouvre la possibilité de faire de l'astrophotographie pour un tarif assez bas. Comptez en effet 299 € pour l'Omegon Télescope N 150/750 EQ-3 et moins d'une centaine d'euros pour son moteur de suivi.

Skywatcher Explorer N 200/1000 BD NEQ-5

Avec ce télescope Skywatcher Explorer, on entre dans la cour des grands ! Son ouverture de 200 mm permet en effet d'atteindre des performances assez élevées pour recueillir la lumière et observer avec précision des objets du ciel profond, d'autant plus qu'il est équipé d'un miroir parabolique.

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Il sera parfait pour l'observation visuelle, mais offre également une bonne entrée en matière pour l'astrophotographie en s'équipant d'une motorisation compatible.

Le haut de gamme

Skywatcher Skyliner 400P Flextube

Enfin, peut importe la monture, on trouve également des instruments très haut de gamme pour les amateurs avertis et confirmés et bien entendu pour les professionnels.

À titre d'exemple, on trouve des montures Dobson dont le diamètre du miroir principal atteint les 600 mm et vendues pas moins de 20 000 €. Il existe cependant un entre deux avec des instruments performants et très polyvalents comme c'est le cas du Skywatcher Skyliner 400P Flextube. Ce télescope dont le diamètre atteint les 406 mm bénéficie en outre du système breveté Flextube, il est pliable et démontable et profite aussi d'un système Go To informatisé permettant de cibler précisément près de 43 000 objets de la voûte céleste, il faudra tout de même débourser 3 239 € pour l'acquérir.

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Matthieu Legouge
Spécialiste Image
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Niverolle

Excellente idée que cet article, le débutant étant souvent un peu perdu.

Pour les débutants, j’ai l’habitude de dire que le tube représente 1/3 du système optique, le 1/3 suivant étant l’occulaire, et le dernier 1/3 le ciel lui même).
Avec un très bon ciel (transparent et sans turbulence) vous pourrez faire des observations mémorables avec de simples jumelles. Inversement un ciel médiocre sera une usine à déception avec un gros tube (disons plus de 300 mm).
Quand au choix de la gamme d’oculaires il est tout aussi important que celui du tube lui-même (le choix de l’un pouvant conditionner l’autre et vice versa). On peut résumer la relation entre les deux par le grossissement et par le diamètre de la pupille de sortie (la tâche lumineuse par laquelle on observe). Si ce diamètre est trop grand (disons plus de 6 à 4 mm selon votre âge), ou bien s’il est trop petit (disons submillimétrique selon la qualité de votre instrument), non seulement cela n’apporte rien mais en plus cela dégrade l’image. Dit autrement, cela conditionne la plage de grossissement utile, et donc les objets observables. C’est une raison (parmi d’autres) qui fait que certains instruments sont plutôt dédié à l’observation planétaire (souvent des lunettes apochromatiques), et d’autres à l’observation du ciel profond (souvent des gros Dobson). Et entre les deux, on trouve des instruments bons en tout mais excellents en rien :slight_smile:
Ah et si vous êtes du genre “plus c’est gros plus c’est beau”, sachez que l’on a toujours besoin d’un plus petit que soit pour pouvoir observer les grands objets du ciel profonds dans leur ensemble (par exemple les Dentelles du Cygne), le gros tromblon ne permettant que d’observer les détails.
En cas de doute, il existe des logiciel permettant de simuler le champ de vision de votre binôme tube/oculaire.

Badulesia

Bonjour
Inititive très intéressante, surtout à l’approche des beaux jours.
Se lancer comme débutant en achetant une lunette ou télescope est une mauvaise idée, car on ne se sait pas se repérer dans le ciel. Pour débuter en astronomie, il ne faut ni une lunette, ni un télescope, il faut simplement une bonne paire de jumelles ! Qui plus est pour un prix nettement inférieur. Le but est dans un premier temps de se familiariser avec le ciel, ses objets, et savoir s’orienter. Une paire de jumelles diam 60mm et grossissement x12 ou x20 permet déja d’observer des centaines d’objets, avec une qualité parfois supérieure à celle d’une lunette. Dans un 2ème temps, une fois qu’on a accroché, il convient d’investir dans un télescope. Et là on saura l’utiliser car on a déja une première expérience du repérage. Et même quand on sait utiliser un télescope, une paire de jumelles est toujours utile pour repérer rapidement un secteur.

Autre solution : rejoindre un club proche de chez vous. Ils seront vous proposer des activités de débutant, vous prodiguer des conseils pour progresser, et d’achat.

Une dernière chose à ne pas négliger : la qualité du ciel. Et là pour trouver un ciel correct en France, il faut s’accrocher ! Mission impossible j’ai presque envie de dire, même en montagne bien isolé. En Lozère il y a encore des possibilités, et ils font tout pour les préserver d’ailleurs.

PS : bientôt 40 ans d’astronomie au compteur :smiley:

Niverolle

Juste une petite précision en ce qui concerne le rapport F/D. Seule l’image au foyer (et donc l’astrophotographie au foyer) est impactée. Pour l’observation visuelle (et la digiscopie) c’est le diamètre de la pupille de sortie (c’est à dire le diamètre du faisceau de lumière qui rentre dans l’œil) qui importe. L’image la plus lumineuse étant obtenue par le grossissement qui donne une pupille de sortie égale (ou légèrement inférieur pour des raisons de contraste) à celle de la pupille de l’observateur. Voilà pour la théorie. Dans la pratique, il y a quand même une limite (disons F/D=10), au delà de laquelle on ne trouvera plus d’oculaire bon marché capable de fournir ce grossissement équipupillaire. Et bien sûr, un F/D modéré est moins encombrant à diamètre égal, ce qui n’est pas rien. Avec, là encore, une limite (disons F/D=5) en dessous de laquelle l’usage du correcteur de champ devient nécessaire pour les Newtons. Cela rajoute du poids au porte oculaire mais allège le portefeuille :slight_smile:

Niverolle

Dans le fin fond du Queyras et de l’Ubaye ont arrive encore à se faire plaisir, même si on est cerné par Turin, Grenoble et Nice.

Downman72

Bonjour Clubic,
Bel article, toutefois une erreur à corriger

“le télescope Omegon Pro Astrograph, un instrument recommandé pour l’astrophotographie, possède un diamètre de 1 200 mm pour une longueur focale de 304 mm”

Vous avez inversé le diamètre et la longueur focale.

Mais comme je l’ai déjà lu au dessus, le top pour commencer c’est une bonne paire de jumelle.

A titre perso j’avais une 10x50mm acheté pas trop cher (20 ou 50€ je sais plus, c’était prévu pour de l’astro), j’ai pu faire mes premières observation avec et j’hésitais à prendre du 20x80mm.

Mais, depuis j’ai récupéré un 114/900mm à l’agonie (trépied cassé, pas entretenu du tout) que j’ai réparé (avec une imprimante 3D), nettoyé, collimaté, j’ai pu profiter cette hiver de la nébuleuse d’Orion et autre.

Je verrais plus tard pour prendre mieux, mais la pollution lumineuse m’aide pas trop à me décider.

Nmut

Et on peut ajouter qu’une lunette basique permet de ne pas basculer du coté (obscur?) des “platistes” dès les premières observations! On peut s’appercevoir rapidement que les planètes sont parfaitement visibles et se déplacent bien comme prévu dans le système solaire, qu’une monture équatoriale est très pratique car la compensation de la latitude et de la rotation de la terre est casse-pied à gérer à la main sur deux axes.
Rien que ça, c’est une grande victoire! :smiley:

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