Récemment racheté par le géant japonais Roland, l'américain V-Moda cherche son second souffle technologique en élargissant un peu ses horizons. Armé de son savoir-faire et, à présent, de celui des ingénieurs de sa société mère, V-Moda délaisse légèrement son image de spécialiste du casque « basseux » (bien que plutôt de qualité) pour des espaces plus professionnels. Après une mise à jour « Master » de son M100, c'est au tour d'un nouveau M200 de faire son apparition.
Une forme totalement familière
Difficile de distinguer le V-Moda M200 du reste de la gamme pour qui n'aura pas l'œil très entraîné et pointé sur les détails. Le casque conserve toutes les caractéristiques typiques du fabricant, de sa construction mêlant métal et tissus à ses coques hexagonales et ses plaques « shield » totalement personnalisables (et remplaçables). Le poids aussi reste toujours conséquent, à 290 grammes.Mais si l'essentiel des modèles V-Moda conservent une optique nomade et sont markétés en conséquence, le M200, lui, franchit le pas de l'appellation « casque studio ». En d'autres termes, ses prétentions sont professionnelles, puisqu'il s'adresse, selon la marque aux « musiciens et producteurs au cœur de la musique ».
Vision moins « basseuse » et horizons plus professionnels
Cette appellation passée, il reste difficile de savoir ce qui en fait ou non un casque plus sérieux que les autres. V-Moda met toutefois en avant le côté neutre du M-200, décrit comme clair et limpide, très loin de la sonorité portée sur les basses des autres produits de la marque. Côté technique, le V-Moda M200 utilise l'habituelle structure circum-auriculaire (entourant les oreilles) des coussinets, et des coques accueillant un transducteur propriétaire de 50 mm doté d'un système d'aimant particulièrement volumineux.Enfin, le casque utilise toujours un petit évent disposé à l'arrière des coques, cela afin de ne pas créer d'ondes stationnaires, le transducteur n'étant pas à charge close (sous-entendant d'importants déplacements d'air vers l'arrière). Côté caractéristiques techniques : réponse en fréquence de 5 Hz - 40 Hz, impédance de 30 Ohms et sensibilité de 101,5 dB/mW.
Ses caractéristique techniques en font un produit largement utilisable sur un smartphone (vous savez, cet objet qui avait une prise jack dans le temps), ainsi, il fait partie des quelques résistants filaires nomades, à l'image des Audio-Technica MSR7B et Meze 99.
Puisque désormais japonais, le casque est frappé du logo Hi-Res Audio. Pour rappel, cette certification de la Japan Audio Society implique deux choses : payer sa dîme à cet organisme, et utiliser des transducteurs atteignant au moins 40 kHz... Selon les mesures du constructeur. Autant dire une belle petit prouesse marketing qui n'implique absolument rien de vraiment concret en termes de son.
La structure arceau et branches, entièrement en métal, est toujours repliable et non-pivotable. Notons tout de même que si les casques V-Moda sont considérés comme presque indestructibles, le mécanisme de pliage n'est justement pas le plus éprouvé du monde. Enfin, le V-Moda M200 reprend une particularité plutôt utile dans une optique studio : la possibilité de brancher le câble jack sur la coque droite ou la coque gauche.
Le modèle est d'ores et déjà disponible sur le site du constructeur pour un tarif plutôt élevé de 370 euros. Il est livré avec sa housse de transport rigide thermo-formée, un câble jack 3,5 mm, et un adaptateur Jack 3,5 mm vers 6,35 mm.
Source : V-Moda