Nixon The RPM
Retour sur cette société californienne atypique qu'est Nixon, avec le modèle haut de gamme de la marque, baptisé The RPM. Après un The Trooper sympathique, mais un The Apollo raté, va-t-on découvrir un The RPM tiède ?Le Nixon The RPM
Présentation et ergonomie
Impossible de débuter ce test sans commencer par l'aspect du RPM. Un peu moins lourd que le Beats Pro (347 g contre 402 g), The RPM n'en est pas moins massif ! Tout noir avec quelques touches de doré, The RPM allie plastique (majoritaire) et métal avec une subtile dissimulation : on a en effet l'impression qu'il a entièrement été coulé dans la fonte. La seule partie métallique étant en fait la charnière d'écouteur. The RPM figure tout de même parmi les casques les plus robustes de cette catégorie. Une force de la nature qui se fait directement sentir une fois passée sur la tête. Non pas que les rembourrages, d'arceau comme d'écouteurs, soient insuffisants. Mais le poids du casque et la pression des écouteurs circum (9 cm de diamètre) sur les tempes et les mandibules provoquent directement une gêne, qui on l'imagine, ne fera qu'empirer sur la durée. Et comble du comble, The RPM n'isole pas si bien qu'on pourrait le croire (coques en plastique).La pièce qui effectue la charnière entre l'écouteur et la branche est la seule totalement métallique. Les écouteurs sont bien rembourrés, tout comme le haut de l'arceau. Et heureusement vu le poids du casque !
C'est dommage d'avoir eu la main aussi lourde sur la matière, parce que la conception apparait plutôt bien pensée. Orienté DJ, le casque est totalement articulé : pivot des écouteurs à 90° vers l'avant et à 180° vers le bas, branches pliables, câbles (au pluriel) détachables avec ergo de sécurité...
The RPM est entièrement articulé
Nixon livre deux câbles avec son casque, un spiralé pouvant atteindre les 2 m et un lisse recouvert de tissu (1,3 m) intégrant une télécommande iPhone à trois boutons. La finition est soignée, comme en atteste la solidité des fiches jack ou encore la qualité de la housse semi-rigide de transport. Un produit bien fichu mais pas agréable à porter en somme...
Le casque utilise un système de câble détachable. La qualité des fiches jack et de la housse semi-rigide témoigne du soin apporté par Nixon au RPM.
Quid de l'audio ?
Si Nixon a eu la main lourde à la conception de son RPM, il ne s'est pas laissé charmer par les sirènes de la démesure pour ce qui est des caractéristiques techniques. Le casque est équipé de transducteurs de 40 mm (il y aurait eu de la place pour des 50 mm...) couvrant la plage de fréquences 18 Hz à 20 kHz. La sensibilité culmine à 116 dB/V (soit 101 dB/mW), l'impédance à 32 ohms. En revanche, Nixon ne donne aucune indication sur la puissance admissible, dommage pour un casque DJ... Mais le point positif, c'est que le rendement est amplement suffisant pour une utilisation depuis un baladeur ou un smartphone.Le son produit par The RPM est à peu près aussi lourd que le casque lui-même. Eh oui, la première chose qui frappe, c'est la proéminence des basses mais aussi du bas medium et des mediums. Tout est étagé très haut, avec une précision qui tend à se fondre dans la masse. D'autant que les aigus en retrait n'apportent pas de salutaire aération. Le tout semble également être affecté d'une légère réverbération, venant finir de perturber la lecture musicale. Les amateurs de percussion pourront trouver leur compte dans cette restitution grasse, s'ils ferment les oreilles sur le déséquilibre. Notez qu'en passant sur une source fixe (ampli ou carte son), le rendu gagne un peu en précision : les instruments se séparent davantage. Mais on reste tout de même assez loin du compte. Dernière faiblesse : l'image sonore se constitue de façon assez compacte et peu précise. En définitive, quitte à chercher un casque mastodonte autant s'orienter vers le Beats Pro, certes plus cher, mais clairement plus précis et fin (si si, nous avons bien dit fin, c'est dire...).