Cigarette électronique : qu'est ce que c'est ?

Jérôme Cartegini
Publié le 27 mai 2014 à 17h20
Qui aurait pu croire que la cigarette deviendrait un jour un produit high-tech ? Brevetée une première fois dans les années soixante par un Américain, la cigarette électronique telle qu'on la connait aujourd'hui a pris forme sous l'impulsion d'un pharmacien chinois du nom de Hon Lik. Celle que l'on surnomme désormais la « vapoteuse », l'« e-cigarette » ou tout simplement l'« e-cig » a conquis des millions de fumeurs à travers le monde, dont près de 2 millions en France. De bonnes raisons pour essayer d'en savoir un peu plus sur ce produit et d'expérimenter notamment le tout premier modèle connecté « Made in France » de Smokio qui offre la possibilité de suivre sa consommation via son smartphone. C'est parti !


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Invention de la cigarette électronique

L'idée de créer une alternative à la cigarette n'est pas nouvelle, mais c'est un ancien pharmacien chinois féru de technologies Hon Lik qui a trouvé la formule gagnante. En conciliant ses talents de bricoleur et ses connaissances en pharmacologie, il imagine une technologie de vaporisation de nicotine permettant d'inhaler de la fumée moins nocive (sans notamment le goudron issu de la combustion du tabac) tout en préservant la gestuelle inhérente aux fumeurs qu'il affectionne particulièrement.

En 2004, il lance sur le marché chinois la première cigarette électronique moderne. Très vite, d'innombrables marques chinoises s'emparent de son concept et le commercialisent dans le monde entier. Utilisée comme substitut de la cigarette traditionnelle ou comme produit de sevrage, l'e-cig rencontre un immense succès. À présent, ce sont les quatre majors du tabac qui partent à l'assaut de ce marché en plein essor qui pourrait être en partie responsable de la chute des ventes de tabac (-7,7 % en 2013 en France). Philip Morris, British American Tobacco, Japan Tobacco et Imperial Tobacco investissent tour à tour des fortunes pour développer leurs propres e-cigarettes électroniques et tenter de renverser la vapeur.

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Principe de fonctionnement de l'e-cig

Le premier modèle d'e-cigarette d'Hon Lik à ultra-sons n'a plus grand-chose à voir avec ceux que l'on trouve aujourd'hui sur le marché, qui sont basés sur une technologie de vaporisation par résistance chauffante. Quel que soit le modèle, le principe reste identique : chauffer du liquide afin de le transformer en fumée de vapeur contenant ou non de la nicotine.

Le choix de modèles et d'accessoires d'e-cigarettes se révèle extrêmement vaste. L'apparence, l'autonomie, la taille, et la contenance varient énormément d'un modèle et d'une marque à l'autre. Une cigarette électronique se compose des éléments suivants : une batterie rechargeable en USB, un capteur de pression, un microprocesseur pour réguler la température (entre 50 et 70°), un réservoir ou une cartouche pour l'e-liquide, une résistance avec un système à bourre ou à mèche, et un embout d'où s'échappe la vapeur. La grande majorité des modèles d'e-cigarettes étant standardisée, la plupart de ces composants sont interchangeables d'une marque à l'autre. Il est donc possible de faire évoluer certaines e-cigarettes au gré de ses envies et souvent à moindre frais.

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Les principaux composants :

Batterie : en dehors des jetables, toutes les batteries sont en technologie lithium-ion. L'autonomie dépend de leur taille et de leur intensité qui s'exprime en « mAh » (milliampères/heures) : plus une batterie est grande et son intensité élevée, plus son autonomie est importante. Un modèle haute capacité (jusqu'à 3400 mAh) peut tenir plus d'une journée, tandis qu'une petite batterie de 90 mAh offre à peine une heure d'autonomie. On distingue deux types de batteries : la manuelle dotée d'un bouton pour déclencher l'aspiration, et l'automatique qui se déclenche seule lors de l'aspiration. À voltage élevé, les plus évoluées (appelées « Mod ») intègrent un variateur de tension permettant d'augmenter le volume de vapeur ainsi qu'un mini-écran LCD ou LED pour visualiser par exemple le nombre de bouffées, le niveau de charge, etc. Toutes se voient fournies avec un adaptateur USB pour se recharger via le secteur, un ordinateur... Pour les raccorder aux réservoirs/cartouches, elles disposent d'un pas de vis standard ou propriétaire. Les plus répandues sont celles qui s'adaptent sur les filetages 510 et Ego (95 % du marché), et certaines peuvent même être compatibles avec les deux.

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Atomiseur : il s'agit du composant permettant de chauffer l'e-liquide pour générer, selon les modèles, de la vapeur froide, tiède ou chaude. En plus des atomiseurs classiques (à bourre, ou pour cartouches « Tank » sans bourre) plutôt réservés aux initiés, il existe deux autres grandes familles d'atomiseurs proposant différents types de résistances : les clearomiseurs et les cartomiseurs (contraction de cartouche et atomiseur). De loin les plus répandus, les clearomiseurs incluent un réservoir transparent pour l'e-liquide avec un système à mèche en fibre de verre entrelacée autour d'une résistance. Les cartomiseurs fonctionnent quant à eux par le biais d'une double résistance qui chauffe une bourre (en coton, métal ou autres) gorgée d'e-liquide contenu dans une cartouche ou un réservoir.

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Embout : appelé aussi « Drip Tip », c'est l'embout situé à l'extrémité de l'e-cigarette par lequel le fumeur aspire la vapeur. Là encore, il existe une multitude de modèles de toutes les formes (plat, rond, chenille, trompette...) et de toutes les couleurs. Ils sont généralement en métal ou en plastique.

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E-liquide : les e-liquides sont vendus dans de petits flacons en plastique de 10 à 30 ml (4 à 30 € l'unité), ou directement intégrés dans des cartouches jetables de faible capacité (généralement non rechargeables et revenant plus chers). Pour contenter les petits comme les gros fumeurs, ils proposent différents taux de nicotine variant de 0, 4, 6, 12, 16, 18, à 19,9 mg. Ils se composent principalement de propylène de glycol et/ou de glycérine végétale (des substances utilisées dans la pharmacologie, la cosmétique...), d'arômes alimentaires (tabacs, menthols, fruits, bonbons, boissons...), d'eau et/ou d'alcool distillé.


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Quels dangers pour la santé ?

Difficile de connaître aujourd'hui la réelle dangerosité de l'e-cigarette, tant les études réalisées sur le sujet se révèlent contradictoires. Des substances potentiellement cancérogènes auraient été détectées dans certains e-liquides comme le formaldéhyde, l'acroléine ou l'acétaldéhyde, mais en infimes quantités. De nombreuses questions demeurent donc encore sur les effets que pourrait provoquer l'usage régulier de l'e-cigarette à moyen et long terme. À noter que les e-liquides ne doivent surtout pas être ingérés ou rentrer en contact avec la peau, il est donc très important de tenir les flacons et les cartouches hors de portée des enfants. Interdit à la vente aux mineurs et bientôt dans les lieux publics en France, l'e-cigarette est également fortement déconseillée aux femmes enceintes et aux personnes souffrant de maladies cardiovasculaires.

Même si des millions de fumeurs vantent ses mérites pour arrêter le tabac, l'-e-cigarette n'est pas considérée comme un produit de substitution « scientifiquement approuvé » comme les gommes, les pastilles ou les patchs de nicotine. Il est néanmoins avéré que l'e-cigarette ne contient pas les centaines de substances toxiques de la traditionnelle cigarette comme le goudron, mercure, insecticide (DDT), monoxyde de carbone, plomb, ammoniac, arsenic... C'est la raison pour laquelle la communauté de scientifiques s'accorde au moins sur le fait que l'e-cigarette se révèle bien moins nocive que la vraie clope. Mais en l'absence d'une réglementation dans ce secteur, il est très important de contrôler l'origine des e-liquides ainsi que leurs composants. Ces derniers doivent en principe figurer sur les étiquettes des flacons avec les mises en garde.

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Les modèles d'e-cigarettes

Les modèles d'e-cigarettes électroniques se multiplient et s'améliorent à une vitesse impressionnante. Pour répondre à la demande de plus en plus forte, certains fabricants chinois mettent le turbo dans la recherche et développement. Résultat, on trouve des e-cigarettes et des accessoires de plus en plus fiables et innovants s'adressant à tous les budgets et profils de fumeurs. De plus, il faudra désormais compter sur la nouvelle concurrence des géants du tabac qui commencent à commercialiser des modèles parfois atypiques, dont le « Ploom » qui vient tout juste d'être lancé en France. S'ajoutent à cela de nouvelles propositions comme des cigares, des pipes ou des chichas électroniques qui décupleraient les saveurs et ce que les vapoteurs appellent le « hit » (sensation que procure la fumée dans la gorge)...

Pas facile pour un néophyte de s'y retrouver parmi la variété des modèles d'e-cigarettes et d' e-liquides disponibles sur le marché. Le choix dépend de son budget bien sûr, mais également des sensations recherchées en fonction de sa consommation quotidienne de cigarettes. Rentre en compte également le poids, la taille et le design qui peuvent se rapprocher fidèlement d'une cigarette traditionnelle, ou au contraire s'en éloigner complètement. En dehors des modèles jetables (vendus généralement moins de 15 €), voici les quatre principales catégories d'e-cigarettes que l'on trouve sur le marché ainsi que le premier modèle, inclassable, lancé par Japan Tobacco.

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  • Les « Mini » : légères et fines, elles ressemblent à s'y méprendre à une vraie cigarette. Certains fabricants vont même jusqu'à intégrer un embout qui s'illumine en rouge à chaque aspiration pour simuler la combustion. Du fait de leur taille réduite, ces modèles intègrent une batterie et une cartouche d'e-liquide de faible capacité : moins d'une heure d'autonomie et une centaine de bouffées. Afin de remédier à ces problèmes, le fabricant Ocig propose un ingénieux boitier nomade de la taille d'un paquet de cigarettes permettant de ranger et recharger deux batteries et trois cartouches (59 € avec 5 cartouches). Les « Mini » offrent un bon volume de fumée pour leur taille, mais leur embout à tendance à chauffer lorsqu'on tire régulièrement dessus. Un produit destiné essentiellement aux fumeurs occasionnels. Prix : à partir de 20 € l'e-cig et 12 € le pack de 5 cartouches

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  • Les « Pen » : plus longues, mais quasiment aussi fines que les « Mini », elles ont, comme leur nom l'indique, la taille d'un stylo. Dotées d'une batterie automatique ou manuelle, elles disposent de cartouches rechargeables et d'un atomiseur amovible. Il est donc possible de changer leurs composants pour les faire évoluer dans le temps. Outre un beau design, elles offrent généralement un bon rendu de vapeur et une autonomie d'environ 200 bouffées. L'un des modèles les plus connus est l'e-Roll de Joyetech proposé également dans un étui rechargeable (49 € avec 2 batteries et 5 cartouches). Un bon compromis pour les novices qui veulent essayer l'e-cigarette, et les fumeurs occasionnels. Prix : à partir de 35 € l'e-cig et 5 € le pack de 5 cartouches


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  • Les « eGo » : ce sont les modèles les plus courants que l'on commence à trouver dans la plupart des bureaux de tabac aujourd'hui. Entièrement personnalisables, tous leurs composants sont interchangeables d'une marque à l'autre. Elles ressemblent moins à une cigarette traditionnelle qu'une Pen, mais leur taille reste raisonnable et agréable à prendre en main. La batterie (jusqu'à 900 mAh) et le réservoir (ou la cartouche) des modèles d'entrée de gamme peuvent assurer environ une journée d'autonomie. En fonction des éléments choisis (clearomiseur à mèche, cartomiseur à bourre, etc.), elles génèrent un volume de vapeur intense et une excellente restitution des saveurs. Les modèles à clearomiseur à mèche vont même jusqu'à imiter le craquement du tabac lorsqu'on aspire comme le modèle Once de ClopiNette (24,90 €). Ce sont incontestablement les modèles offrant le meilleur rapport qualité/prix/sensations. Une solution à privilégier par les fumeurs réguliers. Prix : à partir de 24 € l'e-cig et 5 € le flacon d'e-liquide (10 ml) ou le pack de 5 cartouches

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  • Les « Mod » : il s'agit des e-cigarettes des geeks par excellence. Comme les « e-Go », tous leurs éléments sont interchangeables. Elles peuvent embarquer des batteries et des réservoirs de très grande capacité (plus de 24 heures). Certains modèles disposent d'un écran LCD ou LED intégré à la batterie et peuvent être reliés à un ordinateur pour suivre sa consommation et effectuer toutes sortes de réglages (modification du voltage, de l'intensité...). Dotées généralement d'un variateur de tension, il est possible d'ajuster avec précision le volume de vapeur selon ses goûts et de profiter pleinement des arômes des e-liquides. Revers de la médaille, elles sont souvent lourdes, peu esthétiques et par conséquent, pas très discrètes. Leur prix peut débuter à 35 € comme le modèle iTaste VV d'Innokin, mais ils peuvent aussi facilement s'envoler pour des modèles et des composants plus haut de gamme (jusqu'à 190 € pour une batterie de marque Pipeline). Idéal pour les gros fumeurs férus de technologies. Prix : à partir de 35 € l'e-cig et 5 € le flacon d'e-liquide (10 ml) ou le pack de 5 cartouches

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  • La Ploom : ce premier modèle commercialisé dans l'hexagone par un cigarettier a été inventé par deux étudiants de l'université de Stanford. Un produit sans grand intérêt pour plusieurs raisons. Non seulement il n'est guère moins dangereux que la vraie cigarette, mais il revient presque aussi cher ! La Ploom propose en effet de chauffer et vaporiser électroniquement du véritable tabac contenu dans des capsules à usage unique (inspirées du modèle Nespresso). Différentes saveurs sont proposées : Winston, Camel, menthol... Étant considéré comme un produit du tabac, il est taxé comme tel et chaque cartouche de 12 capsules revient à 6 € (une capsule représente l'équivalent de 2 cigarettes). De la taille d'un stylo et très léger, son design inspiré de l'univers Apple se révèle plutôt réussi, mais il chauffe énormément. Plutôt faible, l'autonomie permet de consommer environ 5 capsules, soit l'équivalent d'une dizaine de cigarettes. Si le débit de vapeur se révèle satisfaisant, c'est loin d'être le cas du goût de « tabac mouillé » que l'on ressent à chaque bouffée... Prix : 32,50 € l'e-cig et 6 € le pack de 12 capsules

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Smokio, Kosmo, et MyVaps : les e-cigarettes connectées « Made in France »

En plus des Mod ultra-sophistiqués, une nouvelle génération de cigarettes électroniques connectées est en train de se développer. Trois start-ups françaises se positionnent déjà sur ce créneau porteur en ajoutant une touche techno aux produits chinois. Présentée au CES de Las Vegas et lancée en France au mois de mars dernier, la Smokio est la toute première « smart cigarette » connectée sans fil. Créée par la start-up française éponyme, elle est capable de communiquer avec les smartphones Android/iOS par le biais d'une application dédiée. À l'instar des objets connectés de tracking en vogue comme Fitbit et consorts, elle assure un rôle de coaching pour encourager les fumeurs à arrêter le tabac. Pour obtenir des informations plus précises, l'utilisateur peut indiquer sa consommation quotidienne de cigarettes, la date à laquelle il a décidé d'arrêter de fumer, ou encore le prix du paquet de sa marque de cigarettes. À partir de là, l'application fournit différentes informations : le nombre de bouffées, les économies réalisées, l'équivalent de cigarettes fumées, ou encore des mesures sur les effets bénéfiques du sevrage tabagique (nicotine éliminée, oxygénation du sang, amélioration cardiaque...). L'appli affiche également le niveau de charge restante de la batterie et permet de régler la tension pour diminuer ou augmenter la densité de vapeur (trois niveaux : faible, moyen et intense).

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Smokio propose au choix deux types de batteries eGo de 600 et 900 mAh avec ou sans clearomiseur (à partir de 74,90 €). La partie intelligente est intégrée dans la batterie. Celle-ci comprend une petite mémoire permettant d'enregistrer chaque bouffée et un module Bluetooth Low Energy (BLE) pour communiquer avec le smartphone. Une fois l'appairage avec le smartphone effectué, la Smokio transmet automatiquement les données sur l'appli de manière complètement transparente pour l'utilisateur. De plus la technologie BLE a très peu d'impact sur l'autonomie de l'e-cig et celle du smatphone. Un produit bien fini et bien pensé qui devrait séduire plus d'un vapoteur technophile, mais qui se relève relativement cher (environ 40 € de plus qu'une cigarette électronique classique). A noter que l'e-cig de Smokio est vendue à la Fnac au rayon des objets connectés avec un flacon de e-liquide sans nicotine.

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Smokio ne va pas rester longtemps seul sur le marché. Deux autres startups françaises s'apprêtent à lancer des solutions concurrentes de « quantified self » pour cigarettes électroniques. Prévue pour le mois de septembre prochain, la Kosmo se distingue par son design particulièrement léché. Fournie avec une application gratuite pour smartphone, elle dispose d'une batterie 900 mAh compatible 510/Ego équipé d'un module BLE et d'un port micro-USB intégré, de deux atomiseurs et d'un embout évasé. Comme la Smokio, elle se positionne comme une solution d'auto-mesure pour aider les fumeurs à arrêter le tabac. Elle est vendue à 75 € en pré-réservation ou à 119 € à partir du mois de septembre.

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Très prometteur, le produit de MyVaps se présente quant à lui sous la forme d'un adaptateur pour les modèles de batteries eGo et 510. Cet accessoire doté d'un module BLE est associé, comme ses concurrents, à une application pour smartphone permettant de mesurer la consommation, de contrôler le volume de vapeur, etc. D'une autonomie de trois ans (sans recharge), il possède l'avantage de pouvoir durer dans le temps en s'adaptant à différents modèles de batteries. Ses concepteurs français prévoient de lancer une campagne de crowdfunding à partir du 16 juin prochain sur Indiegogo pour financer son développement et sa commercialisation prévue pour début décembre.

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Deux semaines avec une cigarette électronique

Fumeur depuis une dizaine d'années, j'ai découvert la cigarette électronique il y a deux ans. À cette époque, elle m'avait permis de baisser ma consommation significativement durant trois semaines, mais les multiples problèmes de fuites d'e-liquide et la difficulté de la transporter partout avec moi avaient eu raison de mes motivations. Cette fois-ci mon bilan est radicalement différent, car, il faut le reconnaître, les e-cigarettes ont énormément évolué. Pour cette expérience, j'ai utilisé principalement l'e-cigarette de Smokio : un modèle eGo avec une batterie 900 mAh (6 à 7 heures d'autonomie). En ce qui concerne les e-liquides dont le choix est « absolument » primordial, j'ai privilégié des produits fabriqués en France par Alfaliquid connu notamment pour fournir la marque ClopiNette, ainsi que ceux de VDLV (Vincent dans les Vapes).

Ayant commencé avec un dosage de nicotine trop faible, puis trop fort, la première semaine n'a pas été très concluante. Avec un coût moyen de 5 € par flacon d'e-liquide (l'équivalent d'environ 4 paquets de cigarettes à 6,50/7 €), il ne faut pas rechigner à essayer différents arômes et taux de nicotine afin de réussir à trouver ceux qui vous conviennent le mieux. Dans la mesure du possible, la meilleure solution consiste à se rendre au moins une fois dans une boutique spécialisée pour pouvoir se faire conseiller et tester les produits avant de faire son choix. Mon expérience m'a démontré que de vouloir retrouver le goût du tabac à travers les e-liquides imitant celui des différentes marques de cigarettes n'est pas forcément judicieux. C'est avec des arômes plus exotiques (Green Days, Kill bill, Flash...) que j'ai commencé à vraiment prendre du plaisir à vapoter.

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Pour débuter dans la « vapote », l'idéal est de se rendre au moins une première fois dans une boutique spécialisée


Sur l'e-cigarette eGo à clearomiseur à mèche et les différents modèles que j'ai testés, le remplissage d'e-liquide est devenu bien plus simple et surtout il n'y a plus de fuites. Après deux semaines d'utilisation, j'ai finalement réussi à baisser ma consommation de moitié sans ressentir le syndrome de manque (faim, irritabilité, insomnie...). Le modèle de Smokio qui vous indique par le biais de son application votre consommation, les économies réalisées, le gain d'espérance de vie, etc. représente un plus pour se motiver, mais son surcoût par rapport à un modèle identique non connecté n'est pas à la portée de toutes les bourses. Avec un budget limité d'environ 80 €, je pense qu'il est plus important d'investir dans l'achat de deux batteries longue durée et de deux ou trois réservoirs de bonne qualité, par exemple. Il faut savoir que les consommables des e-cigarettes comme les clearomiseurs ont une durée de vie limitée de trois à quatre semaines, selon l'utilisation. Pour maximiser vos chances d'arrêter le tabac, il est important de veiller à toujours avoir un réservoir de rechange et une batterie rechargée. Dès que vous commencez à sentir un goût de brûlé, ou que le volume de vapeur diminue, c'est qu'il faut sans doute changer (ou nettoyer) l'atomiseur.

De mon point de vue, toute solution pour arrêter le tabac est bonne à prendre et la cigarette électronique en fait partie. Elle représente une aide précieuse pour essayer de se sevrer en douceur, mais la motivation demeure indispensable. C'est un produit que je conseillerais de préférence aux personnes n'étant pas parvenues à arrêter de fumer avec les moyens traditionnels (tabacologue, patch...), car avec la cigarette électronique, vous entretenez la dépendance liée à la gestuelle et au fait d'inhaler de la fumée. Vous passez in fine, d'une dépendance à une autre.
Jérôme Cartegini
Par Jérôme Cartegini

Journaliste depuis vingt ans, je ne me lasse pas d’explorer la planète techno à la recherche des dernières innovations. De Paris, à Vegas, en passant par Londres, Taipei, Tokyo, Los Angeles, San Francisco et quelques bourgades bien moins célèbres, la chasse aux infos m’a amené aux quatre coins du monde et la route promet d’être encore longue et fascinante. Cyberguerre, robotique, intelligence artificielle, blockchain, véhicules autonomes, informatique quantique, ou transhumanisme, la révolution ne fait que commencer…

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