Hélas pour la marque, son produit n'a pas reçu un excellent accueil, plus en raison de son positionnement tarifaire que de déficiences de sa conception. Résultat, le boîtier est aujourd'hui quasiment introuvable en France, même s'il reste ça et là quelques boutiques sur le Net qui le commercialisent.
Le constructeur nous ayant toutefois fait parvenir, il y a plusieurs mois, un exemplaire, nous avons choisi de tester le Darkforce, afin de savoir si oui ou non, nous devions regretter ce produit.
Présentation[/anchor]
Gelid DarkForce | |
Caractéristiques générales | |
Matière | Acier, plastique |
Couleur | Noir |
Format | Micro-ATX, ATX |
Dimensions (HxPxL) | 505 x 530 x 207 mm |
Poids | 9,2 Kg |
Capacité d'accueil | |
Emplacements 5,25" | 4 (3) |
Emplacements 3,5 / 2,5" | 6 (7) / 6 |
Slots d'extension | 8 |
Accessoires | |
Ventilateurs | 1 x 120 mm à l'arrière (extraction) 1 x 120 mm en façade (aspiration) |
Ports en façade | 1 x USB 3.0 2 x USB 2.0 1 x eSATA 1 x Sortie casque 1 x Entrée micro |
Autres | 6 emplacements supplémentaires : 2 x 140 mm en haut et en bas 1 x 120 mm à droite et en façade |
Toutefois, le Darkforce se distingue du Fulmo sur plusieurs points. Tout d'abord, la paroi latérale gauche du boîtier de Enermax, tapissée d'emplacements pour ventilateurs, est ici remplacée par un plexiglas. Un élément un peu passé de mode il faut l'avouer : la preuve, seuls le DarkForce et le boîtier de Spire en sont pourvus.
Ensuite, la peinture utilisée par Enermax nous semble de meilleure qualité que celle qui recouvre le DarkForce. Comme le boîtier de Cooler Master, celui de Gelid a reçu de notre part une jolie rayure, sans que nous l'ayons pour autant brutalisé. Autre élément différenciant, la présence d'un connecteur eSATA qui manque au Fulmo, tandis que ce dernier dispose d'un bouton pour l'éclairage des ventilateurs en façade que le DarkForce ne possède pas.
Les différences existent donc en apparence, mais globalement, nous avons affaire à deux boîtiers très similaires. Qu'en est-il à l'intérieur ?
Ventilation[/anchor]
Au niveau de la ventilation, les choses sont au contraire assez différentes. Car si le Fulmo dispose d'un potentiel impressionnant de ce point de vue, le Gelid est plus modeste. Par défaut, seuls deux ventilateurs sont présents : un à l'avant en aspiration, et l'autre à l'arrière, en extraction. Tous deux affichent un diamètre de 120 mm. Notez que pour préserver le flux d'air créé par le ventilateur en façade, Gelid a eu la bonne idée de rendre les cages de stockage amovibles.Sachez toutefois que Gelid a prévu quatre autres emplacements 120 mm : un à l'avant, un situé dans la partie basse du boîtier et deux autres au sommet du Darkforce. Un emplacement supplémentaire, compatible 120 ou 140 mm, est disponible à l'arrière de la carte-mère. Notez que la marque a eu la bonne idée de disposer deux panneaux de connecteurs trois broches, chacun d'entre eux proposant quatre possibilités de branchement. De quoi accueillir donc huit ventilateurs, soit deux de plus que ce que propose le boîtier.
Une excellente inspiration devant le manque de connecteurs de certaines cartes-mères, mais une idée qui ne va pas assez loin à notre goût. Il aurait en effet été très judicieux d'associer à ce panneau de connecteurs une possibilité de moduler la tension d'alimentation, afin de contrôler la vitesse de l'ensemble des ventilateurs présents au sein du Darkforce. Malheureusement, Gelid n'a pas fait ce choix.
Concernant l'amortissement des vibrations du bloc d'alimentation, on retrouve le même dispositif (patins et mousses latérales) que sur le Fulmo, tandis que les mêmes filtres en métal mesh protègent, avec une efficacité toute relative, l'ensemble des ouvertures du boîtier.
Montage[/anchor]
A l'image de l'apparence extérieure du boîtier, l'intérieur du Darkforce ressemble fort à celui du Fulmo. Petit indice qui ne trompe pas : la présence d'un scratch pour maintenir le bloc d'alimentation, que nous ne retrouvons que dans le boîtier d'Enermax.Le Darkforce se distingue toutefois par un plus grand nombre de passe-câbles, qui sont aussi mal fixés que sur le Fulmo, ou encore par l'utilisation de vis (trop dures pour être dévissées avec les doigts) pour fixer les cartes-filles, en lieu et place du dispositif sans outil d'Enermax.
De même, si le système de fixation des lecteurs optiques est identique à celui du Fulmo, Gelid a choisi un des plus classiques racks amovibles pour les disques durs ou les SSD. Malheureusement, il faudra s'armer d'un tournevis pour fixer vos unités de stockage, quelles qu'elles soient.
Enfin, si l'espace présent derrière la carte-mère et dédié à la gestion des câbles est équivalente, il est mieux exploité sur le Fulmo que sur le Darkforce. Pourquoi ? Parce que Gelid a choisi de gainer les câbles USB par exemple, ce qui prend une place folle. Et entraîne quelques difficultés au moment de la fermeture de la paroi.
Performances[/anchor]
Comme nous le précisions plus haut, le Darkforce est dépourvu de système de régulation de sa ventilation. Du coup, même si ce boîtier se situe dans la moyenne de ce comparatif en matière de nuisances sonores, c'est à prendre ou à laisser. En revanche, malgré ses deux ventilateurs, le Darkforce s'en sort très bien au niveau du refroidissement, puisqu'il affiche dans l'ensemble les meilleurs résultats parmi nos sept boîtiers, à égalité avec le Corsair Carbide 300R.
Conclusion[/anchor]
Sans être un coup de maître, le premier boîtier de Gelid n'est pas inintéressant. Il faut dire que la marque a été chercher l'inspiration (ou le savoir-faire) chez un constructeur aguerri et disposant d'une sérieuse expérience en la matière (Enermax). Toutefois, on distingue ça et là quelques approximations qui sont autant d'erreurs de jeunesse que Gelid pourra corriger, si la marque décide un jour de se relancer sur le marché.Mais plus que ces défauts, c'est avant tout le positionnement tarifaire qu'il faudra revoir à la baisse, puisqu'il est probablement à lui seul la cause de l'échec du Darkforce. Quand le Fulmo d'Enermax était commercialisé à 75 euros, le Darkforce était proposé à 90 euros.