Après la mise à jour de la Basilisk, une des meilleures souris gamer de son catalogue, Razer se focalise sur la version « pro » et troque l’appellation Ultimate pour V3, comme la petite sœur. L’objectif n’est pas de révolutionner une gamme qui a fait ses preuves, mais plutôt d’améliorer tout ce qui pouvait encore l’être.
- Prise en main très confortable
- Revêtement granuleux agréable
- Boutons bien placés et endurants
- Molette débrayable et mode auto
- Capteur optique 30K impeccable
- Glisse confortable, poids mesuré
- Dock Qi pratique
- Exclusivement pour droitiers
- Autonomie en retrait
- Molette pas assez crantée
- Prix élevé et dock Qi en option
En l’espace de quelques jours, nous aurons donc testé les mises à jour de deux des meilleures souris gamer pour autant qu’une dénomination aussi subjective puisse être appliquée. En début de mois, la G502X de Logitech passait entre nos mains pour un article particulièrement laudatif et c’est au tour de la Basilisk V3 Pro de tenter de faire oublier son auguste ancêtre. Il est amusant d’enchaîner ainsi entre G502 et Basilisk alors que depuis les toutes premières versions, Razer s’est toujours inspiré de Logitech sur ce produit. Est-ce encore le cas aujourd’hui ?
Fiche technique Razer Basilisk V3 Pro
Nombre de boutons | 11 |
Type de souris | Optique |
Résolution optique | 30000 dpi |
Sans-fil | Oui |
Poids | 112g |
Utilisation | Gamer |
Nombre de boutons | 11 |
Type de Roulette | Multidirectionnelle |
Lateralité | Souris pour droitier |
Trackball | Non |
Souris verticale | Non |
Souris silencieuse | Oui |
Type de souris | Optique |
Résolution optique | 30000 dpi |
Sans-fil | Oui |
Interface avec l'ordinateur | Bluetooth, USB Type C |
Logiciel compagnon | Razer Synapse 3 |
Compatible dongle Logi Bolt | Non |
Bluetooth Low Energy | Oui |
Type de batterie | Batterie intégrée |
Autonomie | 90h |
Largeur | 75.4mm |
Profondeur | 130mm |
Poids | 112g |
Poids modulable | Non |
Rétro-éclairage | Oui (RGB) |
Le changement dans la continuité
Présentée par Razer comme sa « souris la plus avancée » la Basilisk V3 Pro ressemble pourtant beaucoup à la V2 (Ultimate). Ce n’est en réalité pas une surprise. À la manière de Logitech, Razer reprend simplement un design qui a fait ses preuves et permis à la Basilisk Ultimate de s’installer parmi les souris mieux notées de sa génération. Cette V3 Pro est donc un modèle de relativement grande taille qui privilégie une prise en main avec la paume (palm grip) même s’il est bien sûr possible de la saisir autrement, surtout si l'on a une grande main.
Razer assure la promotion de sa Basilisk V3 Pro de manière dynamique
Notez bien que les enfants auront sans doute un peu de mal à la trouver confortable du fait de ses 13 centimètres de long ou de son poids de 112 g. Ce n’est toutefois pas une surprise : c’était déjà le cas sur la Ultimate, qui était encore un peu plus lourde, et nous avions fait la même remarque au moment de tester la G502X de Logitech. Sur la partie gauche de la souris, on trouve un décroché qui permet de parfaitement placer le pouce. Hélas, cela suppose bien sûr d’être droitier et Razer ne propose aucune variante pour gaucher de la Basilisk V3 Pro.
Trois boutons sont présents au niveau de pouce de la main gauche © Nerces
Toujours sur la gauche, on repère les classiques boutons de pouce, au nombre de deux, ainsi qu’un bouton dit de « sniper ». Par rapport à de précédentes souris Razer, on perd ici la possibilité d’en changer le capuchon qui autorisait quelque chose de plus personnalisé. Ce n’est pas grave, mais reste dommage. Sur le dessus de la souris, ce sont bien sûr les deux boutons principaux et la molette que l’on repère d’emblée. Les boutons sont de bonne taille et les doigts tombent parfaitement dessus, mais c’est surtout la molette qui nous intéresse.
Il s’agit effectivement d’un modèle débrayable comme Logitech en a le secret. Razer est l’un des rares fabricants à avoir emboîté le pas du Suisse sur cette fonctionnalité. Pourtant, il s’en démarque par l’intégration d’une bascule automatique entre les modes de défilement libre et cranté. Nous y reviendrons. La molette intègre aussi un clic « principal » et deux clics latéraux alors que, derrière elle, on retrouve deux boutons : le premier s’associe plus volontiers au changement de sensibilité du capteur tandis que le second assure la bascule manuelle de la molette.
Accès au dongle USB et placement du capot de recharge sans-fil Qi © Razer
En retournant la Basilisk V3 Pro, on découvre les quatre patins en PTFE ainsi qu’un couvercle permettant de masquer l’emplacement du capteur 2,4 GHz. En effet, la souris peut se connecter en filaire via un câble et une prise USB-C tout ce qu’il y a de plus standards, mais également en Bluetooth ou en RF 2,4 GHz. Ce dernier mode est d’ailleurs exploitable avec le dongle USB dont nous venons de parler, mais aussi via le dock Qi de charge sans fil que Razer commercialise en option. Aimanté, il permet de recharger la souris dès qu’elle ne sert plus. Pratique.
« Est-ce que la Basilisk, elle tient dans la main, elle tient dans la main ? »
Modèle filaire ou sans fil, la Basilisk V3 Pro a pour elle le confort d’une utilisation libre, sans câble pour nous déranger. Il faut toutefois signaler qu’en mode Bluetooth, la bête n’est pas tout à fait aussi réactive qu’en mode RF 2,4 GHz. Un problème qui n’est pas imputable à Razer, mais à la technologie elle-même et que l’on retrouve chez tous les constructeurs : la meilleure parade étant bien sûr de se connecter en 2,4 GHz. À ce sujet, il convient de souligner que le dock Qi commercialisé indépendamment permet d’améliorer encore les choses.
Derrière la molette, un bouton permet la bascule entre mode libre et cranté © Nerces
De base, la Basilisk V3 Pro se limite à un taux d’interrogation (polling rate) de 1 000 Hz, une valeur standard. Grâce au dock Qi, on peut augmenter cette valeur à 2 000, voire 4 000 Hz. Même si cela ne concernera pas grand monde, c’est un plus pour certains joueurs exigeants. Ce sont ces mêmes joueurs qui profiteront d’ailleurs du capteur optique Focus Pro 30 K installé par Razer. Oui, le 30 K est là pour signifier une sensibilité maximale de 30 000 points par pouce ! Autant dire que le curseur de la souris va rapidement bouger à une telle valeur.
À l’usage, nous n’avons pour notre part jamais eu besoin d’une telle valeur. Cependant, il n’est finalement pas difficile de régler la sensibilité et le fait est que le Focus Pro 30K est un capteur d’excellente facture qui autorise un mouvement précis, sans aucun décrochage de la souris. En pleine partie, c’est un bonheur, bien que les amateurs de souris ultralégères en soient pour leurs frais : à 112 g, elle se sent dans la main, même si l'on ne peut pas parler de poids lourd. Les boutons sont idéalement placés et même le « sniper » ne pose aucun problème.
Recharge sans-fil et fixation de la souris par aimant grâce au dock © Razer
Razer garantit les switchs pour 90 millions de clics, une valeur que nous ne pourrons évidemment pas confirmer/infirmer, mais l’utilisation d’une Basilisk Ultimate pendant de nombreux mois, nous laisse confiants. Rien à redire non plus sur l’équilibre de la souris ou son ergonomie. Razer a opté pour un revêtement légèrement granuleux qui offre à la main une bonne prise, laquelle n’est jamais démentie par la transpiration ou la durée de la session de jeu. Il ne s’agit cependant pas d’un revêtement peau de pêche et nous avons bon espoir qu’il tienne dans le temps.
Côté batterie, les choses sont hélas nettement moins réjouissantes. Razer a opté pour une batterie intégrée afin d’autoriser le sans-fil. Jusqu’ici rien que de très normal. L’autonomie est affichée par Razer à 90 heures et c’est ici que nous avons un problème. Non seulement l’autonomie réelle est inférieure à celle de la Logitech G502X, mais surtout, nous sommes très loin du compte. On imagine que Razer a fait son calcul en désactivant toutes les options, car avec les LED allumées en 1 000 Hz et 6 400 ppp, nous ne dépassons pas les 25 heures.
Un éclairage plutôt bien fait, mais qui draine rapidement la batterie © Razer
Un chiffre qui reste correct certes, mais on aimerait mieux et l'on a un peu l’impression que Razer pousse ainsi les usagers vers le dock Qi. Celui-ci permet effectivement de recharger la souris à la moindre occasion, presque sans y penser, et bien sûr de ne plus risquer la moindre panne. Le dock est également pourvu d’une zone LED sur sa base, laquelle vient compléter les trois zones de la souris : le logo Razer sur le dos, la base de la souris et la molette. Un éclairage qui bien entendu se règle depuis le logiciel Razer Synapse sur lequel nous reviendrons dans un instant.
Avant cela, il nous faut évoquer la molette. Débrayable, elle permet de passer d’un mode libre – idéal pour la lecture ou la bureautique – à un mode cranté pensé pour le jeu. Un regret, le mode cranté n’est pas assez franc, on aurait aimé des crans plus marqués, plus difficiles à passer. En revanche, le mode libre est un vrai bonheur. Razer a en plus eu la bonne idée d’une bascule automatique entre les deux : un petit coup sec sur la molette avec l’index et le défilement passe en libre, une demi-seconde sans la toucher et l'on retourne en cranté. Parfait.
Synapse est joli, mais pas toujours pratique avec ces sous-menus © Nerces
Razer Synapse : complet, mais pas toujours limpide
Ce passage « intelligent » entre les deux modes de la molette peut être désactivé dans le logiciel Razer Synapse lequel est facultatif, mais apporte tellement d’options qu’il serait dommage de s’en priver. Pour notre Basilisk V3 Pro, on dispose de cinq onglets avec, d'abord, la possibilité d’ajuster les commandes : on peut modifier chaque bouton et le mode HyperShift vient accorder une seconde fonction aux commandes. C’est commode, bien pensé et rapide à mettre en œuvre.
L’onglet performances est dédié à la sensibilité du capteur réglable de 100 à 30 000 points par pouces par pas de 50 ppp. Cinq seuils peuvent être prédéfinis et appelés facilement depuis le bouton dédié. C’est aussi là que l’on ajuste le polling rate et donc que l’on peut vérifier la différence de traitement selon que l’on utilise ou non le dock Qi : sans, la limite maximale est à 1 000 Hz alors qu’avec, elle passe bien à 4 000 Hz. Au passage, la traduction est imparfaite avec un bout de texte en espagnol alors que nous écrivons ces lignes.
Le dock Qi permet de régler le polling rate jusqu'à 4 000 Hz © Nerces
Plus anecdotiques, mais malgré tout utiles, les trois onglets suivants se destinent au réglage des zones LED avec gestion de leur mise en veille, au calibrage qui se limite au « suivi intelligent » (pour ajuster le décrochage de la souris) et à la gestion de l’alimentation afin de préserver la batterie. Notons pour terminer que la gestion de l’éclairage du dock Qi oblige à passer par un autre menu de Razer Synapse, dans les « accessoires ». Il aurait été plus simple de combiner cela à la souris : qui utiliserait ce dock Qi sans la Basilisk V3 Pro connectée ?
Razer Basilisk V3 Pro, l'avis de Clubic
Sortie un peu avant la G502X de Logitech, la Basilisk V3 Pro souffre de la comparaison avec le périphérique phare du constructeur suisse. Razer ne démérite pas, mais sa souris est en même temps plus chère (d'environ 10 euros) et moins autonome (d'environ 10 heures) sans réel atout à faire valoir. On pourra souligner la présence du dock Qi pour une recharge sans fil pratique et un polling rate dopé aux hormones, mais ces 4 000 Hz sont peu utiles, et le surcoût du dock Qi (90 euros) est un frein.
À l'usage, la G502X et la Basilisk V3 Pro sont très proches avec une prise en main similaire, une sensibilité de haut niveau et des fonctionnalités en pagaille. Razer marque quelques points avec le débrayage automatique de sa molette, qu'elle perd aussitôt par ce mode cranté pas suffisamment marqué. Nous avons une préférence pour la sobriété de l'éclairage LED de la Logitech, mais c'est une affaire de goût, et les deux souris adoptent un système semblable pour ranger le dongle USB. Notons que la Basilisk V3 Pro n'en a plus besoin si elle est connectée par le dock Qi.
Terminons en soulignant une préférence pour la position des boutons sur la G502X et la fourniture par Logitech d'un capuchon pour personnaliser le troisième bouton de pouce. Là encore, c'est une question de préférence personnelle, mais puisqu'il s'agit de notre test, c'est la G502X qui sort vainqueur d'un duel… qui dépendra donc beaucoup des goûts de chacun.
- Prise en main très confortable
- Revêtement granuleux agréable
- Boutons bien placés et endurants
- Molette débrayable et mode auto
- Capteur optique 30K impeccable
- Glisse confortable, poids mesuré
- Dock Qi pratique
- Exclusivement pour droitiers
- Autonomie en retrait
- Molette pas assez crantée
- Prix élevé et dock Qi en option