Une fuite de données personnelles aurait été orchestrée par des employés chinois au sein de la société nippone Line Corporation éditant une messagerie utilisée par 164 millions d'utilisateurs mensuels.
Selon le quotidien japonais The Asahi Shimbun, quatre ingénieurs chinois se seraient connectés à des serveurs de Line, puis auraient collecté des messages, mais également des informations personnelles d'utilisateurs de la messagerie mobile. Parmi ces données, notons le nom, l'identifiant Line, le numéro de téléphone et l'adresse mail.
4 employés suspectés d'espionnage
Ces quatre ingénieurs chinois avaient été embauchés par la société Line Corporation afin de concevoir des services reposant sur des algorithmes d'intelligence artificielle pour la messagerie. Cependant, ces personnes sont soupçonnées de travailler secrètement pour le compte d'une autre société installée à Shanghai, en Chine.
L'incident n'est pas isolé, puisque ces ingénieurs auraient accédé à ces données à 32 reprises depuis leur arrivée en août 2018. Le Japon ayant une politique stricte en matière de vie privée, Line Corporation a été contrainte de reporter cette affaire aux autorités du pays après avoir découvert les faits fin février.
Le gouvernement japonais a pris l'affaire en main et a annoncé l'ouverture d'une enquête sur la société Line Corporation. Pour l'heure, on ne sait combien d'utilisateurs de Line sont concernés, ni le type de profils recherchés par ces ingénieurs.
Des précédents chez Zoom
Ce n'est cependant pas la première affaire du genre. D'ailleurs, Line n'est pas la première messagerie infiltrée par des employés travaillant pour le compte du gouvernement chinois.
On se souvient notamment qu'au mois de décembre, un employé de Zoom avait été licencié pour avoir secrètement pratiqué de la censure pour le compte de la Chine. L'homme, Xinjiang Jin, avait empêché un rassemblement populaire pour commémorer les manifestations de la place Tian'anmen.
Source : The Record