Le marché du PC dépend en grande partie de l'univers du gaming. C'est ce que révèlent les chiffres du premier semestre 2019. Pourtant, le secteur commence à s'essouffler dans certains pays, dont la France et l'Allemagne.
Faire tourner des jeux vidéo de plus en plus gourmands en ressources nécessite d'avoir un matériel qui tient la route. Des configurations qui coûtent bien sûr plus cher que celle d'un PC classique : le prix d'un ordinateur de gaming serait en moyenne 2,4 fois plus élevé en version bureau, tandis qu'un PC portable pour gamer serait 60 à 80 % plus onéreux qu'un appareil standard.
Un ensemble d'équipements dédiés
Et l'univers du jeu vidéo occupe une place incontournable dans le marché des ordinateurs. En effet, près d'une machine vendue sur cinq serait prévue pour cet usage : « Les PC pour jouer représentent 17 % du marché total des PC au premier semestre cette année », explique Pavlin Lazarov, expert de l'industrie informatique au sein du cabinet d'étude GfK.De plus, les chiffres témoignant de ce poids s'étendent à l'ensemble des équipements. Ainsi, les ventes de PC et d'accessoires dédiés au gaming (souris, claviers, casques...) représentent 6,1 milliards de dollars dans le monde, sans compter les États-Unis. Soit une augmentation de 15 %.
Informatique : le marché en baisse au premier semestre 2019, malgré la croissance du gaming
Quant aux écrans pensés pour le jeu vidéo, ils attirent également de nombreux utilisateurs, comme en témoigne la marque sud-coréenne LG. Au premier semestre 2019, le constructeur aurait ainsi augmenté de 42 % ses ventes de dispositifs d'affichage dédiés au gaming, et de 61 % pour les écrans incurvés.
Essor contrarié dans certaines régions
Néanmoins, le tableau n'est pas aussi idéal qu'il n'y paraît de prime abord. Car le marché du PC gamer est entré dans une phase de décroissance dans certains pays occidentaux. C'est le cas de la France, qui affiche une baisse de 4 % des ventes en un an, ou de l'Allemagne (-9 %). Même la Chine voit sa croissance faiblir dans ce secteur.Alors pour anticiper, certaines entreprises se dirigent vers d'autres supports de gaming. C'est par exemple le cas de Sony, qui met de plus en plus en avant la possibilité de jouer directement depuis son Xperia 5, dernier-né du constructeur japonais.
Source : Les Echos