Kiwatch KW-965
Kiwatch est une société nantaise toute fraîche (lancée en 2011). Son créneau, la vidéosurveillance. Son crédo : il faut faire simple. Entièrement basée sur une plateforme de cloud, assortie d'un service payant, la caméra IP Kiwatch se pilote facilement, depuis un navigateur Web ou une application mobile. Et pour rendre la pratique plus humaine, Cédric Williamson le fondateur de la société, préfère parler de vidéo bienveillance.Kiwatch KW-965
Design et ergonomie
La KW-965 est la plus petite des caméras IP que nous avons testées dernièrement, avec la Belkin NetCam (un petit centimètre de moins en hauteur). Là aussi, le plastique blanc brillant a été privilégié, pour des raisons esthétiques pas forcément défendables si on se cantonne à des considérations de discrétion. Mais après tout, il faut aussi que l'appareil se fonde dans un intérieur. Le pied adopte une construction inhabituelle : c'est une sorte d'équerre en métal, qui ne tient posée uniquement grâce au contrepoids que procure la caméra. Ce n'est pas ce qu'on a vu de plus stable. Le serrage de la rotule via une encoche n'est pas très pratique non plus : gare à conserver une pièce de monnaie dans sa poche. Et l'attache de la caméra moyennant un écrou en plastique n'est pas non plus commode à manipuler. Disons qu'une fois qu'elle est installée (ou fixée au mur, avec les vis et chevilles fournies), on essayera de ne plus trop la toucher.
Kiwatch ne met pas en évidence les spécifications techniques de sa caméra : le public visé n'est pas supposément technophile. Kiwatch mentionne un angle de vision de 80°, qui est effectivement très grand-angulaire, au point de produire une forte distorsion. La lentille, assez lumineuse, ouvre à F:2.0, tandis que 12 LEDs infrarouges assurent une vision nocturne jusqu'à 10 m. La KW-965 repose sur un capteur CMOS 1/4" VGA. Elle est donc capable d'enregistrer des flux en 640 x 480 pixels au maximum. Mais attention, ceci n'est pas réglable. Et en fonction de la bande passante disponible, Kiwatch ajuste les paramètres automatiquement. Aussi, en Wi-Fi, nous n'avons jamais réussi à avoir des captures supérieures à 320 x 240 pixels. En filaire, sur un réseau fibré, nous avons obtenu du 480 x 360 pixels. La définition maximum, nous ne l'avons jamais eue...
La caméra est dotée de Wi-Fi b, g, n, d'un port Ethernet 10/100 Mbps, d'un lecteur de carte micro SD, de boutons WPS et reset, et d'une sortie audio mini jack.
Kiwatch KW-965 | |
Caractéristiques principales | |
Visualisation distante | Cloud et appli |
Photo/vidéo commandée à distance | Oui, depuis cloud et appli |
Audio | Bidirectionnel |
Partage de flux | Oui |
Alertes emails - appli - SMS | Oui - Non - Oui |
Réglage sensibilité détection - taille zone | Oui - Non |
Modification de l'orientation | Non |
Réglages d'image | Non |
infrarouge - réglage expo | Oui - Non |
Détection audio - liaison alarme | Oui - Non (mais détection d'alarme) |
Compatibilité FTP - DDNS | Non - Non |
Zoom numérique | Non |
A propos de la phase d'installation
C'est la grande force de ces caméras IP grand public basées sur des plateformes de cloud : l'installation est enfantine. En WPS pour ceux qui ont un routeur compatible ou en Ethernet, on connecte la KW-965 et on se rend directement sur son espace camera.kiwatch.com pour ajouter une caméra. L'assistant vous guide pas à pas, c'est fait en une poignée de minutes. Oubliez ici toutes les notions de réseau bien alambiquées, la solution Kiwatch est parfaitement transparente.Administration et fonctionnalités
Tout se passe depuis l'interface stdb.kiwatch.com ou sur l'application mobile Kiwatch (iOS, Android). Fort bien conçue, celle-ci se découpe en quatre onglets Piloter, Planifier, Paramétrer et Mon Compte. L'onglet Piloter montre la fenêtre de visualisation en direct du flux, liste les caméras rattachées au compte, et rassemble tous les enregistrements stockés en ligne. Ceux-ci sont classés sur une frise chronologique, mais également par type de captures : intrusion, accéléré, vidéo et photo. Les intrusions correspondent aux séquences déclenchées par le détecteur de mouvements, l'accéléré est une fonction paramétrable depuis l'onglet planifier (on sélectionne une durée sur un jour donné, et on obtient par exemple une vidéo de 10 h qui ne dure que 10 minutes), vidéo et photo sont les rushs qu'on déclenche à la commande (abonnement pro uniquement pour la vidéo).Outre les vidéos accélérées, l'onglet Planifier permet également de programmer des détections de mouvements et des enregistrements normaux. L'outil est très pratique à utiliser. Côté paramétrage, Kiwatch est loin de l'opulence de Zavio. Mais certains services sortent du lot, rémunération oblige. Comme les alertes par SMS. Niveau intrusion, on peut doser la sensibilité de la détection de mouvements et activer la détection de bruit, déclencher la sirène (sur le modèle KW-965S) et avertir en cas de déconnexion de caméra. La KW-965 peut aussi détecter un bruit d'alarme : si une sirène retentit, la vidéo se lance. Reste le partage de flux (avec ses contacts), le réglage du Wi-Fi et l'outil de diagnostic. Mais rien concernant l'imagerie !
Depuis la fenêtre de visualisation, on peut déclencher à distance des enregistrements vidéo (3 minutes maximum), prendre des photos, écouter ce que la caméra entend et activer ou désactiver l'infrarouge. Côté applications, Kiwatch offre la consultation des flux de ses caméras, en direct ou enregistrés, le paramétrage des alertes, et les informations sur le compte.
On voit que sur une offre pro, à 12 € par mois sur 12 mois, on est illimité en matière d'enregistrement (240h/mois en accéléré) et d'usage, mais le nombre d'alertes SMS plafonne à 40 par mois. L'offre pour les particuliers, à 5,90 € par mois sur un engagement de 12 mois ou 7,90 € sur 3 mois, impose davantage de limitations. Celle à 5,90 € bute à 20 SMS/mois et 170h/mois de vidéo accélérée, et elle ne permet pas l'enregistrement en temps réel. Le nombre de caméras gérées n'est pas le même non plus.
Qualité des résultats
Les vidéos capturées sont encodées en H.264 à un taux très faible (500 Kbps max). Le rendu reste tout à fait propre... pour la définition. Comme nous l'avons déjà mentionné, sur notre réseau fibré mesuré par le service de Kiwatch à 8 665 Kbps, la qualité maximum en 640 x 480 pixels semble ne toujours pas être autorisée. Alors c'est certes une « petite fibre » à ce débit, mais quand même ! Par ailleurs, les séquences enregistrées dans le cas d'intrusion sont limitées à 10s. C'est bien peu pour un service payant, et ce, compte tenu du poids des vidéos (un demi-mégaoctet au mieux). Surtout que la vidéo part 5 s avant la détection.
image de référence, rendu de jour statique, vision nocturne et rendu en mouvement
Par ailleurs, l'image de jour nous apparaît contrastée et sombre : un simple réglage luminosité/contraste aurait donc été le bienvenu. En revanche, les opérations sont fluides, la transition de vision nocturne à naturelle se fait assez vite, la détection et les alertes fonctionnent bien, et on n'observe pas de latence gênante.
Conclusion
La solution de Kiwatch se démarque, avec celle de MyFox et dans une moindre mesure de Belkin, par une prestation entièrement basée sur une plateforme de cloud. L'accent est donc mis sur le service et l'ergonomie, plus que sur la technique. Il en résulte une offre très simple à mettre en place et pratique à utiliser, mais que l'utilisateur aguerri pourra trouver frustrante de limitations. Certaines sont là pour la bonne cause (comprendre "pour ne pas complexifier l'usage"), d'autres auraient pu être évitées, et font un peu tache sur une caméra à 99 € assortie d'un abonnement à 5,90 € /mois. On pense notamment à la durée des séquences, qui plafonne à 10 s, à la faible définition des enregistrements, en dépit de notre connexion fibrée, ou encore au bridage des vidéos à la demande sur l'offre pour les particuliers. Des limitations que Kiwatch devrait pouvoir lever facilement, et alors sa solution serait excellente pour démocratiser la vidéo surveillance... pardon, bienveillance.Trouvez les caméras IP de Kiwatch et les offres qui vont avec sur le site du constructeur.