Nikon Coolpix P300
Une optique lumineuse dans un gabarit aussi compact, Nikon n'avait de mémoire jamais vraiment abordé ce segment de la photo numérique. Le seul appareil récent qui se rapprocherait en termes techniques de la cible visée est le P7000 testé le 14 octobre 2010, mais il est beaucoup plus volumineux (gabarit d'un Canon Powershot G12). Design sobre un peu anguleux et bonne finition (métal dominant), l'image renvoyée par le P300 colle à son étiquette d'appareil « performant » (gamme P de Nikon). Un vrai concurrent au S95 de Canon et LX5 de Panasonic... mais avec quelques différences que nous allons vous conter.
Prise en main et ergonomie du P300
Nikon s'est davantage inspiré de l'esprit « Point and shoot » du Powershot que du quasi « un bouton, une fonction » du Lumix. On retrouve donc à peu près les mêmes commandes, agencées de façon comparable, avec toujours le même souci de l'espace disponible, compté sur des petits gabarits de la sorte (103 x 58,3 x 32 mm pour 189 g). Les deux principales, la vitesse et l'ouverture, étant la roue crantée au dos de l'appareil complétée par une molette (tout aussi crantée) sur le dessus du boîtier. Le reste étant composé des raccourcis habituels, retardateur, macro, correction d'exposition et flash sur le pavé central mais aussi vidéo, lecture, menu et suppression d'images toujours à l'arrière de l'appareil. Sur la tranche gauche, un petit loquet pour faire sortir le flash. Mais pas de bague d'objectif ici ni de commande personnalisable, c'est dommage...Commandes sur le dessus, gros plan sur la roue crantée et loquet de flash
En revanche, contrairement au boîtier totalement lisse du S95, le P300 propose quelques dispositifs visant à stabiliser la prise en main. Comme la mini barre de grip en façade, qui ne sert pas de poignée mais simplement de prise pour accrocher les doigts, où le rectangle adhérant placé au niveau du pouce. C'est certes modeste, mais ça contribue à stabiliser les manipulations. Sinon l'écran affiche une superbe résolution de 921 000 pixels ! Il bénéficie d'un traitement antireflet assez efficace, permettant une bonne lisibilité dans la plupart des situations, sauf cas extrême.
Barre de grip en façade, rectangle adhérant pour le pouce sous la molette crantée et écran antireflet
En matière de connectique, le P300 intègre une prise mini HDMI et une mini USB de type B à 8 broches servant aussi aux flux audio/vidéo et à recharger l'appareil. L'emplacement est assez étrange : sous le boîtier, juste à côté de la trappe à carte mémoire et batterie. Cette dernière, gonflée avec 1 050 mAh, permet une autonomie CIPA de 240 vues.
Trappe à mini HDMI, connectique USB et emplacement carte SD plus batterie
Sur le plan de l'interface logicielle, le P300 fait moins « P » que dans sa construction. Nikon a fait l'impasse sur le pourtant si pratique bouton Fn personnalisable, donnant un accès rapide au réglage de son choix. En dehors des quatre raccourcis du pavé, il faut passer par le menu principal pour accéder à l'ensemble des paramètres (balance des blancs, ISO, AF, mesure d'exposition et cinq autres entrées). C'est dommage ! Heureusement Nikon se rattrape avec une interface épurée à l'essentiel, tout à fait fluide. Certains trouveront peut-être que le P300 manque de réglages fins, mais pour un « point and shoot » il ne faut pas trop tomber dans l'opulence non plus. Disons juste que Nikon aurait pu autoriser davantage de personnalisations (modes utilisateurs, rôle des commandes...). On apprécie tout de même l'intégration des réglages de saturation et de teinte dans le raccourci de la correction d'exposition.