Depuis le Finepix F550 EXR testé dans notre dernier comparatif, les choses n'ont guère évolué chez Fujifilm dans ce segment précis d'appareil. Le principal changement positif à vrai dire tient dans le zoom, qui passe d'un 15 X à un 20 X sur ce F770 EXR. En même temps pourquoi changer une équipe qui gagne ? Nous verrons si ça sera suffisant pour motiver les foules.
Prise en main et ergonomie du F770 EXR
Le Finepix F770 EXR procure quasiment trait pour trait la même prise en main que le F550 EXR. Nous allons donc nous concentrer sur les différences, au nombre de quatre. Tout d'abord, la poignée en façade a été profilée pour mieux coller à l'anatomie humaine. Ensuite, une touche Fn personnalisable a fait son apparition sur la tranche supérieure du boîtier. Le flash, dont la portée s'est vue à peine augmentée, sort un peu plus haut perché, pour couvrir l'allongement du zoom. Et bonne nouvelle : il ne sort plus à l'allumage de l'appareil mais sur pression d'une touche dédiée ! Enfin, l'appareil a pris un peu d'embonpoint (14 g) et quelques millimètres par-ci par-là.
La poignée du F770 EXR, le bouton Fn et le flash pop-up rehaussé
Le reste ne change pas. La finition, assez semblable à celle du Casio ZR200 au passage, est toujours aussi bonne, la prise en main aussi agréable. Le renflement au niveau du pouce donne de la consistance au boîtier, les nombreuses commandes (touche F, touche Fn, roue codeuse, raccourcis du pavé...) permettent un contrôle précis. L'écran de 3 pouces (461 000 pixels) conserve ses bons attributs : fluidité, finesse, lisibilité même en plein soleil. Mais Fujifilm n'a malheureusement pas révisé ses menus. Il va donc falloir encore composer avec les répétitions entre menus ou les abréviations peu évocatrices. Tout est parfaitement utilisable, question d'habitude, mais le néophyte préfèrera sûrement une interface à la Sony ou Samsung.
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La batterie de 1 000 mAh et la connectique
Performances du F770 EXR : réactivité et optique
Fujifilm a trouvé le moyen de faire évoluer significativement certaines facettes de la réactivité depuis le F550 EXR. Certaines, mais pas toutes... tandis que la rafale, officiellement identique, fait un peu moins bien dans la pratique (6 im/s sur 6 vues au lieu des 8 annoncées ou 10 im/s en taille medium au lieu de 11). Le bon point c'est le démarrage de l'appareil, qui est passé de 3,6 secondes à 2,1 secondes. Le délai entre deux images est légèrement plus court, tandis que l'autofocus se montre globalement identique. Le flash nécessite quant à lui des temps de recyclage plus longs, mais comme il est plus puissant il n'y a rien d'anormal.
Mesures exprimées en secondes : la plus petite est la meilleure
L'optique constitue le principal changement opéré par Fujifilm. Le zoom 15X 24-360 mm du F550 devient ici un 25-500 mm. La fourchette d'ouvertures reste la même, f:3,5-5,3, en revanche Fujifilm n'a toujours pas jugé utile d'offrir une stabilisation optique à ce généreux zoom. La stabilisation mécanique fait tout de même un bon boulot, mais reste inférieure aux stabilisations optiques des concurrents qui la proposent. Sur le plan qualitatif, Fujifilm a réussi à maintenir le cap. Si le grand angle est un peu moins piqué au centre que sur le F550, il est en revanche plus homogène sur les bords.
Ce piqué tend à diminuer au fur et à mesure que l'on progresse dans les focales, mais l'homogénéité s'améliore. À 500 mm, c'est une des meilleures optiques de notre comparatif. Donc dans son ensemble, le zoom se montre convaincant. Attention simplement à la distorsion, assez élevée à 25 mm. Pas de problème particulier d'aberrations chromatiques à déplorer, sauf de temps en temps à la focale la plus courte.
Pas d'aberrations chromatiques à 500 mm et un bon niveau de piqué
Qualité d'image et hautes sensibilités
R.A.S. de ce côté-là : le Fujifilm F770 EXR embarque le même capteur CMOS EXR de type rétro-exposé, qui aligne 16 MPix sur un format de 1/2 pouce, sensiblement plus grand que chez la concurrence. La qualité de traitement est donc toujours aussi bonne jusqu'à 800 ISO. À 1 600 ISO, les images sont encore exploitables sous réserve de ne pas dépasser du A4. À 3 200 ISO, dernière sensibilité où le F770 EXR reste en pleine résolution, le compact de Fujifilm donne des résultats plus agressifs que le SX260 HS, mais il reste envisageable sur du 10x15 cm ou moins, si on n'est pas trop exigent. À 6 400 ISO, il ne reste plus beaucoup de concurrents. Le Sony HX20V lisse bien davantage les textures, là où le F770 EXR tend à privilégier les détails en laissant passer masse de bruit de luminance. Mais l'appareil de Sony conserve sa pleine résolution alors que le F770 EXR descend en 8 MPix. Tout cela pondéré, le rendu de Fujifilm reste le meilleur. Il faudra en revanche éviter de pousser le Fuji à 12 800 ISO (4 MPix)...
Pour en savoir plus sur le fonctionnement de l'EXR, nous vous invitons à consulter le test du F550 EXR. En résumé, le fonctionnement visant à réduire le bruit ne donne rien de sensationnel, par contre la dynamique étendue marche parfaitement et s'avère tout à fait appréciable. Un véritable plus chez Fujifilm ! Notez que le mode basse lumière pro parvient lui à considérablement limiter le bruit dans les hautes sensibilités. Il se base comme la plupart des modes de ce type (nocturne manuel, crépuscule sans trépied, nuit rapide, etc.) sur un assemblage de plusieurs vues prises en rafale.
Photo sans dynamique étendue, puis avec
La balance des blancs est excellente, la mesure d'exposition fiable et le rendu colorimétrique des plus réalistes, notamment sur les teintes carnées. Fuji propose toujours ses préréglages colorimétriques provia, velvia et astia, mais pas de réglages indépendants de la netteté, de la saturation ou du contraste comme sur la gamme X. Bon point en revanche : le F770 EXR est le seul à proposer le format brut RAW ! Enfin, le flash n'est pas vraiment plus puissant qu'avant, et il n'est toujours pas réglable...
A gauche un extrait d'une photo à 3 200 ISO en EXR, à droite en basse lumière pro
Fonctionnalités et vidéo
On prend les mêmes et on recommence ! Les deux changements en la matière sur le F770 EXR tiennent dans la gestion des repères pour le GPS, points qu'on peut enregistrer à sa guise, et dans l'apparition de la photo 3D (réalisée avec deux prises de vue manuelles). Fujifilm propose également une fonction Landmark navigator, qui transforme le F770 EXR en sorte de guide touristique, en indiquant les points d'intérêt de la ville où l'on se trouve. Sinon, toutes les fonctionnalités détaillées dans le test du F550 EXR sont de la partie ici, avec le même niveau de prestation. Panoramique à main levée (jusqu'au 360° circulaire), bracketing, portrait avec flou d'arrière-plan, exposition multiple, plus les modes EXR et Adv. évoqué plus haut. Il ne manque que la HDR pour être au grand complet !
Une panoramique à 360°
Avec l'appareil à l'horizontale, l'écran affiche une carte façon radar militaire. Et quand on vise à la verticale, le F770 EXR situe les points d'intérêt façon réalité augmentée
Et pour la vidéo ? Le F770 EXR fait pareil que son prédécesseur. Il filme en 1080p à 30 im/s, et encapsule son flux AVC à 12,6 Mbps en MOV. Un débit d'encodage qui ne suffit visiblement pas, laissant entrevoir un effet d'escalier sur les lignes obliques. Dans l'absolu ça pourrait convenir, si l'image était correctement stabilisée et que la mise au point continue parvenait à suivre. Là, ça n'est pas le cas. Les Panasonic, Sony et Samsung (dans une moindre mesure) restent les maîtres incontestés de l'exercice. Dommage, parce que la capture audio est elle plutôt fidèle.
Conclusion
Nous espérions que le successeur du F550 EXR disposerait d'une optique stabilisée, ça n'est malheureusement pas le cas. Fujifilm a au contraire trouvé le moyen d'allonger son zoom, rendant les captures éloignées encore plus tremblantes. Le bon point en revanche, c'est que la qualité de ce nouvel objectif est bonne, peut-être même meilleure car plus homogène (même si moins piquée). Pour le reste, c'est globalement un appareil identique que nous propose Fujifilm. Le F770 EXR reste parmi les meilleurs en matière de gestion des hautes sensibilités, et il propose toujours nombre de fonctionnalités intéressantes. L'appareil est réactif et il dispose d'une bonne ergonomie physique. Les adeptes du RAW noteront que c'est le seul compact de sa catégorie à gérer le format brut. Maintenant, si le constructeur ne veut pas qu'on dise la prochaine fois qu'il s'est vraiment endormi sur ses lauriers, il va falloir enfin venir à la stabilisation optique et proposer un mode vidéo plus abouti. Et pourquoi pas revoir un peu son interface. À bon entendeur salut !
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