Panasonic Lumix TZ40
Nous terminions la conclusion du test du TZ30 enjoués, en pointant les quelques domaines où il restait à Panasonic à faire des efforts pour obtenir la note maximale de notre part. Aura-t-on été écoutés avec ce TZ40 ?Prise en main et ergonomie du TZ40
Panasonic a opéré plusieurs changements sur son dernier opus de la gamme TZ, pour la plupart discrets mais que les connaisseurs n'auront pas manqué d'observer. En premier lieu : un dessin de boîtier plus anguleux et une robe unie (pour la version noire), conférant une silhouette plus affinée au TZ40 (par ailleurs un soupçon moins épais). La prise en main reste toujours aussi ferme, grâce à la poignée en façade. Il ne lui manque qu'un grip de pouce pour être parfaite. Autre subtile modification qui prend des allures de révolution tant elle était attendue de longue haleine : Panasonic a enfin évincé ses interrupteurs, on/off et surtout lecture/prise de vue. Alléluia ! Ce, en partie pour loger une touche Wi-Fi.Tant qu'on est dans les connectivités sans fil, le TZ40 adopte le NFC récemment implanté dans les gammes du constructeur. L'approche d'un smartphone doté de NFC vers la zone du TZ40 où se situe le chipset automatise l'installation de la bonne application Android (Image App) et paramètre la connexion Wi-Fi. En théorie... puisque dans la pratique, avec notre Galaxy S3 de test, la connexion au réseau a toujours échoué. Il est un fait que la compatibilité entre chipsets NFC ou parfois les protocoles utilisés et ne faisant pas partis des spécifications NFC pose problème (voir le cas du Galaxy S4 incompatible avec les tags TecTile de première génération). En attendant, le paramétrage manuel reste plus rapide et sûr.
Parmis les autres améliorations à lister, signalons le passage à un écran 3 pouces toujours tactile mais en 921 000 pixels. Malheureusement, la colorimétrie est toujours aussi farfelue (couleurs fausses et saturées), la finesse gâchée par une accentuation artificielle de la netteté. Et la mauvaise définition des éléments d'interface (notamment le niveau électronique) saute d'autant plus aux yeux. Panasonic a par ailleurs remplacé sa petite batterie de 895 mAh par un module plus conséquent de 1250 mAh, assurant 300 vues d'autonomie. Tout cela en faisant perdre 10 g au TZ40 ! L'ergonomie globale de l'appareil est strictement identique à celle du TZ30 : on retrouve les mêmes touches (Q.menu, Exposure/Map, etc.) aux mêmes endroits. C'est plutôt bon. Nous aurions en revanche aimé que Panasonic accomplisse quelques retouches des menus : les préréglages colorimétriques sont toujours trop inaccessibles, tout comme la mesure d'exposition ou la fonction contraste intelligent. Et il faudra encore attendre pour disposer d'une mémoire de la dernière entrée visitée. Enfin, la couche tactile n'apporte rien, comme sur le TZ30.
Performances du TZ40
Le TZ40 est l'appareil de notre sélection qui améliore le moins les chronomètres de son prédécesseur. Heureusement, le TZ30 était fort réactif. Le temps de démarrage de l'appareil passe de 2,3 s à 1,5 s, c'est le seul réel bénéfice. Les autres mesures donnent des résultats confondables. 0,55 s entre deux vues, délais de mise au point compris entre 0,25 et 0,5 s, grand-angle et téléobjectif confondus, latence au déclenchement de 0,075 s. La rafale culmine toujours à 10 im/s sur 10 vues, en n'occasionnant que 5 s de purge du buffer où l'appareil n'est pas utilisable. Des performances rattrapées et dépassées par certains concurrents mais encore au goût du jour.Là encore, Panasonic nous simplifie la tâche puisque l'optique est inchangée. Le TZ40 remet en scène son zoom 20X (24-480 mm, f:3,3-6,4) stabilisé. Piqué au centre (si grande ouverture, et surtout au grand-angle), plus mou sur les bords (l'homogénéité s'améliore au téléobjectif) et sensible aux aberrations chromatiques pour résumer. Panasonic a déjà fait mieux, même s'il faut reconnaître que la superbe stabilisation optique console rapidement l'utilisateur.
Qualité d'image et hautes sensibilités
Panasonic avait progressé sur le TZ30, sans pour autant parvenir à égaler ses meilleurs concurrents. Il restait donc une marge de manœuvre, que le constructeur n'a pas décidé d'exploiter de la façon la plus simple qui soit, en abandonnant son capteur de 14,1 MPix pour un 18,1 MPix. La petite nuance tout de même, c'est que la surface sensible s'agrandit, un peu. Du type 1/2,33'' au 1/2,3'', on passe de 6,08 x 4,56 mm à 6,17 x 4,55 mm, soit un gain de place de 1,3 %. Et toujours en technologie CMOS High Sensitivity, vraisemblablement du rétro-exposé même si ça n'est pas dit clairement. Le verdict est mitigé. Le TZ40 monte à 6400 ISO, ce que ne faisait pas le TZ30, et à 3200 ISO il donne de meilleurs résultats, presque comparables aux autres comme Sony et Fujifilm (Canon reste devant). Mais aux basses sensibilités (100 à 400 ISO), les rendus sont très doux (où est passé le piqué ?), le contraste faible. Et surtout, le lissage entame son travail de sape dès le début, plus en tout cas que sur le TZ30. Les images du TZ40 à 400 ISO sont presque comparables à celles du TZ30 à 800 ISO, le bruit chromatique en moins (chose que gère mieux le TZ40). A 1600 ISO, le TZ40 est sauvé par la forte dégradation que subit le TZ30 et repasse ainsi devant, sa douceur aidant à proposer un visuel plus harmonieux, moins cisaillé. En somme, le TZ40 est utilisable sans problème jusqu'à 400 ISO, à 800 ISO il faut commencer à se restreindre. La valeur 1600 ISO reste bien utilisable, au-delà n'espérez pas mieux que du timbre poste.Pas de changement dans les autres domaines : le TZ40 expose avec précision, il reproduit une colorimétrie juste (sauf avec certaines lumières artificielles). Mais le mode photo de nuit par assemblage de vues reste trop lent pour être parfaitement utilisable.
Fonctionnalités et vidéo
Même discours que précédemment sur le plan des fonctionnalités. L'essentiel se situe dans les modes scènes (photo 3D, photo de nuit, sensibilité élevée en 3 MPix, HDR fonctionnelle mais non paramétrable, etc.). Sur le sélecteur, deux modes C1 et C2 personnalisables et un raccourci vers la panoramique à mains levées qui permet de capturer des vues d'environ 7000 x 1024 pixels si toutefois l'appareil ne cale pas avant. On reste bien loin des 10 480 x 4 096 pixels du HX50V de Sony. Le GPS est reconduit et seule nouveauté présente, le Wi-Fi fait son entrée. Complexes à appréhender et à paramétrer (à moins que le paramétrage via NFC ne s'effectue sans encombre sur votre smartphone), les modes de fonctionnement sont en revanche les plus complets de notre sélection. Sauvegarde des images sur PC, ponctuelle ou en temps réel, envoi des photos vers le smartphone ou la tablette, prise de contrôle distante de l'appareil photo, upload d'images sur des services de cloud... tout est possible, moyennant un peu de concentration.Un 360° presque complet !
Côté vidéo, Panasonic est toujours autant à la pointe. Et même un peu plus puisqu'on accède désormais à une capture à 60 im/s en 1080p (au lieu de 50 im/s). Le débit (26,5 Mbps), l'encodage (AVCHD au format MTS) et l'audio (AC-3 à 192 kbps sur 48 kHz) restent identiques. Et bien sûr, la phénoménale stabilisation optique possède toujours la même saveur, exquise. D'autant que l'autofocus fait preuve d'une fiabilité appréciable (quelques secousse pendant les phases de zooming mais c'est succinct). En revanche, il n'est pas possible d'effectuer des réglages pendant le tournage de séquence, comme sur aucun appareil de notre sélection. La correction d'exposition et les effets peuvent tout de même être modifiés en amont.