Fujifilm XP70 : étanche et très compact
Le XP70 est le huitième appareil étanche de la marque, en cinq ans. Le fil conducteur chez Fujifilm, c'est avant tout le design de ses appareils, colorés et modernes. Mais pas forcément les plus résistants. C'est en tout cas un fait sur ce XP70 qui, à défaut d'être le plus solide ou étanche de notre sélection, s'affirme comme le plus compact. De quoi séduire les utilisateurs aux pratiques pas trop extrêmes ?Le Fujifilm XP70
Prise en mains et ergonomie
Le XP70 a des allures de jouet : son poids plume (179 g) et sa construction toute en plastique contribuent à véhiculer cette impression. On se pose alors des questions sur la résistance réelle de l'appareil : une chute, même à 1,5 m (résistance annoncée), sur son carénage orange fluo risque de bien marquer l'appareil. Ce dernier s'attrape avec assurance, grâce à une barre de grip bien saillante, des picots rigides au niveau du pouce et une barre de renfort à côté du pavé multidirectionnel. Toutes les touches s'actionnent sans problème, il n'y a que les deux boutons proposés pour le zoom qui manquent un peu de précision. Les amateurs de rafales apprécieront d'avoir une commande dédiée à cet usage, d'autant qu'à 10 im/s, le XP70 se hisse à la première place de notre sélection dans ce domaine (avec le FT5 de Panasonic).L'étanchéité est assurée par le même système de fermeture que celui qu'on trouve sur le Nikon AW120 : on presse le bouton de sécurité au centre de la molette, on tourne cette dernière et la trappe unique s'ouvre alors. Elle abrite batterie, carte mémoire et connectique, dernière un joint de caoutchouc. Le mécanisme est rassurant.
Trappe étanche
Le XP70 n'intègre pas de GPS, mais du Wi-Fi. L'utilisateur peut alors géomarquer ses images par le biais de son smartphone (et Fujifilm Camera Application). La connectivité offre par ailleurs les fonctionnalités habituelles : transfert d'images vers le smartphone, télécommande, sauvegarde sur PC, partage, etc.
En revanche, l'appareil souffre de deux maux gênants : l'autonomie de 210 vues seulement, et les mauvais angles de vision de son écran de type TN. Vu d'en bas, l'afficheur est particulièrement désastreux. Un point noir assurément, en plein soleil ou dans des positions autres que pile en face de son écran.
Quid des menus ?
Rien de neuf chez Fujifilm non plus de ce côté-là. On retrouve l'habituel menu à deux onglets - prise de vue et paramètres - assez bien organisé tant qu'on ne souhaite pas trop jongler entre les modes. Dans ce cas, il faut s'enfoncer dans une strate plus éloignée et tomber dans un listing un brin bordélique, où les modes plongée et « plgée (MACRO) » ne sont pas idéalement placés. Heureusement que la navigation gauche/droite dans les menus, sans bouton de validation, est assez simple. Mais elle pourrait être plus fluide. Dommage que la fonction silence et le réglage de la luminosité d'écran n'aient pas un accès plus rapide.Performances : réactivité, objectif et ISO
Ce FinePix se situe dans la moyenne côté réactivité. Avec des bonnes performances d'un côté (délai entre deux vues, AF, rafale à 10 images par seconde) et d'autres moins bonnes (latence au déclenchement, démarrage). A noter que la rapidité de l'AF se fait souvent au détriment de sa précision. Sur notre scène de test, il nous a fallu reprendre les captures, toutes floues (et ça ne se voit pas forcément à l'écran). Des faux bonds qui se sont reproduits par la suite.L'optique 28-140 mm (zoom 5X) est la même depuis le XP30 sorti en janvier 2011. Comme chez Canon, cette relative polyvalence (pour un compact étanche) s'obtient aux dépens de la luminosité, plafonnant ici à f:3,9-4,9. Et la stabilisation n'est chez Fujifilm que de type mécanique (déplacement du capteur). Les performances ne sont pas malheureusement pas au rendez-vous, puisqu'en dehors du centre qui pique un peu au grand-angle, toutes les autres circonstances donnent une netteté tout à fait passable, voire médiocre.
Fujifilm a plus souvent été du côté des bons élèves que des mauvais côté gestion de capteur. Mais là, force est de constater que les résultats nous déçoivent. Même à 100 ISO, on ne parvient pas à avoir une image bien propre. Il y a certes du détail (plus que chez Nikon ou Olympus), mais également du bruit. Et le rendu se dégrade continuellement au fur et à mesure qu'on passe les paliers de sensibilité. 400 ISO sera ici le maximum à ne pas dépasser pour garder des photos exploitables, c'est bien peu. Au-delà, il faudra se contraindre à du très petit format pour ne pas trop exhiber l'absence de détails dans les clichés. Ou utiliser le mode basse lumière pro qui effectue un assemblage de vues en taille M (3 264 x 2 448 pixels).