Olympus TG-850 iHS : des selfies sous l'eau
Le pionnier des compacts étanches présente cette particularité qu'il propose deux gammes différentes d'appareils dans ce segment : celle à un chiffre (après le TG) plus « pro » et l'autre à trois chiffres que nous testons là, qui correspond au milieu de gamme. Héritier d'une longue ascendance, le TG-850 iHS se démarque comme le premier appareil étanche et renforcé avec un écran inclinable, jusqu'à 180°. Amateurs « d'aqua-selfies », cet appareil est fait pour vous !L'Olympus TG-850 iHS
Prise en mains et ergonomie
Les Tough se ressemblent sans se ressembler. Disons qu'on reconnait bien la patte Olympus à chaque fois, mais que le design varie constamment, autour de la pierre angulaire qu'est la robustesse, toujours bien au rendez-vous. Symboliquement, Olympus dépasse ses concurrents sur la résistance aux chutes, avec 2,1 m, soit 10 cm de plus que ses camarades les plus solides. Si la construction est très sérieuse, le choix des matériaux nous laisse un peu perplexe. Pourquoi avoir réalisé autant de mariages : métal, plastique teinté imitant - mal - le métal, plastique mate rugueux et plastique satiné noir au dos. Ceci étant dit, la prise en main donne entière satisfaction. La poignée crantée en façade permet aux doigts et ongles de bien s'agripper, le coussin en caoutchouc offre un bon appui et la barre d'attache de la dragonne sert de repose-pouce quand on visionne ses images. Rien à redire non plus sur l'emplacement des commandes. On apprécie particulièrement la progressivité de la manette de zoom, permettant un dosage fin en vidéo, la molette de sélection des modes (présente que chez Olympus) ou encore l'agilité du pavé multidirectionnel, pourtant pas plus grand que les autres (mais avec un relief bien ergonomique).L'écran qui bascule à 180° à la verticale constitue un réel attrait pour un usage « fun » de l'appareil. Parce que si les autoportraits sont assez simples à réaliser en temps normal, sous l'eau, c'est nettement plus hasardeux. Tant qu'on est sur l'écran, il nous faut signaler que la dalle est bien visible, mais que son ratio 16/9 condamne à une petite fenêtre de prévisualisation en photo quand on veut exploiter toute la résolution du capteur 4/3. Les ratios 3/2 et 16/9 sont heureusement proposés, mais la résolution diminue alors.
Pour ouvrir la trappe à batterie et connectique, il faut désengager la manette de verrouillage et actionner le bouton interrupteur. Le joint d'étanchéité est assez épais, c'est rassurant. Même si l'appareil ne descend « qu'à 10 m ».
Trappe étanche
Ici en revanche, pas de capteur spécifique, ni GPS ou même Wi-Fi : le TG-850 n'est qu'un appareil photo... Il faudra passer sur le TG-3 pour disposer des fonctions de « super baroudeur ».
Quid des menus ?
La philosophie d'Olympus dans ce domaine nous plaît bien. L'idée, c'est que moins on va dans les menus, mieux on se porte. Et en effet, la touche menu renvoie à des réglages qu'on opère en général une bonne fois pour toutes (compression des images, stabilisateur, zoom numérique, etc.). L'essentiel se trouve dans la barre latérale, qui n'empiète pas sur la visée puisqu'elle est située dans une des bordures noires de l'écran 16/9 (quand on est en 4/3). On presse la touche OK pour y accéder (sauf en mode scène et en super macro, où OK active le blocage de l'AF, c'est perturbant) et on navigue avec les flèches haut et bas. Inhabituel comme fonctionnement, mais on prend vite le pli et on se demande pourquoi les autres ne font pas pareil. Surtout que cette interface légère est fluide et réactive.Performances : réactivité, objectif et ISO
Les premiers Tough souffraient de lenteurs pénibles par rapport à la concurrence. Aujourd'hui, ils comptent parmi les plus rapides ! AF, latence, délai entre deux vues, allumage, rafale (7 im/s), recyclage du flash (peu puissant, certes), le TG-850 iHS égale ou surclasse tous ses meilleurs rivaux. C'est plaisant, d'autant que l'AF se montre particulièrement fiable.Selfies subaquatiques vont avec... grand-angle. En partant, sur un 21 mm (28 mm sous l'eau), on pourra même envisager « aqua-grou-fies » (pour ceux qui n'auraient pas suivi toutes les actualités récentes, un groufie est une invention de Huawei pour désigner un selfie de groupe... ouais ouais). Plus sérieusement, le TG-850 est le plus grand-angulaire des compacts étanches, tout simplement. L'amplitude du zoom reste de 5X (21-105 mm), avec stabilisation optique. Seul bémol : l'ouverture au télé n'est que de f:5,7 (mais avec un correct f:3,5 au grand-angle). En termes de performances, sans égaler l'optique de Panasonic, la formule qu'a trouvée Olympus livre là une assez belle homogénéité. Au grand-angle, c'est imparfait sur les bords, mais sur une focale de 21 mm, c'est déjà pas si mal. Tandis qu'au télé, on peine à distinguer le centre des bords. Pas mal du tout !
Olympus réutilise son capteur CMOS BSI de 16 mégapixels mais l'associe cette fois au processeur de traitement de dernière génération, le True-Pic VII, embarqué dans les derniers Pen OM-D. Que dire, sinon que de 100 à 400 ISO, on tombe sur des résultats très similaires à ceux du Nikon AW120 : peu de bruit mais des détails lissés dès 100 ISO. Mais le problème, c'est surtout que là où le compact de Nikon régresse progressivement, celui d'Olympus chute brutalement à 800 ISO. C'est d'autant plus dommage qu'il n'y a après, entre 800 et 1600 ISO, plus énormément d'écart. Les hautes sensibilités sont donc à réserver aux usages en petits formats.