Comment choisir ses accessoires photo ?

David Lefevre
Publié le 02 août 2013 à 19h57

Quels accessoires photographiques choisir ?

S'inscrire dans un flux de production photographique, ce n'est pas simplement être équipé d'un appareil photo et d'un objectif. Une multitude d'autres accessoires entourent le photographe et créent son environnement. Vous venez peut-être d'acquérir votre premier reflex et vous êtes satisfait de l'objectif que vous utilisez. Cependant de nombreuses questions restent en suspens : Quels sont les accessoires qui vous permettraient de vous simplifier la vie ? Comment pouvez-vous vous distinguer ? Comment s'intégrer dans un environnement photographique ? Autant de questions auxquelles nous allons tenter de répondre en vous présentant différents accessoires qui vous feront aborder l'image de façon plus simple et évidente.

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Parfois aussi, certains accessoires se révéleront indispensables pour créer des effets créatifs qu'il n'est pas possible de reproduire en post-production. Il vous apparaîtra donc au fil de ces pages que ce sera à vous de juger ce que vous estimerez utile pour votre usage ou votre pratique. Il va de soi que pour réaliser une bonne photo il suffit d'être armé de son appareil, d'un minimum de connaissances techniques et d'une carte mémoire. Cependant les accessoires photos ont une place à part entière dans l'univers de l'image puisqu'ils accompagnent et aident le photographe dans son processus de prise de vues. Nous vous présentons ici une sélection de sacs, trépieds, filtres, sangles et autres télécommandes, afin de vous aider à réaliser des images encore plus intéressantes, et dans de meilleures conditions.

Les accessoires de base

Voici un point qu'il nous apparaît essentiel de rappeler mais sur lequel nous ne nous étendrons pas, tant cette partie mériterait un dossier à elle toute seule. Retenez cependant ceci : les accessoires minimum de tout photographe sont un sac de transport, un trépied et évidement une bonne carte mémoire. Voici quelques pistes pour vous aider à faire vos choix.

Le sac de transport : Sac d'épaule ou sac à dos ?

Si vous ne comptez pas partir plus de quelques heures et si votre terrain de jeu favori reste l'environnement urbain nous vous conseillons les sacs d'épaule et particulièrement deux gammes de le Heralder 38, vous serez capable d'emporter une très large panoplie d'objectifs, un reflex de secours, un ordinateur pour dérusher vos prises de vue et même votre trépied !

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Vanguard Heralder 38 : un sac d'épaule efficace à grande contenance (attention au poids cependant)


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The Heralder 28
En fonction de votre usage, le modèle d'entrée de gamme, Heralder 28 suffira largement si vous êtes débutant. Cette gamme de sac convient à la plupart des reportages et surtout bénéficie d'un accès rapide à votre matériel par le haut. Une ouverture zippée sur le rabat principal permet de plonger rapidement la main dans le sac et de dégainer l'appareil sans avoir à l'ouvrir entièrement. Un gage de sécurité et de confort appréciable dans un environnement urbain pas toujours très calme.

Évidemment les finitions et la qualité des matériaux employés sont à la hauteur de la réputation de la marque et la tenue de ces sacs est fiable dans le temps : un polyester 1000D résistant aux intempéries est employé en abondance à l'extérieur tandis que l'intérieur est agrémenté de velours. Clairement, les Heralder comptent parmi les meilleurs dans la catégorie, d'autant plus que la gamme, qui varie en fonction de la taille, n'est pas excessive en termes de tarifs.

Exactement dans le même genre mais légèrement moins encombrante, plus stylisée (mais ne permettant pas d'emporter un trépied en supplément) : la gamme Up-Rise, 28, 33 et 38 offre un excellent compromis entre capacité et poids. Les finitions sont tout aussi bonnes, le design est élégant et l'accès peut aussi se faire par le dessus via une ouverture rapide. Notez que les prix sont inférieurs à la gamme Heralder.

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Vanguard Up Rise 33, un bon compromis pour la journée


Pour un encore plus d'élégance, rien ne vous empêche de craquer pour du cuir. Mais attention, ce matériau se paie cher : le minimum se situe aux alentours des 250 €, sans compter que la capacité de transport est largement inférieure. Et qu'il n'est pas recommandé de sortir sous de fortes pluies avec. un sac Wisent de qualité, spécialement adapté au transport d'hybrides et autres compacts à objectif interchangeables.

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Les sacs Ciesta Wisent : une classe qui se paye cher !


Pour un autre usage et si votre dos vous rappelle régulièrement qu'une séance chez l'ostéopathe ne serait pas du luxe, nous ne pouvons que vous recommander les sacs à dos. Toujours chez Vanguard la série des Up-Rise II est un must en la matière. A partir du modèle 46 (260 x 190 x 230 mm) vous pouvez emporter dans un compartiment adapté un ordinateur 14 pouces. Là encore les finitions et les matériaux utilisés sont sans reproche, les cloisons sont amovibles et vous disposez d'un accès direct et rapide à votre appareil photo grâce à une ouverture zippée sur le côté. A l'usage, l'Up-Rise II 45 se révèle particulièrement polyvalent et confortable. Les larges sangles rembourrées offrent un confort appréciable lors de marches prolongées et il sera possible d'emporter un pull ou un sandwich dans un compartiment neutre et séparé de votre matériel. Là aussi les prix sont acceptables et la gamme propose un large choix.

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Le Up-Rise II 46 de Vanguard


Autre fabricant très recommandable : Hatchback AW proposent des solutions intéressantes pour le transport de votre matériel. Avec néanmoins une réserve pour les Hatchback : l'accès au matériel se fait uniquement par le dos. Certains trouvent cela plus sécurisant, d'autres considèrent que cela fait perdre du temps. A vous de voir. Dans tous les cas, les matériaux utilisés sont solides, les finitions bonnes et le port confortable. A noter que les cloisons sont légèrement plus fines que celles des Vanguard.

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Pour un vrai style de baroudeur et une protection maximale de votre matériel (le matériel est placé dans une coque !) jetez un œil prix élevés, la qualité des matériaux et des finitions valent que l'on s'y intéresse de plus près. Un design plus sympa, des détails de conception astucieux et une résistance éprouvée à l'épreuve du temps.

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Le Karachi de Crumpler


Les trépieds et cartes mémoire

Véritable star du marché, Le Zoom, modèle haut de gamme de la marque, peut supporter jusqu'à 5 kg. En 3 ans d'utilisation d'un Gorillapod lors de chacun de mes voyages, je n'ai jamais déploré le moindre incident. Veillez simplement à ne pas dépasser la charge recommandée et à bien placer les jambes pour créer un contre poids lorsque le reflex est dans le vide ou à la verticale d'un poteau. En tout cas, vu leur faible encombrement les Gorillapod s'imposent comme des accessoires à emporter avec soi systématiquement !

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Le zoom Gorillapod est un outil de travail presque indispensable en voyage


Si l'encombrement et le poids sont une nécessité pour vous, le célèbre fabricant italien le 293 à 4 sections ne mesure que 44 cm une fois replié ! Mais tout de même 1,4 m déplié et 4 kg de charge admissible. Et une fiabilité à toute épreuve ! Attention, la rotule est en règle générale vendue séparément.

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Le Manfrotto 293 à quatre sections, de la série 290


Pour un usage plus pro, une des références du moment est le Vanguard Alta-Pro 263 AT (CT si vous optez pour la version carbone). Ce trépied est fiable, solide, pratique et il dispose d'une petite arme secrète : sa colonne centrale est équipée du système de basculement multi-angulaire MAAC et d'un système de verrouillage stop 'n lock. Vous pouvez stabiliser vos prises de vues dans presque toutes les positions. Pour une utilisation classique, la rotule SBH30 suffit tant que vous ne montez pas un lourd téléobjectif. Dans le cas contraire, de nombreuses solutions existent, les rotules de la série BBH sont certainement ce qu'il y a de plus polyvalent. Et si vous voulez jouer de la gâchette, la série des GH offre un confort intéressant avec leur design pistolet. La dernière, GH300, pousse le concept encore plus loin avec un câble pour le déclenchement à distance via la rotule. Pourquoi pas, mais la connectique semble un peu trop fragile...

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Version carbone du Vanguard Altapro 263 : le sytème MAAC de colonne articulée est particulièrement efficace. A droite, la rotule GH300, un concept poussé mais encombrant.


Terminons cette dernière partie par un rapide point sur les cartes mémoires. Le marché a subi des mutations intéressantes ces derniers temps à cause notamment du changement de nature des flux d'image produits par les reflex. Plus aucun boîtier ne sort aujourd'hui des chaînes de production sans proposer au moins la vidéo Full HD 1080p en 25 images par seconde. Outre donc la taille de l'image, l'encodage en MP4 ou AVCHD sont presque devenus une norme et le poids des fichiers ne fait qu'augmenter. Autre point particulier sur le plan de la vidéo, le bitrate (débit), qui détermine pour un codec et des paramètres donnés la qualité du flux vidéo : plus celui-ci est élevé, plus l'image sera théoriquement propre mais plus la même minute de rush sera lourde ! Pour digérer facilement une telle quantité de données privilégiez les cartes mémoires SDXC certifiées UHS-1.

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Deux cartes SD retiennent notre attention : L'Integral UltimaPro SDXC Classe10 64 Go et la ScanDisk SDXC Ultra 64 Go. La première est extrêmement rapide puisqu'elle propose des débits de 25 Mo/s en écriture et de 60 Mo/s en lecture. La seconde plus polyvalente et moins chère offre tout de même 30 Mo/s en lecture et 15 Mo/s en écriture, ce qui autorise un enregistrement rapide de tous types de fichiers. Ce ne sont que des références indicatives, les fabricants de cartes mémoire étant nombreux (Lexar, Kingston, PNY, Transcend, etc.), vous pourrez aussi trouver votre bonheur ailleurs.

Petite astuce simple pour prévenir la perte de données ou la perte d'une carte mémoire : plutôt que d'acheter une seule carte de 64 Go ou 128 Go sur laquelle vous stockerez des centaines de photos de vacances, n'hésitez pas à privilégier les « faibles » quantités de stockage comme 16 Go ou 32 Go afin ne pas mettre tous les œufs dans le même panier.

Bien que chacun des accessoires présentés ci-dessus puisse vous simplifier la tâche, ils ne vont pas pour autant vous aider à changer radicalement le caractère de vos photos. Voyons donc ce que vous pourriez utiliser pour être plus créatif !

Les accessoires créatifs

Les filtres

Vous avez certainement déjà vu ces photos de paysage où l'eau d'un torrent paraît comme filée, où la mer lissée présente un aspect cotonneux, éthéré... vous vous êtes peut-être demandé comment le photographe réalisait un tel effet ? La solution est (en théorie) toute simple : il suffit de visser un filtre de densité gris neutre au bout de votre objectif pour permettre à votre obturateur de rester ouvert plus longtemps.

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Ce genre d'image réalisée avec un filtre ND requiert impérativement un trépied


Petit rappel simple : pour un réglage donné de la sensibilité et d'une ouverture de diaphragme, la vitesse d'obturation va permettre d'exposer plus ou moins longtemps votre capteur à la lumière. Plus la scène est sombre, plus votre temps de pose a besoin d'être long pour que le capteur emmagasine un maximum de lumière. Lorsque vous souhaitez prendre une photo en plein jour d'une rivière par exemple, la quantité de lumière, même par temps orageux et en fermant le diaphragme, est trop importante pour que vous puissiez laisser votre obturateur ouvert assez longtemps sans que la scène ne soit surexposée. Le filtre à densité neutre est précisément l'outil qui vous permet d'abaisser la quantité de lumière s'imprimant sur le capteur. Les plus courants ont un pouvoir filtrant allant de 2 à 1000, ce qui signifie qu'en fonction de ce pouvoir de filtration le temps de pose doit être multiplié par 2 ou jusqu'à 1000 fois !

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Photo réalisée avec un filtre B+W 1000, et un temps de pose de 30 s


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Les filtres ND sont souvent additionnables, les combinaisons sont donc infinies. Ainsi équipé d'un trépied et de votre filtre ND, vous pourrez réaliser des photos en pose longue à l'ambiance si particulière. Pour donner du caractère à vos images nous vous conseillons de vous équiper directement d'un Filtre ND1000. Ceux proposés par un rapport qualité-prix intéressant. La définition est bonne et les détails les plus fins fidèlement retranscrits. Attention toutefois à bien jauger les effets de la diffraction (perte de piqué intervenant quand on ferme trop le diaphragme). De même, ces filtres engendrent un vignettage important qui est difficilement corrigeable en post-production, ainsi qu'une très légère teinte rosée. Pour peu que vous shootiez en raw, cette légère dérive sera facilement rattrapable.

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Dans tous les cas, quelle que soit la puissance d'atténuation de la lumière, ne lésinez pas sur la qualité optique de votre filtre. Cette mise en garde est encore plus vraie si vous équipez votre objectif de filtres UV ou polarisants (par exemple chez dans ces boutiques). Ces derniers sont souvent vissés sur l'objectif ad vitam aeternam. Outre la protection qu'ils apportent à la lentille de votre objectif, ils filtrent les rayons ultra-violets et atténuent les reflets (filtres polarisants) tout en augmentant légèrement le contraste. Les images sont plus équilibrées sans avoir à passer par la case « retouche » de votre ordinateur.

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Enfin si vous êtes un aficionado de la photo en noir et blanc, vous pouvez simuler différents types de rendus en utilisant des filtres jaunes, rouges ou verts par exemple. Pour un rendu contrasté et en photo de paysage le filtre vert est recommandé, le filtre jaune atténue légèrement le voile atmosphérique et le filtre rouge contraste encore plus fortement les nuages. voir dans notre comparateur). Dans tous les cas, ayez toujours ce point à l'esprit : ne gâchez pas une optique de qualité par soucis d'économie en vissant un filtre quelconque.

Télécommandes

Autre accessoire qui permet de créer des effets photographiques intéressants et très en vogue sur le net en ce moment : l'intervallomètre. Ce dernier s'apparente à une télécommande qui vous permet de déclencher votre appareil photo toutes les x secondes (ou minutes) pendant un temps programmé. Par exemple, vous souhaitez suivre le cycle d'éclosion d'une fleur sur 24 h. Il n'est pas question que vous restiez présent tout ce temps d'affilé devant votre sujet. L'intervallomètre va vous permettre de programmer une série de photos toutes les 30 s pendant 24 h (par exemple). Une fois l'ensemble des images récupérées (soit 2 880 dans notre exemple), vous devrez procéder à l'assemblage et au montage de celles-ci grâce à un logiciel spécifique (comme sur PC ou Time Lapse Assembler sur Mac) afin de créer ce qu'on appelle un time lapse ou stop motion.



Les bon rapport qualité-prix. Le design est moderne, ergonomique et compte un nombre intéressant de fonctions. Il n'est plus nécessaire de transporter avec soi différents types de télécommandes. La Phottix Nikos permet aussi d'accéder aux fonctions de retardateur, compteur d'expositions, télécommande pour les poses longues et mode Bulb. Vous pourrez vous plonger dans le manuel assez complet pour accéder à toutes ces fonctions, car bien que pourvue d'un écran lisible et rétro éclairé, elle n'est pas très intuitive.

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Phottix Nikos : un bon rapport qualité-prix pour les time-lapse


Pourvue des mêmes capacités mais fonctionnant par onde radio, la télécommande Hänhel Giga T Pro permet de déclencher un reflex jusqu'à 100 m. Une fois votre boîtier muni d'un récepteur qui se fixe directement sur sa griffe porte-flash, il pourra communiquer avec la télécommande via onde radio (2,4 GHz). Du coup, même un mur ne l'empêche pas de déclencher. Les possibilités sont les mêmes qu'avec la Phottix, la distance en prime : un plus en photo animalière par exemple. Seul point négatif : il n'y a pas de témoin d'usure de la batterie ce qui est handicapant lorsque vous vous lancez dans une longue série de prises de vues. Pour le reste, la finition est agréable et l'ensemble pérenne. Allez donc voir le site du fabricant.

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la télécommande Hänhel Giga T Pro


Puisque nous avons abordé le contrôle à distance de votre boîtier, nous vous proposons également de jeter un œil aux émetteurs-récepteurs Hähnel Combi TF. Ces derniers peuvent piloter vos flashs cobra à distance et de recréer les conditions du studio en plein air tout en jouant avec la lumière ambiante. C'est ce qu'on appelle la technique « strobist ». C'est un procédé d'éclairage à la mode outre-manche et qui commence à trouver de nombreux adeptes en France. Pour débuter, peu de matériel suffit : vous devez être simplement équipé d'un ou deux flashs cobra, de trépieds, réflecteurs ou diffuseurs et surtout de ces émetteurs-récepteurs. Ils lancent via votre boîtier l'éclair des flashs à distance. Avec les Combi TF, la portée atteint une centaine de mètres et surtout le réglage s'opérera totalement manuellement : difficile au début, c'est une bonne école pour apprendre à comprendre la lumière additionnelle.

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Les Combi TF et une photo réalisée en mode strobist grâce à des Combi TF


Pour les nikonistes et canonistes, une autre alternative est proposée par Pocket Wizard. Des modules très puissants, jusqu'à 500 m de portée, qui permettent de créer des ambiances lumineuses personnalisées et complexes à l'infini. De plus, les Pocket Wizard permettent de travailler aussi en mode TTL, ce qui octroie un gain de temps non négligeable quand on connaît la difficulté d'organiser un système strobist cohérent. Cette puissance et cette fiabilité ont un prix cependant, comptez près de 300 € pour un seul jeu émetteur-récepteur MultiMAX. Les modulations de lumière et les agencements techniques permettent d'étendre le champ de la création. C'est à vous ensuite de réfléchir aux résonances que vous trouverez dans votre pratique mais avec de simples émetteurs-récepteurs et des flashs cobra, vous pouvez tout autant vous amusez à recréer les conditions d'un studio en extérieur qu'à vous exercer à la photographie de produits.

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Les Pocket Wizard MultiMAX et PLUS II


Lensbaby

Nous ne pouvons clore ce chapitre créatif sans vous écrire quelques lignes sur les fameux Lensbaby. Nos appareils photos numériques produisent des images de plus en plus chirurgicales, léchées et précises. En réaction à cette précision ultime, une tendance du retour au vintage, héritée de la foto povera, a vu le jour depuis quelques années via notamment le courant de la lomographie et de l'utilisation de vieux films argentiques.

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Photo réalisée avec une optique Lensbaby Double Glass Optic © Deb Schwedhelm


Si l'envie vous prend de réaliser ces effets directement sur votre boîtier numérique, vous pouvez utiliser des optiques Lensbaby. Ces dernières sont dépourvues des qualités optiques modernes mais elles offrent la possibilité de reproduire les effets d'optiques à bascule et décentrement, ce qui engendre des zones de flou choisies. On retrouve ces effets créatifs (sous leur appellation anglaise tilt shift) au sein de certains appareils photo, mais ils sont une création logicielle du boîtier. Avec une optique Lensbaby, vous allez pouvoir obtenir votre rendu de façon manuelle, en déformant le tube d'allonge et en ajustant la mise au point. N'espérez pas trouver des images piquées ni exemptes d'aberrations chromatiques mais le résultat est intéressant si vous souhaitez recréer des effets artistiques particuliers.

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Notre coup de cœur va au Lensbaby Composer, qui permet de maîtriser facilement sa zone de flou. Pour régler le diaphragme, il faut changer des disques magnétiques, lesquels simulent une ouverture allant de f:2 à f:22. Pas franchement pratique, le mieux étant de choisir une ouverture de diaphragme standard comme f:5,6 et de se concentrer sur ses images. La mise au point se règle manuellement mais celle-ci manque de précision : vu le piqué tout relatif de l'optique, une erreur de mise au point ne sera pas rédhibitoire. Le but du jeu est surtout de jouer avec les zones de flou, un peu trop franches d'ailleurs, et la zone de netteté.

Le bokeh est bien loin de la douceur d'une optique ouvrant à f:1,4 par exemple mais son aspect directionnel donne une dynamique à l'image. Ce genre d'accessoire est un bon moyen de photographier des sujets de façon décomplexée, sans se prendre au sérieux. Et ça ajoute une petite touche créative aux photos du quotidien. Et surtout, obtenir pareil effet de façon artisanale est autrement plus plaisant que d'appliquer un filtre numérique à ses images.

La gamme est fournie, un tour par chercher la boutique la plus offrante.

Le transport et la protection de votre appareil

Les sangles

Outre ces accessoires ludiques permettant de vous accompagner dans un processus créatif plus abouti, il existe sur le marché de nombreux fabricants qui rusent d'ingéniosité pour vous faciliter le transport de votre appareil.

BlackRapid, avec sa désormais célèbre sangle R-strap, est l'un d'entre eux. Qui n'a pas un jour pesté contre la sangle de son appareil photo ? La trouvant tantôt trop courte, tantôt trop rêche, et tout le temps trop douloureuse. Par ailleurs, une sangle classique engendre une mauvaise répartition du poids du matériel : mécaniquement nous le déportons sur le côté. Et lorsque vient le moment de déclencher, la sangle frotte contre les vêtements et le mouvement est gêné. Ron Henry, photographe et fondateur de BlackRapid, a inventé un système simple : plutôt que la sangle pivote autour de votre buste (et donc de vos vêtements), c'est l'appareil qui coulisse le long de la sangle, fixe. L'appareil est sécurisé par un plateau fileté qui prend place sous la semelle du boîtier, et raccordé à la sangle via un mousqueton. Le maniement devient plus fluide et intuitif. D'une finition de bon aloi vous pouvez opter pour le modèle R-Strap RS5 doté d'une pochette de rangement pour cartes mémoires et un téléphone portable.

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A gauche la RS-5, à droite la Sport (qui existe aussi en gaucher)


Si vous recherchez l'encombrement minimum et surtout un design épuré, la BlackRapid Metro est idéale pour un environnement urbain. Conçue pour les compacts experts ou les hybrides, elle peut-être ajustée près du corps : l'APN se trouve alors plaqué contre le flanc. Dans tous les cas, le système est si pratique qu'il devient rapidement incontournable. Si vous prévoyez de longues marches ou optez pour un système reflex avec un zoom lumineux ou un téléobjectif, considérez plutôt le modèle Sport, lequel est muni d'une seconde sangle qui passe sous l'aisselle et répartit plus justement le poids de l'appareil sur le buste.

Dans un registre plus stylé, nous avons découvert lors du dernier salon de la photo les sangles My Straps. Ces dernières offrent un confort accru par rapport aux sangles d'origine et surtout une personnalisation du design. Le choix est plus que vaste (150 modèles en vente sur leur site !) et vous pouvez tout autant arborer une classieuse bandoulière en cuir qu'une autre en plumes. Au-delà de la superfluité apparente de l'accessoire, ces sangles offrent un confort agréable, la largeur de la sangle (5 cm) permettant d'amortir le poids de votre reflex sur la nuque. Et la qualité des coutures est de très bon niveau (vu le prix, elle peut...).

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Certains motifs sont flashy, d'autres plus discrets mais en tout cas ces sangles en vinyle permettent de s'affranchir du sempiternel marquage du fabricant pour un accessoire trendy. A noter cependant que si vous mesurez moins de 1 m 70, il vous faudra régler la sangle au minimum. Pour information, My straps est à la base un fabricant de sangles pour guitare, leur tenue dans le temps est redoutable.

Les housses

Quand on part en voyage, en randonnée ou en simple balade, l'appareil photo risque d'être plus souvent sollicité qu'à l'accoutumée. Et surtout, dans des conditions pas toujours optimum. Pour s'assurer davantage de sécurité, vous pouvez être intéressés par les housses de protection Easy Cover. Fabriqués en silicone noir, ces moules épousent exactement la forme de votre boîtier (vous devez choisir la housse en fonction de votre modèle exact de reflex) et proposent une protection accrue contre la poussière et les chocs. Les touches restent facilement reconnaissables grâce à une discrète gravure qui rappelle la fonction initiale sur le boîtier. Son épaisseur ne gêne pas lors des manipulations, l'écran et le viseur restent bien lisibles, déclencheur et molettes de réglages conservent une bonne sensibilité. La découpe n'est pas absolument parfaite mais le fonctionnement du boîtier n'est pas affecté par cette couche de silicone. Pensez simplement à appuyer plus franchement sur les touches.

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On regrette cependant que le montage d'un grip ne soit plus possible car une légère bande de silicone sous la semelle ajoute une épaisseur qui empêche de le visser à fond. La Easy Cover protège efficacement des chocs de foule ou lors de marches un peu périlleuses en montagne. Surtout, la poussière ne s'infiltre pas directement entre les touches et la coque du boîtier. Néanmoins, si vous avez utilisé la protection dans un environnement vraiment extrême, il faudra nécessairement penser à la retirer et épousseter votre boîtier à fond. A la longue les poussières s'accumulent tout de même. Par ailleurs, si le fabricant annonce une protection contre l'humidité, nous restons plus réservés sur l'efficacité de celle-ci. La housse de protection Easy Cover est un accessoire utile si vous souhaitez protéger votre boîtier le temps d'une utilisation intensive mais nous ne vous conseillons pas de la garder en permanence dessus.

Le Lenspen

Clôturons ce chapitre par un outil indispensable pour nettoyer la lentille de votre appareil photo : le Lenspen. Les salissures d'objectif concernent tout le monde, et on ne sait jamais comment les retirer efficacement. En premier recours, on pense naturellement aux chiffons en micro fibres. Mais en cas de tâches grasses, ces derniers étalent au lieu d'enlever les résidus. La marque canadienne propose une solution intéressante se déclinant en options variées, en fonction de la surface à nettoyer. Les Lenspen sont des stylos renfermant d'un côté un pinceau à poils souples et de l'autre un tampon imprégné de fibres de carbone. La particularité de ces stylos est qu'ils opèrent un nettoyage à sec, sans risques donc de laisser des traces de séchage ou que l'alcool utilisé (isopropanol) ne s'infiltre dans les corps creux ou même derrière le filtre passe-bas du capteur.

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Pour nettoyer l'objectif, la technique est assez simple : utilisez dans un premier temps le pinceau doux pour évacuer les poussières résiduelles, retournez ensuite le stylo et débouchez l'embout protecteur pour sortir le tampon concave imprégné de fibres de carbone. Opérez un mouvement circulaire du centre de la lentille vers l'extérieur deux ou trois fois puis repassez un dernier coup de pinceau doux pour retirer les microparticules de carbone. La lentille de votre objectif retrouve sa netteté d'origine.

Pour le capteur, la méthode est presque similaire. Lenpens propose un kit, le SensoKlear Loupe. Une loupe rétroéclairée se place sur la monture de l'appareil à la place de l'objectif et une ouverture sur le côté permet de travailler avec le tampon imprégné de fibres de carbone. La loupe grossissante aide à repérer aisément les poussières et à travailler confortablement. Au préalable vous aurez passé un coup de soufflette dans le corps du boîtier en veillant à ce que le miroir soit relevé. Le résultat est assez bluffant et surtout sans risque : un accessoire indispensable !Le but de ce dossier était de vous offrir un panorama des accessoires les plus intéressants du moment. Un tour d'horizon de nos coups de cœur visant à vous montrer combien il est important de choisir ses accessoires en fonction de son usage. Du simple sac photo à la sangle de cou, en passant par les télécommandes, les filtres ou encore les outils de nettoyage, chacun de ces accessoires apportera une valeur ajoutée à votre image, à votre outil photographique et à votre processus photographique.

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Il y a quelques années, un ami m'avait demandé conseil pour s'acheter un trépied. J'avais réalisé pour lui une petite sélection mais aucun ne lui convenait finalement car l'investissement lui semblait alors trop important. Finalement, ce n'est pas un trépied qu'il a acheté mais trois en cinq ans pour la simple raison qu'à chaque fois il prenait une sous-marque à la fiabilité douteuse et refusait d'investir dans un véritable outil de travail. Il va de soi que cinq ans plus tard le coût de ces errances lui est revenu plus cher qu'un bon trépied. Cette anecdote est simplement là pour vous rappeler que si vous décidez d'investir dans un des accessoires proposés ici, ne négligez pas l'aspect financier : à quoi bon acheter un objectif haut de gamme si c'est pour lui visser un filtre gris neutre douteux qui dénaturera vos images ? Certains accessoires sont presque indispensables tant ils vous faciliteront la vie ou sublimeront vos images, autant les choisir avec circonspection et méthode afin d'en faire des compagnons utiles et agréables !



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