Mais sur le plan comptable, les chiffres sont moins flatteurs. Conséquence de la guerre des prix dans le secteur de la téléphonie mobile, la rentabilité de l'opérateur, comme celle de ses concurrents, s'est amoindrie. Alors qu'elle fut longtemps profitable, la filiale télécom de Bouygues a fini l'année sur une perte nette de 14 millions d'euros, alors qu'elle affichait un bénéfice de 331 millions en 2011. Le chiffre d'affaires a lui aussi reculé, de 9%, pour s'établir à 5,2 milliards d'euros.
L'opérateur estime toutefois avoir réussi à « démontrer une bonne résistance commerciale dans un environnement extrêmement difficile ». Il souligne par ailleurs que ces résultats sont conformes aux anticipations et que « toutes les mesures du plan de transformation lancé en 2012 ont été mises en œuvre dans le calendrier prévu et 151 millions d'économies ont déjà été réalisés sur l'activité Mobile en 2012 ». Bouygues ajoute également avoir « sécurisé 300 millions d'euros d'économies pour 2013 ».
Rappelons que la presse annonçait, début janvier, que Bouygues Telecom serait renfloué par sa maison-mère à hauteur de 678 millions d'euros. Une somme qui n'apparaît pas encore dans les comptes de la société, mais qui devrait lui permettre de supporter ses coûts de transformation. Contacté à ce sujet, Bouygues n'a pas été en mesure d'apporter plus d'informations sur ce point. Cette année, d'après ses prévisions, l'opérateur devrait voir son chiffre d'affaires reculer de 7% pour atteindre 4,8 milliards d'euros.
