Plusieurs hôteliers étaient entrés en conflit contre le site de réservation au sujet des conditions tarifaires pratiquées par le groupe américain. Lorsque des enseignes devenaient partenaires de Booking.com, le site leur interdisait de proposer des tarifs plus attractifs que ceux affichés sur le portail. La condition avait été dénoncée devant l'Autorité de la concurrence.
L'institution rend sa position sur le sujet et indique que Booking a accepté de revoir cette clause. A présent, le portail n'empêchera plus, à partir du 1er juillet et ce pendant une période de 5 années, les hôteliers qui utilisent la plateforme de proposer sur d'autres services concurrents des tarifs inférieurs à ceux proposés sur Booking.com.
Dans sa décision (.pdf), l'organisme précise les engagements pris par la plateforme. « Les hôtels pourront ainsi librement pratiquer des tarifs inférieurs et/ou des conditions commerciales meilleures sur des plateformes concurrentes de Booking.com et leur allouer des quotas de nuitées plus importants », explique l'Autorité de la concurrence.
Ces mêmes hôtels seront autorisés à « proposer des tarifs inférieurs à ceux affichés sur le site de Booking.com sur leur canal de vente hors ligne (réservation sur place, par téléphone, fax, mails, messageries instantanées, points de vente physiques des agences de voyage, etc.), sous réserve que ces tarifs ne soient pas publiés sur le site internet de l'hôtel ».
Une bataille qui dure depuis 2013
Après une première attaque en 2013, Arnaud Montebourg estimait que les centrales d'achats fermaient trop le marché. Expedia et Hotels.com étaient également visés par le ministre du Redressement productif sur ce même motif. Des attaques en règle soutenues par les représentants de l'hôtellerie.L'Autorité de la concurrence se félicite à présent que cet accord ait été trouvé. Elle indique que la procédure conduite à l'encontre du spécialiste de la réservation est à présent close.
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