Dans les faits, le cabinet McKinsey se base sur des données publiques issues des comptes de l'Insee mais aussi sur des chiffres fournis par les opérateurs. Il énonce qu'en 2010, la part du numérique a représenté 3,7 % du PIB, un taux qui pourrait grimper à 5,5 % en 2015, estime le rapport.
En chiffres, 60 milliards d'euros ont été générés en 2009 et à rythme constant, les experts tablent sur 129 milliards d'euros toujours pour 2015. Une « étude de photographie du marché » commente Jacques Bughin directeur du cabinet. « Cela peut aussi être l'occasion de regarder d'autres modèles économiques comme celui d'Israël par exemple où les liens entre professionnels et Etat sont plus proches notamment dans la Recherche et le Développement. Ces initiatives permettent alors d'être proactif surtout à l'exportation ».
En effet, le rapport s'attache plutôt à détailler l'activité des géants du Web, notamment des sociétés classiques qui utilisent le Web (72 % des entreprises françaises du secteur). Ainsi ce sont près de 28 milliards d'euros en 2009 qui ont été réalisés dans les achats de biens et services en réseaux de distribution physique. Il revient donc, selon les rapporteurs, aux professionnels, notamment les PME, d'entrer de plain-pied dans le numérique
Mais que fait Google ?
Présent à la conférence de presse, devant un parterre de députés « twitteurs » et de responsables du numérique, Google a tenu à préciser sa vision au sujet des investissements nécessaires aux entreprises françaises. Jean-Marc Tasseto, directeur général de Google France explique : « En ce qui concerne, le taux d'équipement en site Web des PME, la France n'est pas au niveau où elle devrait être. Google va donc aider ces structures à s'équiper. Le rapport montre clairement que le secteur est en croissance, c'est donc une chance pour nous... ».
Toujours est-il que le rapport librement disponible et téléchargeable à cette adresse ressemble à un premier appel du pied afin de montrer le poids de l'Economie numérique dans la croissance française. L'application de certains « bons résultats » ira néanmoins de pair avec un équipement croissant notamment en très haut débit. Un chantier encore en devenir et qui passera également par une redistribution des cartes du réseau.
Afin, que les PME ne soient pas les mangés du gâteau numérique, Eric Besson a d'ailleurs évoqué, Google à sa gauche, la volonté étatique d'approfondir certains sujets. L'objectif de raccorder 2 millions de foyers en fibre optique, le Grand emprunt, la 4G sont autant de points que le gouvernement a décidé de suivre. Notamment la neutralité du réseau sur lequel le ministre a fait un léger aparté en estimant que : « l'utilisation des réseaux à un coût, tout en respectant la neutralité dont on discutera prochainement, il faudra discuter avec les grandes sociétés de services avec lesquelles nous feront preuve d'ouverture ». Reste donc à équilibrer la balance des couts et de la croissance...