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Les géants de la tech ont officiellement lancé des actions en justice à l'encontre de la société NSO spécialisée dans le piratage des smartphones.

Venturebeats rapporte un communiqué de Reuters expliquant que la firme israélienne NSO est considérée comme « puissante et dangereuse » par les plaignants. L'année dernière, Facebook avait lancé des actions à son encontre. La firme de Mark Zuckerberg reçoit le soutien d'autres multinationales.

NSO pointé par les géants de la tech

Les hackers de NSO avaient piraté la messagerie de WhatsApp afin de permettre à l'un de ses clients de surveiller les activités de 1 400 personnes à travers le monde. La société explique qu'elle commercialise ses solutions auprès des autorités dans le cadre de leurs enquêtes. Elle estime qu'elle devrait profiter d'une immunité.

Si NSO a perdu face à Facebook, la société a quand même lancé une procédure d'appel. Dans le cadre de ce prochain procès, Microsoft, Alphabet, Cisco, Dell et InternetAssociation.org ont décidé de soutenir la firme de Mark Zuckerberg. Ils estiment en effet qu'attribuer à NSO une immunité favoriserait largement la prolifération de technologies visant à pirater les appareils au détriment des utilisateurs.

En outre, cela inciterait davantage de gouvernements à s'équiper de dispositifs de surveillance numérique, « multipliant ainsi les risques que ces outils tombent entre de mauvaises mains et soient utilisés de manière malveillante ».

NSO au cœur de plusieurs scandales

NSO explique que ces outils sont utilisés pour lutter contre les criminels. Cependant, la définition de ce terme dépend plus véritablement de ses clients. Selon Amnesty International, la technologie mise au point par NSO aurait permis de cibler des journalistes, des avocats mais également des nutritionnistes souhaitant voir la mise en application de taxes sur les sodas.

Le soutien des multinationales apporté à Facebook survient quelques jours après la découverte d'une nouvelle vague de piratage.

Nous apprenions cette semaine que NSO avait mis au point un malware baptisé Kismet pour le compte du gouvernement saoudien et de celui des Émirats arabes. Selon le cabinet de sécurité Citizen Labs, Kismet aurait permis aux agences de renseignement d'infiltrer et de surveiller les iPhone de 27 journalistes et dissidents.

En 2018, le groupe aurait été indirectement impliqué dans le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi travaillant pour le Washington Post. NSO avait en effet infiltré la messagerie WhatsApp pour le compte du gouvernement saoudien.

Deux ans plus tôt, les hackers de NSO avaient conçu le malware Pegasus ciblant également les smartphones d'Apple et permettant d'intercepter les appels, les SMS, les e-mails et les contacts.

Source : Venturebeats