Le moteur de recherche met régulièrement à jour son rapport de transparence, qui recense trois types de statistiques. À savoir des données concernant le trafic sur ses différents services, la publication du nombre de requêtes gouvernementales ou des ayants droit visant à supprimer des contenus, et enfin le nombre de demandes de renseignements sur les utilisateurs des services Google émanant des autorités administratives ou des tribunaux.
Depuis trois ans, indique Google, le nombre de requêtes gouvernementales de suppression de contenus n'a cessé de croître. Pour lui, « il est devenu de plus en plus clair que le périmètre des tentatives du gouvernement pour censurer le contenu des services Google a augmenté ». Entre juillet et décembre dernier, le moteur de recherche a ainsi reçu 2 285 requêtes concernant 24 179 contenus, un chiffre en hausse de plus de 26% s'agissant du nombre de demandes par rapport au premier semestre 2012. Google n'avait jamais reçu autant de requêtes, de la part d'un nombre croissant de pays.
Les statistiques mondiales
La firme ne se contente pas de fournir ces chiffres bruts. Elle détaille les motifs des demandes et propose ses annotations pour chaque pays ayant formulé des demandes. On apprend ainsi que les contenus diffamatoires constituent le principal motif de demandes de suppression. Viennent ensuite la confidentialité et la sécurité ainsi que le droit électoral.
La France échappe quelque peu à la tendance. En effet, le nombre de requêtes a diminué ces six derniers mois. Sur le semestre, Google retient notamment « une demande du responsable d'une autorité administrative régionale pour supprimer un post de blog qui critiquait des aspects de sa carrière juridique ». Le moteur de recherche précise qu'il n'a pas accédé à cette demande.
Les statistiques françaises
Parmi les faits marquants, Google relève les demandes de suppression du film « l'innocence des musulmans » dans vingt pays. Le moteur de recherche avait fini par la supprimer sur YouTube dans de nombreux pays (Arabie saoudite, Inde, Indonésie, Jordanie, Malaisie, Russie, Singapour et Turquie) « au regard des lois locales ».