Depuis 2010, Google met à disposition un outil lui permettant de recenser l'ensemble des demandes formulées par les organismes publics en matière de retrait de contenus ou de demandes d'informations émanant notamment de la justice. Grâce à ce rapport de transparence, la firme américaine dresse ainsi un panorama de ces demandes portant sur des contenus de type pornographique, diffamatoire, incitant à la haine, à la sécurité nationale ou revêtant un caractère violent.
La firme américaine annonce avoir mis à jour son document et précise que ce type de demandes est, encore une fois, en augmentation. Dans une note, Google affirme qu' « une tendance est désormais claire, la surveillance des gouvernements est à la hausse ». Ainsi, au premier semestre, 20 938 demandes destinées à obtenir des informations sur des utilisateurs ont été formulées (dans le cadre par exemple de requêtes judiciaires).
La tendance est relativement similaire en ce qui concerne les demandes de retrait de contenus. Stables entre 2009 et 2011, elles sont désormais en augmentation puisque 1 791 demandes de retrait ont été formulées.
Pour la France, 1 546 demandes ont été spécifiées auprès de Google afin d'obtenir des informations sur des utilisateurs. Toutefois, le groupe ajoute qu'il n'a pu répondre qu'à 42 % des requêtes, sans non plus préciser les raisons pour lesquelles plus de la moitié des demandes échouent. Aussi, Google précise que la majorité des requêtes formulées en France (sur des contenus) portent sur des propos pouvant nuire à la « confidentialité et la sécurité ».
Si ce rapport est mis à jour régulièrement, Dorothy Chou, analyste des politiques publiques chez Google précise néanmoins qu'il ne s'agit là que « d'une petite part isolée des informations montrant comment les gouvernements interagissent avec Internet ». Elle salue également les initiatives similaires menées par Dropbox, LinkedIn, Sonic.net ou Twitter qui permettent de dresser un panorama plus général de ce type de demandes.