IBM vient d'accepter de mettre ses pièces de rechange et ses informations techniques à la disposition des agents de maintenance indépendants « à des conditions commercialement raisonnables et non discriminatoires », précise la Commission européenne. Cette dernière avait relayé la plainte des rivaux de Big Blue qui l'accusaient de freiner la concurrence sur le segment des serveurs mainframe, ces systèmes centraux destinés aux grands comptes.
A l'époque, le géant avait fait l'acquisition de l'éditeur californien Platform Solutions Inc pour la somme de 150 millions de dollars. Précédemment, en décembre 2007, cette même société avait porté plainte, sans succès, contre IBM, sur le motif que celle-ci refusait de fournir des informations nécessaires à la conception de produits compatibles avec ses propres systèmes. Deux années après, l'Europe s'était saisie du dossier.
Cette fois, la Commission estime que « les engagements, revus à la lumière des observations reçues au cours de la consultation des acteurs du marché sont suffisants pour résoudre les problèmes de concurrence soulevés ». La plainte à l'encontre d'IBM est donc levée. Dans un communiqué, Joaquín Almunia, vice-président de la Commission chargé de la politique de la concurrence, a confirmé la mesure : « Je me félicite qu'il ait été possible de trouver rapidement une solution avec IBM pour résoudre les problèmes de concurrence que nous avons relevés. Sur les marchés technologiques qui évoluent rapidement, il est en effet essentiel d'intervenir à temps. »
IBM évite donc les sanctions et surtout la sévère amende qu'aurait pu prononcer la Commission européenne.