rocket

Des fréquences en hausse, un potentiel d'overclocking amélioré et des prix plus agressifs : la recette du succès pour les Rocket Lake-S, face aux Ryzen 5000 d'AMD ?

Dans quelques mois, Intel présentera sa onzième génération de processeurs de bureau, les Rocket Lake-S. Ils succéderont logiquement aux processeurs de dixième génération, les Comet Lake-S, dévoilés en juillet dernier. L’entreprise a confirmé il y a peu l’arrivée des Rocket Lake-S au cours du premier semestre 2021, sans donner de date plus précise. Cette génération aura pour difficile mission de rivaliser avec les récents Ryzen 5000, notamment en matière de jeux vidéo ; un marché disputé, puisqu’AMD a fièrement annoncé ses puces sous architecture Zen 3 comme « les meilleurs processeurs gaming au monde ». Pour relever le défi, Intel mise sur des fréquences très élevées, susceptibles d’atteindre 5,5 GHz pour certains modèles.

Quelques centaines de MHz en plus que les Comet Lake-S

Sur le papier, le combat entre les Ryzen 5000 et les Rocket Lake-S semble inégal : les premiers bénéficient d’une gravure de pointe en 7 nm par TSMC, les seconds se coltinent un vieillissant process en 14 nm. Pour ne rien arranger, si les Ryzen 5000 montent à 16 cœurs, les Core i9 Rocket Lake-S ne devraient pas dépasser les 8 cœurs ; un vrai retour en arrière par rapport aux Comet Lake-S qui proposent de généreuses configurations à 10 cœurs / 20 threads. Logiquement, cela devrait laisser le champ libre aux Ryzen 5000 dans les applications fortement multithreadées. À partir de là, on se demande bien comment les Rocket Lake-S d’Intel pourront être compétitifs face à leurs rivaux. L’une des clés de leur éventuel succès, serait leurs fréquences.

En effet, selon ITCooker, qui prétend disposer d’un échantillon technique, les processeurs Intel de onzième génération jouiront de fréquences élevées : jusqu’à 5 GHz sur tous les cœurs, et des pointes à 5,5 GHz sur un seul cœur.

À ces fréquences élevées, s'ajoutent des cœurs CPU Cypress Cove, supposés offrir une amélioration de l’IPC d’environ 10 %, et une prise en charge du PCIe 4.0 ; certains commentateurs misent également sur une augmentation des caches L1 et L2.

Rappelons que sur la gamme Comet Lake-S actuelle, un Core i9-10900K est déjà en mesure de grimper à 4,9 GHz sur l’ensemble de ses cœurs et à 5,3 GHz sur un cœur sous certaines conditions (Thermal Velocity Boost).

En revanche, reste une grande inconnue : la consommation. Une augmentation des fréquences implique une consommation électrique plus importante, d’autant plus sur un vieux procédé de gravure comme le 14 nm ; déjà, les Comet Lake-S se révèlent relativement gourmands, avec des TDP de 125 W pour quelques références, et des pics de consommation réelle à 225 W environ.

Vers une politique tarifaire agressive ?

D’autre part, un dénommé MeibuW rapporte que les Core i7 se négocieraient moins de 400 dollars. Un prix relativement contenu, sans doute expliqué par l'ombre du Ryzen 7 5800X, un modèle 8 cœurs / 16 threads attendu pour le 5 novembre prochain à un tarif de 449 dollars.

Logiquement, on peut supposer qu’Intel sera contrainte d'adopter une politique tarifaire plus accrocheuse, comme c’est déjà le cas depuis quelques mois, pour rendre ses puces Rocket Lake-S compétitives face aux Ryzen d’AMD.

Source : TechRadar