La conférence d'ouverture de la dernière journée des Microsoft Techdays est l'occasion d'élargir le débat et de s'interroger quant au futur. L'idée est de comprendre comment certaines technologies vont être intégrées dans notre société. Microsoft en profite pour évoquer ses projets permettant aux services d'apprendre par eux-mêmes.
Dans ce cadre, le Machine Learning représente un moyen pour les machines d'améliorer leur fonctionnement grâce notamment à la répétition des mêmes tâches. Bernard Ourghanlian, directeur de la sécurité informatique chez Microsoft France précise : « A présent, l'électricité est devenue totalement transparente, elle a disparue alors qu'elle est omniprésente. Pour reprendre des propos de Mark Weiser, le père de l'informatique ubiquitaire, je suis convaincu que les technologies les plus profondes sont celles qui disparaissent, qui se fondent dans notre quotidien ».
Pour Microsoft, le Machine Learning va se focaliser sur la capacité des outils informatiques à se programmer et à apprendre par eux-mêmes. Une transformation est rendue possible grâce notamment au développement de processus automatisés et à l'analyse des informations ainsi collectées.
Les champs d'application sont nombreux, allant de l'anticipation des désabonnements à la gestion de la météo en passant par la publicité ciblée ou encore la maintenance d'installations professionnelles. Si les exemples sont légion, Microsoft met l'accent sur Cortana, son assistant vocal.
Cédric Chamayou, chef produit Cortana en France précise : « Cortana, elle apprend grâce à vous, ou plus précisément grâce à l'ensemble des utilisateurs. Ce processus est possible car le calendrier, l'actualité, la météo ou bien encore les informations sont présentes dans le carnet de notes de Cortana. Il est ensuite possible d'éditer, de modifier ou même de supprimer les informations qu'elle détient sur moi ».
Haro sur les algos ?
En réaction à l'essor de ces technologies, les pouvoirs publics (en particulier le Conseil d'Etat) réfléchissent à présent à la question de l'utilisation des algorithmes pour prédire l'activité future ou les besoins des particuliers ou des professionnels. Une réflexion nécessaire mais tardive, juge Bernard Ourghanlian.Pour apporter un début de réponse à ce questionnement, Microsoft en appelle à la responsabilité et à l'éthique des professionnels. Mais l'autorégulation ne doit pas constituer la seule réponse, la direction souhaite clairement que les entreprises puissent être lourdement condamnées lorsqu'elles font un usage illégal des informations de leurs utilisateurs.
Une position à laquelle l'Europe réfléchit actuellement. Elle pourrait à terme infliger des sanctions financières aux entreprises, sur la base de leur chiffre d'affaires, en cas de tels manquements.
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