Avec sa gamme Evojet, Memjet inaugure une nouvelle tête d'impression qui prend toute la largeur de la page à imprimer, et distribue son encre par l'intermédiaire de 70 000 buses. Intérêt du dispositif ? Seul le papier se déplace et l'on réduit significativement le temps de la manoeuvre, avec une impression qui se fait simultanément sur toute la largeur de la page. L'américain revendique ainsi des cadences de l'ordre de 60 pages par minute en 1600 x 800 points par pouce.
Cette technologie, qui serait le fruit de dix ans de développement, est intégrée à deux modèles, les Evojet Office II (imprimante standard) et Evojet Office Pro 310 (multifonctions intégrant un scanner à 20 pages par minute), pour lesquelles Memjet misera sur une méthode de commercialisation inédite, avec un abonnement, facturé au nombre de pages imprimées par mois, qui inclura la mise à disposition de la machine, la maintenance et les cartouches d'encre. L'américain passe pour se faire par un distributeur, le français Sispeo, qui développera lui même son propre réseau de revendeurs.
Le tarif exact des forfaits dépendra logiquement de la taille de l'entreprise cliente, mais les deux partenaires livrent les tarifs indicatifs suivants : 49 euros HT par mois pour 500 impressions, et 199 euros HT pour 5000 pages avec mise à disposition d'une Evojet Office Pro 310. « Nous n'appliquons aucune différence entre la couleur et le monochrome », précise Laurent Glaenzer de Memjet, « donc si vous vouliez imprimer 500 photos ou présentations en couleur, ça ne vous coûterait pas plus cher que du texte ».
Les cartouches d'encre (une pour le noir et trois pour les couleurs primaires) sont renouvelées sans frais dans le cadre de l'abonnement, avec un envoi anticipé ou à la demande explicite du client. « La seule chose dont vous ayez à vous préoccuper est l'approvisionnement en papier », ajoute le responsable. Le décompte des usages et la surveillance du matériel passent par un client logiciel dédié. En cas de panne, Sispeo fournit une assistance téléphonique de premier niveau, et garantit l'envoi rapide d'un technicien si nécessaire, avec la promesse (non contractuelle) d'une reprise d'activité en moins d'une journée en cas de réel problème. Reste à voir dans quelle mesure les PME seront sensibles aux promesses de cette logique tout OPEX, sans doute plus onéreuse lorsqu'on regarde le prix d'une impression unitaire, mais ne nécessitant pas d'investissement de départ.