Au sein de l'affaire PRISM, nous apprenions que la NSA, l'agence nationale de sécurité, avait passé au crible les méta-données des internautes européens et brésiliens utilisant une solution basée aux États-Unis. Ainsi un éditeur américain d'applications Web reposant sur l'infrastructure de Microsoft Azure transférait par défaut sa base de données d'utilisateurs sur le sol américain. Microsoft rappelle qu'il est possible de choisir une autre localisation.
Même hébergées en dehors des États-Unis, ces données sont toujours soumises aux lois américaines et notamment en ce qui concerne les accès réservés aux autorités locales, puisque le fournisseur est américain. Toutefois, cela rendra plus difficile les accès officieux de la NSA.
Interrogé par le Financial Times Microsoft affirme que « les gens devraient avoir la possibilité de savoir si leurs données sont assujetties aux lois et aux accès gouvernementaux d'un autre pays et devrait avoir la possibilité de faire un choix informel sur l'endroit où résident celles-ci ». Ces propos visent notamment à répondre à la récente loi passée par la présidente Dilma Roussef au Brésil. Cette loi dispose que les informations des citoyens brésiliens sur Internet doivent être physiquement conservés au sein des frontières du pays.
Un client européen peut ainsi choisir d'héberger les données de ses utilisateurs à Dublin en Irlande. Notons d'ailleurs au passage qu'en décembre 2013, Microsoft a injecté 170 millions d'euros afin d'étendre ce dernier.