Nouvelle charge contre les communications en ligne chiffrées, dont l'application Telegram est devenue malgré elle le symbole, car utilisée par des terroristes. Jeudi 11 août, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a ainsi rappelé que « beaucoup des messages échangés en vue de la commission d'attentats terroristes, le sont désormais par des moyens cryptés ». De quoi en faire « une question centrale dans la lutte antiterroriste ».
En binôme avec son homologue allemand Thomas de Maizière, Bernard Cazeneuve a indiqué qu'il plancherait sur la question le 23 août, en vue d'aboutir à une « initiative européenne destinée à préparer une initiative plus internationale permettant de faire face à ce nouveau défi », cite Reuters. Avant l'ouverture de ces travaux, le ministre français indique avoir déjà transmis « un certain nombre » de proposition au ministre allemand.
Cette déclaration intervient quelques jours à peine après la lettre de mise en garde de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (un service du Premier ministre) adressée aux ministères de la Défense, de l'Économie, de l'Intérieur et de la Justice. Au même titre que la Cnil dans son bilan 2015, cette lettre préconise
un chiffrement de bout-en-bout, et s'oppose à l'instauration de portes dérobées, qui affaibliraient la sécurité.
Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur - Crédit : AFP.
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