Joe Biden (© Creative commons / Gage Skidmore)
Joe Biden (© Creative commons / Gage Skidmore)

Le 46e président élu des États-Unis n'a pas remporté que la bataille des urnes et des grands électeurs : il a aussi remporté celle des dons, généreusement accompagnée de membres éminents de la Tech américaine.

Fraîchement élu président des États-Unis d’Amérique, Joe Biden ne prendra officiellement ses fonctions que le 20 janvier 2021. La technologie a eu une part indéniable dans l’élection du candidat démocrate, comme ce fut d’ailleurs le cas sur les dernières élections américaines. Mais à quel point Joe Biden peut-il « remercier » les nouvelles technologies et leurs représentants de choc, les Big Tech (le nouveau nom donné aux géants du numérique, les fameux GAFA) ? Et surtout, quelle sera sa politique envers les grandes entreprises du secteur, qu’elles soient Américaines ou étrangères, pour ne pas dire Chinoises ? Clubic se penche sur ces deux larges questions pour vous apporter des éléments de réponse sous différents angles : le financement de la campagne ; les différences entre Donald Trump et Joe Biden ; les raisons du soutien supposé de la Tech envers l’ancien vice-président ; le rôle de Facebook dans ce scrutin ; les volontés ou pas de démantèlement ; ou encore, le devenir d’entreprises comme TikTok ou Huawei sur le sol américain. On vous laisse découvrir notre dossier.

Le financement de la campagne : jeu, set et match Biden

Aux États-Unis et peut-être plus qu’ailleurs, l’argent est le nerf de la guerre. En l’occurrence, les camps démocrate et républicain ont dépensé 14 milliards de dollars pour cette élection (un record !), dont plus de 8 milliards de dollars chez les Démocrates, contre un peu plus de 3 milliards de dollars pour la campagne d’Hillary Clinton en 2016. Le Center for Responsive Politics, organisme indépendant à but non lucratif, a recensé tous les dons déclarés, pour fournir ces statistiques impressionnantes.

Davantage de dons provenant de simples électeurs ont été recensés sur cette édition 2020. Mais les lourds contributeurs ont encore fait le gros du travail, par l’intermédiaire de ce que l’on appelle les « super PAC », les comités d’action politique. Chez Donald Trump, le richissime promoteur et propriétaire de casinos, Sheldon Adelson, surnommé le « faiseur de rois », ainsi que son épouse, Miriam, ont donné 183 millions de dollars à la campagne républicaine. Du côté démocrate, c’est l’ex-candidat à la primaire et magnat des médias Michael Bloomberg, par ailleurs ancien maire de New York, qui a été le plus généreux, avec 107 millions de dollars de dons aux comités démocrates.

Et du côté des nouvelles technologies. A-t-on été « généreux » avec les deux candidats à la présidence ? Cela dépend pour qui, répond-on ! Car il n’y a effectivement pas eu match entre Donald Trump et Joe Biden. Le premier sortant n’a eu, comme seul don d’importance, que les 2 millions de dollars versés par le capital-risqueur pro-républicain Peter Thiel, connu comme étant le co-fondateur de PayPal (avec Max Levchin et un certain Elon Musk).

Et du côté de Joe Biden, souvent très discret sur l'industrie durant la campagne ? « Plusieurs dirigeants des Big Tech (GAFA) ont investi dans la campagne électorale du Démocrate, notamment dans le Future Forward USA Action, un fonds de soutien à Biden et aux sénateurs démocrates », nous explique Capucine Cousin, journaliste économique pour l’AGEFI, qui a accepté de nous apporter son analyse et son expertise.

Parmi les plus généreux donateurs du camp démocrate issus de la Tech américaine, on retrouve :

  • Le PDG d’Asana (un outil de gestion de projet pour optimiser la collaboration entre professionnels) et co-fondateur de Facebook, Dustin Moskovitz, avec un don de 24 millions de dollars.
  • L'ancien PDG de Google (2001-2011), Eric Schmidt, qui a fait un don d’environ 6 millions de dollars.
  • Reed Hastings (fondateur de Netflix) et son épouse, Patty Quillin, ont respectivement versé 5 millions et 1 million de dollars à la campagne, principalement au Senate Majority PAC, un groupe soutenant des candidats démocrates de certains États.
  • Jeff Lawson et sa femme, Erica, ont fait un don d’environ 7 millions de dollars. Lawsan est le patron de Twilio, plateforme Cloud qui fait transiter les SMS et mails de certaines applications bien connues, comme Uber ou WhatsApp.
  • L’ancien CEO de Microsoft, Steve Ballmer (2000-2014), patron des Los Angeles Clippers (l’une des deux franchises NBA de la cité des anges) a, lui, contribué à hauteur de 7 millions de dollars, tournés vers un fonds qui milite pour une réforme de l’utilisation des armes à feu dans le pays.
  • Irwin Jacobs, cofondateur et ancien PDG de Qualcomm, et son épouse Joan, ont fait don de près de 7 millions de dollars.
  • Pour un million de dollars, Marc Merrill, co-fondateur du studio à l’origine de LoL, Riot Games (depuis avalé par le Chinois Tencent), a aussi apporté sa pierre à l’édifice.
  • On a aussi retrouvé trace d'un don de Steven Spielberg, grand amateur de technologies, qui a également contribué, à hauteur de 500 000 dollars.
Reed Hastings, cofondateur et dirigeant de Netflix (© Creative Commons / re:publica/Gregor Fischer)
Reed Hastings, cofondateur et dirigeant de Netflix (© Creative Commons / re:publica/Gregor Fischer)

Qu’est-ce qui explique un tel soutien ? Deux hypothèses peuvent être soulevées : des géants du numérique et de l’univers Tech dans la poche des démocrates et de Joe Biden, ou un rejet de la politique de Donald Trump.

Biden : les Big Tech dans la poche ou un rejet de Trump ?

Joe Biden a donc aussi bien reçu le soutien de membres encore actifs des nouvelles technologies que de retraités du secteur, comme Steve Ballmer. « Ce sont aussi des soutiens techniques. Biden a besoin de conseils sur le volet technologique de son programme économique », analyse Capucine Cousin, autrice de Netflix et Cie : les coulisses d’une (r)évolution. « Pour Eric Schmidt, qui n'est plus aux affaires, il n'est pas trop compliqué de venir conseiller le président des États-Unis », nous dit-elle. Eric Schmidt, l’ancien président-directeur général de Google et de sa maison-mère Alphabet, serait en effet pressenti pour être l’un des conseillers de Joe Biden à la Maison-Blanche. Kamala Harris, vice-présidente élue, a pour sa part été soutenue par la sulfureuse Shery Sandberg, de Facebook, rappelle le Financial Times, mais aussi par Marc Benioff, de Salesforce, et Tony West, le directeur juridique d'Uber, qui n'est autre que le beau-frère et ancien chef de cabinet de celle qui va devenir la première femme vice-présidente de l'histoire des USA.

« Mais cela ne signifie pas pour autant que les Big Tech soutiennent Joe Biden », nous alerte notre consœur, qui n’a pas la mémoire courte. « Au début du mois d’octobre, un rapport très offensif a été rendu par les élus démocrates au Congrès. On n’y évoquait pas de nouvelle loi antitrust, mais il a été question de possible démantèlement des GAFA », rappelle-t-elle.

Le rapport de 449 pages a largement évoqué les « acquisitions prédatrices » des GAFA de ces dernières années et dénoncé les contrats « oppressifs » appliqués envers les plus petites entreprises. La séparation structurelle des grandes entreprises est bien l’une des recommandations évoquées par les membres de la commission de la Chambre des représentants, dirigée par le démocrate David Cicilline.

© heblo / Pixabay

Pour autant, si la pression judiciaire sur Google a franchi un nouveau pallier récemment, c’est davantage sous l’impulsion du camp républicain que cela s’est fait. Le 20 octobre 2020, la plainte déposée contre la firme de Moutain View fut portée par le département américain de la Justice et les procureurs généraux de onze États fédérés, tous Républicains avant l’élection du 3 novembre. Le signe d’une vraie cassure entre Donald Trump et certains géants de la tech. La plainte accuse Google d'avoir écrasé la concurrence sur les moteurs de recherche et sur le secteur de la publicité en ligne.

L’entreprise Facebook, dont nous reparlons un peu plus bas, à qui l’on reproche d’avoir mis la main sur le marché des réseaux sociaux à l’aide de pratiques concurrentielles, est aussi sous la menace d’une enquête outre-Atlantique. En Europe, Amazon fait aussi l’objet d’une enquête pour abus de position dominante, et nul doute que son avancée sera très suivie par la future administration Biden.

La Bourse américaine offre, quant à elle et depuis l’élection de Joe Biden, une certaine stabilité, « davantage de stabilité que si Trump avait été réélu », précise Capucine Cousin. « La Bourse américaine a été restabilisée par l'annonce de l'élection de Joe Biden. Mais les valeurs tech risquent de souffrir ces prochains jours au vu de l'annonce de Pfizer de lundi », le laboratoire américain ayant mis au point un vaccin qui à l'issue des premières phases de test serait efficace à 90%.

Les différences entre Trump et Biden, et le devenir de la « taxe GAFA »

Joe Biden semble nouer de meilleures relations avec les géants technologiques que Donald Trump. Mais "ce qu'il faut reconnaître à Trump, et c'est pour cela que tout n'est pas noir ou blanc dans les rapports entre les Big Tech et le président américain, c’est qu'il a toujours su défendre les intérêts des géants américains du numérique face aux procédures antitrust en Europe", explique la journaliste économique de l’AGEFI.

« À chaque fois que Margrethe Vestager (Ndlr : vice-présidente exécutive de la Commission européenne chargée de la concurrence) a lancé une procédure antitrust contre tel ou tel GAFA, ou qu'il y a eu les taxes GAFA nationales, Donald Trump a menacé de lancer de nouvelles taxes. En cela, Trump a toujours su défendre les intérêts des GAFA », rappelle Capucine Cousin.

Donald Trump

L’administration Trump a appliqué, il y a un an, des droits de douane de 25% sur les vins français, espagnols et allemands, pour le soutien apporté à Airbus par l’UE. Et en réponse à la volonté de la France d’appliquer sa taxe GAFA nationale (3% du chiffre d’affaires réalisé en France par les entreprises ciblées), l’administration Trump avait promis d’appliquer pour 1,3 milliard de dollars de taxes supplémentaires sur certains produits de luxe français, comme les sacs à main et les produits cosmétiques.

La France est d’ailleurs prête à reprendre les prélèvements à compter du mois de décembre 2020, comme l’a indiqué sur France 3 Bruno Le Maire le 18 octobre dernier.

Pour Capucine Cousin, l’Espagne (qui a lancé sa propre taxe GAFA de 3% en début d’année) et la France « savent bien qu’elles n’auront pas le poids suffisant pour appliquer dans leur coin la taxe. Leur seule chance, pour qu’elle soit réellement appliquée et applicable, c’est qu’elle soit vraiment adoptée au niveau européen via l’OCDE. » Il faut rappeler que le 12 juin 2020, les USA s’étaient retirés des négociations par l’intermédiaire du secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, alors même que Bruno Le Maire affirmait être « à quelques centimètres d’un accord. »

L’élection de Joe Biden pourrait-elle rebattre les cartes ? Le gouvernement français semble le croire, comme en témoigne le petit coup de pression adressé par le ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire ; et le ministre délégué chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité, Franck Riester, le 9 novembre 2020, avec une surtaxation de 15% des produits aéronautiques et de certains produits agricoles, industriels et agroalimentaires américains, à hauteur de 25 %.

Pour l’instant, « on ne sait pas encore quel sera le programme de Joe Biden, réagit Capucine Cousin. Mais je pense qu'il va continuer de défendre les intérêts des GAFA face aux différentes procédures antitrust ou aux projets de taxes nationales ou européenne. »

Alors que Donald Trump est au pouvoir encore pour deux mois, « tout ce que peut faire Joe Biden, c'est préparer ses dossiers avec son équipe de transition. On ne sait pas comment la taxe GAFA évoluera d'ici la fin du mois de janvier », pense la journaliste spécialisée en économie, high tech, innovation et marketing.

On imagine désormais que les dossiers les plus importants ne vont pas être la priorité absolue de l’équipe de Trump. En entendant, pour Capucine Cousin, « tout ce que les autorités européennes peuvent faire, c'est de continuer à mettre pression aux États-Unis. »

Biden va-t-il légiférer contre les GAFA ?

Joe Biden se sait attendu au tournant s’agissant de la politique à adopter en matière de concurrence et de pratiques antitrust. Il y a quelques années, le président élu n’avait pas ouvertement pris position en faveur d’un démantèlement des grandes entreprises du numérique, mais comme le rappellent nos confrères du Financial Times, il s’agit « de quelque chose que nous devrions examiner de près », avait-il affirmé.

Biden n’aura peut-être pas la même lecture du rapport de David Cicilline, dont nous parlions plus haut, que le reste des Démocrates. Considéré comme étant centriste, l’ancien vice-président voudra peut-être éteindre l’incendie. D’autres pensent, en revanche, qu’il voudrait revenir sur la loi offrant une immunité aux plateformes s'agissant des contenus qu'elles publient. Au-delà d’un théorique démantèlement, on bascule donc sur le terrain réglementaire. Un projet de loi sur la protection de la vie privée et des données des consommateurs pourrait être privilégié par le démocrate.

« Ce qui est certain, c'est que cette année, ce fut la consécration des fake news. Pour autant, est-ce que Joe Biden aura le poids pour peser ? Il faut rappeler que le prochain président, élu, devra faire avec une espèce de cohabitation entre la chambre des représentants, Démocrate, et le Sénat, encore Républicain et dont le sort sera définitivement tranché en janvier. Il semblerait, à ce stade, que le Sénat soit parti pour rester Républicain en janvier prochain. Donc s’agissant de réguler davantage les Big Tech sur tout ce qui est business, démantèlement ou liberté d'expression... Joe Biden n'aura pas les mains libres s'il n'a pas les deux chambres à majorité démocrate », analyse Capucine Cousin. En cas de Sénat à majorité républicaine, la marge de manœuvre politique de Biden risquerait d'être limitée, même en étant modéré.

Quant à imaginer une entente entre les démocrates et la Silicon Valley comme au temps d'Obama, très peu y croient ? « En 2008, lorsque Barack Obama a été élu, Google et les autres pesaient bien moins qu'aujourd'hui », rappelle Capucine Cousin. Bien moins que 1 000 milliards de dollars en tout cas. De là, « le rapport de force n'est plus le même. »

Facebook : les critiques du camp Biden

Dès le lendemain de l’élection, Bill Russo, porte-parole de Joe Biden, a lancé sur Twitter une invective contre Facebook, qui selon lui « déchire le tissu de la démocratie. » Pour le représentant du président élu, le réseau social de Mark Zuckerberg est beaucoup trop laxiste en matière de gestion des fausses informations.

« Le cas de Facebook est particulier. On a vu, durant cette campagne électorale qui se jouait beaucoup sur les réseaux sociaux, que Facebook et Twitter ont annoncé plusieurs mesures pour mieux filtrer certains contenus liés à la campagne électorale », souligne Capucine Cousin.

Twitter et Facebook ont mis du temps à prendre certaines mesures. Les deux plateformes ont fini par appliquer des labels sur les déclarations précoces, comme lors de l'élection. À ce petit jeu, Twitter a fait preuve de davantage de sévérité, en restreignant à plusieurs reprises la portée de certains tweets de Donald Trump (qui perdra bientôt certains privilèges) assimilés à de fausses informations.

S’agissant des publicités électorales, Facebook a accepté, jusqu'au dernier moment, d’en diffuser. Et donc de percevoir des revenus publicitaires provenant du monde politique. Le réseau au petit oiseau bleu, de son côté, a abandonné dès le mois de septembre les revenus issus de publicités électorales. « Facebook a indiqué ne plus accepter la diffusion de spots électoraux une semaine avant le début des élections. Il y a eu de grosses tensions », note la journaliste. Les équipes de Biden ont critiqué jusqu'au bout la politique de filtrage des messages politiques de Facebook parce qu'elles soupçonnaient que le filtrage se faisait dans le sens pro-Républicain », poursuit-elle, ne manquant pas de nous rappeler qu’aux yeux des médias américains, Mark Zuckerberg serait de sensibilité républicaine, ce dernier ayant eu plusieurs entretiens privés avec Donald Trump, « ce qui laisse peser un lourd soupçon sur le fait que Facebook a été soutenu par Trump. »

Si les Démocrates ont davantage dépensé d'argent sur les publicités Facebook destinées à attirer les électeurs lorsque cela était autorisé, les Républicains ont dépensé 1,3 million de dollars le jour de l'élection sur le réseau social, le 3 novembre, et ce dans de nombreux États clés comme l'Arizona, la Géorgie, la Caroline du Nord, le Wisconsin, la Pennsylvanie ou le Michigan, alors que cela était scrupuleusement interdit dans la dernière semaine précédant le scrutin.

Mark Zuckerberg (© Frederic Legrand - COMEO / Shutterstock.com)

Quelle politique envers la Chine ?

Si l'on s'attarde aux tensions sino-américaines, qui sont essentiellement économiques et technologiques, Joe Biden a du pain sur la planche. Le 46e président des États-Unis va marcher sur les cendres fumantes d'un Huawei (on n'oublie pas ZTE) conspué au pays de l'oncle Sam, et d'un TikTok (on n'oublie pas WeChat non plus) indésirable sous la future ex-administration, mais aux 100 millions d'utilisateurs. Au sujet de l'application de partage de vidéos de ByteDance, le décret demandant la suppression de celle-ci des boutiques d'applications de Google et Apple est censé prendre effet le 12 novembre 2020.

Les deux décisions de justice prises par des juges de Washington et de Philadelphie ces dernières semaines ont déjà offert un sursis à TikTok. Mais alors que la date limite va être franchie, la période transitoire des deux présidences ouvre une porte supplémentaire à ByteDance, qui en a profité pour déposer un nouveau recours devant une cour d'appel américaine, pour demander une protection judiciaire.

TikTok pourrait donc vite devenir le problème d'un autre, à savoir Joe Biden. Et l'opinion et le marché de se demander quelle sera l'attitude du nouveau président face à ces dossiers. « C'est une grande inconnue. Ce qui est sûr, ce qu'il va y avoir un entre-deux politique jusqu'en janvier prochain, parce que Trump ne pourra pas continuer à prendre des mesures politiques fortes. Il ne faut pas croire pour autant que Joe Biden va reprendre une relation hyper consensuelle avec la Chine. Je pense qu'il perçoit la Chine, lui aussi, comme l'ennemi n°1 des États-Unis. Il a conscience que ces entreprises sont des concurrents et des rivaux très sérieux pour l'industrie tech américaine. Il devra continuer de protéger les intérêts de cette industrie tech, qui est devenue l'une des industries tech les plus puissantes au monde avec ces méga valorisations. Mais en même temps, il ne pourra pas s'aligner sur la politique de Trump, car il est de l'autre bord politique. »

Comme à chaque fois, il y aura sans aucun doute des gagnants, et des perdants. Ainsi va le rêve américain.