Avec la série ARM Cortex-A50, l'objectif est de « consolider » les acquis mais aussi de « diversifier » les usages, autrement dit d'empiéter de plus en plus sur les plates bandes de l'architecture x86.
Pour ce faire, ARM se met finalement aux registres de 64 bits, et revendique d'emblée proposer « les processeurs 64 bits à la meilleure efficacité énergétique au monde ». Il reproduit par ailleurs le schéma existant, avec deux microarchitectures complémentaires, optimisées au passage.
Elles exploitent toutes deux de nouveaux procédés de fabrication CMOS et FinFET jusqu'en 20 nm, en attendant le 14 nm, de quoi réduire l'encombrement des puces, leur consommation électrique et leur coût.
Le Cortex-A57 succède ainsi au Cortex-A15 et reprend sa conception out-of-order. Il promet des performances trois fois supérieures à consommation égale, c'est-à-dire des performances comparables à celles d'un ordinateur conventionnel. Le Cortex-A53 succède quant à lui au Cortex-A7 et reprend sa conception simplifiée in-order. Il permettrait d'obtenir les performances d'un superphone contemporain en consommant quatre fois moins d'énergie.
Sur le segment des smartphones, des tablettes ou des ordinateurs convertibles, ces deux microarchitectures peuvent donc être associées dans une seule puce big.LITTLE, avec par exemple quatre cœurs Cortex-A53 qui maintiennent le terminal en fonctionnement et assurent les activités les moins gourmandes, et deux ou quatre cœurs Cortex-A57 pour les tâches plus gourmandes. Ils restent dans un premier temps associés aux GPU ARM Mali-T62x ou T67x existants. Des puces pour serveurs peuvent quant à elles associer quatre fois quatre cœurs Cortex-A53 ou A57, avec ou sans GPU.
ARM a déjà accordé des licences pour ces microarchitectures à AMD, qui a récemment annoncé se lancer sur le marché des processeurs ARM pour serveurs, Broadcom, Samsung ou STMicroelectronics. Rappelons qu'ARM conçoit des architectures et microarchitectures mais confie à des partenaires le soin de les concrétiser.