Comment installer Windows 10 IoT Core sur un Raspberry Pi ?

Matthieu Legouge
Par Matthieu Legouge, Spécialiste Image.
Publié le 24 mai 2021 à 15h57
Windows ARM on Raspberry Pi

Dans notre précèdent article, nous étions ressortis assez frustrés de l'installation de Windows 10 on ARM sur notre Raspberry Pi. Il faut dire que ce système d'exploitation n'est absolument pas optimisé pour tourner sur la framboise. Nous avons donc finalement décidé, cette fois-ci, de tester un OS destiné aux nano-ordinateurs, déployé et approuvé par Microsoft : il s'agit de Windows 10 IoT Core.

Windows 10 IoT Core, c'est quoi ?

Ne vous laissez pas tromper par sa désignation, Windows 10 IoT Core n'a pas grand-chose à voir avec le dernier système d'exploitation grand public de Microsoft, du moins elle ne porte pas les mêmes promesses que Windows 10 ARM64, de porter l'environnement de bureau de Windows 10 sur Raspberry Pi.


Cette version minimaliste, et très légère, est optimisée pour les modules et nano-ordinateurs (Raspberry Pi, Intel Joule, Dragonboard et Minnowboard Max) avec ou sans affichage. Elle ne requiert en effet pas plus de 400 Mo de RAM pour fonctionner.

Comme son nom l'indique, Windows IoT Core se destine à l'IoT - Internet des Objets - et est particulièrement conçu pour les Makers qui souhaitent créer et gérer des objets connectés. Avec cette solution, Microsoft ouvre ses portes sur le monde du libre et de l'Open Source, et rend accessible la création d'appareils pour des applications tels que la robotique, la domotique et bien d'autres systèmes embarqués grâce à des nano-ordinateurs peu coûteux.

Fonctionnant depuis un ordinateur exécutant une version de Windows 10, Windows 10 IoT fait l'impasse sur un environnement de bureau ou une interface en ligne de commande, puisqu'elle utilise l'API Universal Windows Platform (UWP) qui permet de développer des applications pouvant être exécutées avec de multiples objets connectés. En outre, Windows 10 IoT Core fonctionne aussi avec une assez large diversité de langages comme Python, C ++, C #, Node.js, ou encore JavaScript. Les bidouilleurs en herbe comme les professionnels peuvent aussi avoir recours à Visual Studio pour développer leurs applications, mais aussi à des outils tels que l'API Wiring d'Arduino ou encore au projet Open Source de Connect the Dots qui permet de mettre en œuvre des solutions IoT tout en profitant des services analytiques de Microsoft Azure.

Sur sa page GitHub, Microsoft propose plusieurs dizaines d'exemples d'applications classées par catégories pour vos appareils. Vous retrouverez également, sur hackster.io, une sélection de projets réalisés grâce à Windows 10 IoT Core.

Débuter facilement avec l'outil IoT Dashboard

Pour gérer le plus facilement possible vos différents matériels destinés à l'IoT, Microsoft à mis au point un outil pratique et simple d'utilisation : Windows 10 IoT Core Dashboard, ou plus simplement IoT Dashboard. Cet outil vous permettra entre autres d'installer facilement Windows 10 IoT Core sur votre Raspberry Pi, ainsi que sur tout autre module, de gérer les différents appareils, de vous connecter via Microsoft Azure, mais aussi de retrouver rapidement les différents périphériques connectés sur le réseau local.

1. Déploiement de Windows 10 IoT Core sur la carte SD

Pour commencer, il vous faudra télécharger l'exécutable permettant d'installer Windows 10 IoT Core Dashboard. Dans cette première partie, vous n'aurez pas encore besoin de votre Raspberry Pi mais simplement d'un ordinateur sous Windows ainsi que d'une carte microSD et, éventuellement, de son adaptateur.


Installez IoT Dashboard grâce à l'exécutable récupéré dans le Centre de développement Windows. Sur cette page, Microsoft propose également d'autres téléchargements tels que Visual Studio 2017 ou Windows Developer Tools for Visual Studio, des outils qui pourraient vous être bien utiles par la suite.

Windows 10 IoT Core Dashboard.jpg

Une fois installée, ouvrez l'application puis rendez vous dans la section « Configurer un nouvel appareil ». Vous noterez que pour accéder aux versions les plus récentes de Windows IoT Core, il est nécessaire d'être connecté via un compte Microsoft.

Ici, il suffit de choisir le type d'appareil, dans notre cas « Broadcomm Raspberry Pi 2 & 3 », ainsi que la version du système d'exploitation que vous souhaitez obtenir. Dans le cadre de ce tutoriel, nous avons opté pour la dernière version stable de Windows 10 IoT Core, et non pour une Insider Preview.

Configurer appareil Win 10 IoT Core.jpg

À cette étape, nous nous sommes demandé si cette version de Windows IoT Core serait en mesure de fonctionner sur un Raspberry Pi 3 modèle B + ou A +. Après essai, la réponse est négative, notre Pi 3 B + n'est pas parvenu à finaliser sa séquence de démarrage, certainement en raison de la différence de SoC entre les deux générations.

Pour faire tourner Windows 10 IoT Core sur le plus récent des Raspberry Pi, il est nécessaire de faire partie du programme Insider de Microsoft, afin d'avoir accès à une preview Windows IoT pour Pi 3 B +, puis de réaliser une installation « Custom » à partir d'une image « .iso », depuis l'IoT Dashboard. Pour plus d'informations, connectez-vous à votre compte Microsoft depuis cette page, où vous pourrez notamment acquérir la Technical Preview Build 17661 pour RaspberryPi 3B+.

Sélectionnez ensuite l'emplacement de votre carte SD en faisant bien attention de ne pas vous tromper car le processus d'installation supprimera toutes les données sur l'emplacement sélectionné. Votre carte microSD doit au minimum avoir une capacité de 8 Go, il est également préférable d'utiliser une carte de classe 10.

Il ne vous reste plus qu'à choisir un nom ainsi qu'un mot de passe pour votre appareil. Concernant la connexion Wi-Fi, seuls les réseaux auxquels votre PC a déjà été connecté sont affichés ici ; pour indiquer le réseau auquel se connecter ensuite via votre Raspberry Pi, cochez la case « Connexion au réseau Wi-Fi », si cela est nécessaire bien entendu.

Acceptez les termes du contrat de licence logiciel puis cliquez ensuite sur « Télécharger et installer ».

Vous pourrez suivre la progression du téléchargement et de l'installation de l'OS sur votre carte microSD. Le téléchargement en soi est assez rapide puisque l'image pèse environ 800 Mo, mais son déploiement sur la carte SD peut prendre plusieurs longues minutes.

Win 10 IoT Core - Ready.jpg

Notons que l'installation de Windows 10 IoT Core peut également se faire de façon simplifiée via l'utilitaire NOOBS que nous vous avions déjà présenté en vue d'installer Raspbian sur Raspberry Pi. Seulement, nous avons préféré décrire ici la solution avec IoT Dashboard afin d'avoir un contrôle plus approfondi sur notre matériel tout en profitant au mieux des ressources mis à disposition par Microsoft.


2. Installation de Windows 10 IoT Core sur Raspberry Pi

Une fois le déploiement achevé sur votre carte microSD, cette dernière comprend normalement trois partitions. Vous pouvez désormais éjecter correctement votre carte afin de l'insérer dans votre Raspberry Pi.

Raccordez votre framboise à son alimentation ainsi qu'à un écran avec son câble HDMI, insérez-y votre carte microSD et c'est parti, vous allez désormais pouvoir passer à la partie installation sur votre Raspberry Pi.

raspberry pi b3+

Contrairement à une installation classique de Windows 10, à l'instar de notre installation de Windows 10 ARM64 sur le Raspberry Pi, vous pourrez constater ici que le processus est plutôt épuré et rapide puisqu'il vous suffira de configurer votre connexion internet avant de vous retrouver sur l'interface de Windows 10 IoT Core.

L'installation en elle-même peut prendre cinq bonnes minutes sur un Raspberry Pi 3 B, voir jusqu'à 15 minutes si vous utilisez une carte SD moins rapide que celles de classe 10. Microsoft recommande par ailleurs de changer votre carte microSD si jamais vous rencontrez des problèmes de lenteur, ou si l'installation ne fonctionne simplement pas. Le premier démarrage peut donc prendre un certain temps, notez néanmoins que les démarrages suivants devraient, logiquement, être bien plus rapides (environ 30 secondes dans notre cas).

Windows 10 IoT Core Insider Preview Default app

Une fois votre Raspberry Pi démarré et connecté à Internet, vous devriez retrouver votre appareil dans le Dashboard, précédemment utilisé pour installer Windows IoT Core sur la carteSD. Néanmoins, si vous utilisez un Raspberry Pi 2, il est fort probable que vous soyez confronté à des problèmes de connectivité Wi-Fi, si c'est le cas il vous faudra certainement passer par un câble Ethernet.

IoT Dashboard - Mes appareils.jpg

Pour retrouver votre appareil, rendez-vous simplement dans « Mes appareils », dans l'interface de l'IoT Dashboard sur votre PC sous Windows 10. Si jamais votre Raspberry Pi n'y apparaît pas, vérifiez que windows10iotcoredashboard.exe soit bien autorisé à communiquer sur votre réseau, via le pare-feu Windows.

3. Connexion au Windows Device Portal

D'un simple clic droit sur votre appareil, vous serez en mesure de lancer Windows Device Portal, que Microsoft a nommé ici « Portail d'appareil ». Vous serez ainsi redirigé, via le navigateur web, vers l'adresse IP de votre appareil. Entrez alors l'identifiant « administrator » (et non administrateur !), ainsi que le mot de passe que vous avez choisi lors de la première étape avec IoT Dashboard.

Vous découvrirez une interface assez complète, qui vous permettra de gérer une multitude de paramètres (par exemple les connexions réseau et Bluetooth), de vérifier si une éventuelle mise à jour est disponible, d'activer le Windows IoT Remote Server, de suivre les performances de votre appareil, d'avoir des détails sur les processus en cours d'exécution, ou encore, et surtout, de gérer les applications installées sur votre appareil, en installer de nouvelles et ainsi de suite. En somme, un très bon outil pour interagir avec Windows IoT Core.

Windows Device Portal.jpg

Pour vous faire une bonne idée de la façon dont fonctionne Windows 10 IoT Core, vous pouvez commencer par déployer l'un des exemples proposés dans l'IoT Dashboard, tels que le classique Hello World, l'Internet radio, ou encore l'IoT Standard Blockly, qui permet de programmer simplement un Raspberry Pi muni d'une carte d'extension Sense Hat.


Hello World.jpg


Windows ou Linux ?

Bien que le Raspberry soit généralement utilisé avec Linux, Windows propose ici une alternative performante et cohérente pour les Makers, qu'ils soient amateurs ou professionnels, afin de créer des systèmes embarqués de haute qualité. Pour la suite, si de solides connaissances en développement sont requises pour déployer des applications pleinement opérationnelles, Windows IoT Core rend cette tâche peu couteuse et accessible, même aux amateurs, grâce à sa myriade de ressources, pensées pour vous permettre de profiter de la meilleure expérience possible.

À vous de jouer !
Matthieu Legouge
Par Matthieu Legouge
Spécialiste Image

Pigiste pour Clubic depuis 2018, j’ai d’abord pris la plume pour parler d’actualités, avant de me spécialiser peu à peu sur les catégories PC & Gaming, notamment les écrans et périphériques, ainsi que l’image et le son, plus particulièrement tout ce qui touche au Home Cinema : les téléviseurs, vidéoprojecteurs et barres de son.

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Commentaires (10)
Zathuro

Mettre un windows sur un raspi… pour moi une hérésie !

barjy

parce que?

petrus_pierre

surtout avec la sortie du pie 4 ,pourquoi cela serait réservé a linux ,d ailleurs la devise de se produit le l’imite a notre imagination non???

KlingonBrain

Ce n’est pas une question d’être réservé. Personne n’a jamais dit que c’était interdit.

C’est juste qu’on ne voit pas l’intérêt de vouloir absolument s’enchaîner avec des techno propriétaires sur un appareil qui a été parfaitement mis au point avec des technologies libres.

Et pour faire des objets IOT, on choisit généralement des microcontrôleurs beaucoup plus petits, qui sont moins coûteux et moins énergivores que des PI.

pneumothorax

Tout a fait d accord il y en a marre de les voir partout ceux la… C est comme lorsque qui ils investissent dans l open source on est pas idiots et on sait bien que c est pour grappiller des parts de marché et imposer un peu plus leur monopole.

ultrabill

“on ne voit pas l’intérêt”, “on choisit” : déjà c’est qui ce “on” ?!

Ensuite, tu met en opposition des outils libres, une architecture semi-libre et un OS propriétaire pour définir l’intérêt des projets. Mauvaise vision. Les outils retenus découlent d’un besoin, pas d’une philosophie.
Ne pas pouvoir développer une solution à 100% parce que les outils retenus ne le permettent est totalement stupide; surtout s’ils sont retenus “parce que c’est libre” ou “parce que c’est pas libre”. Je dirais que le côté libre d’un outil est un plus, mais pas ne doit pas être un impératif. C’est tout aussi con de s’enchaîner avec des technos propriétaires qu’avec des technos libres juste “par principe” :wink:

Pour finir, un microcontroleur n’a pas les mêmes capacités qu’un RPi, tu compares un éponge et un lave-vaisselle. Sans compter que dire “IOT = μC” tu te met des barrières d’emblée. Encore une fois, l’outil (μC vs RPi) découle du besoin…

ultrabill

Ils sont venus chez toi, ont menacé de tuer ta femme et tes gosses si t’installes pas Windows ?

KlingonBrain

“on ne voit pas l’intérêt”, “on choisit” : déjà c’est qui ce “on” ?!

Faut t’il vraiment l’expliquer ?

Réalisez que le Raspberry PI est une machine développée pour Linux et qui n’est pas vendue à Tata Janine dans un supermarché.
La communauté autour de ce bidule est logiquement plutôt constituée des geeks plutôt férus de logiciels libres. Sur cette plateforme, tout gravite autour de ça.

Cette plateforme basée sur l’ARM n’est clairement pas la panacée pour qui apprécie le monde des logiciels propriétaires. Si vous êtes féru de Windows, choisissez plutôt un truc basé sur du x86…

Ensuite, tu met en opposition des outils libres, une architecture semi-libre et un OS propriétaire pour définir l’intérêt des projets. Mauvaise vision. Les outils retenus découlent d’un besoin, pas d’une philosophie.

Non, les licences des logiciels ne sont pas juste un détail d’ordre philosophique. C’est un contrat. Et comme tout contrat, il y a des implications réelles et pratiques à la clé. Et bien plus importantes que le grand public ne le pense.
Ce n’est pas pour rien que Linux a remplacé la plupart des Unix propriétaires.

Ne pas pouvoir développer une solution à 100% parce que les outils retenus ne le permettent est totalement stupide; surtout s’ils sont retenus “parce que c’est libre” ou “parce que c’est pas libre”.

La distribution Linux complète qui est proposée sur le PI propose un nombre impressionnant d’outils de développement, de langages divers et variés et de bibliothèques. La plupart de très grande qualité.
J’ai beau être ouvert d’esprit, j’ai du mal à comprendre comment un développeur compétent pourrait ne pas parvenir à faire son job avec tout ça.
Sans compter que personnellement, je préfère largement développer sous Linux que sous Windows. Les Os dérivés d’Unix permettent de manipuler certaines choses très facilement.

Je dirais que le côté libre d’un outil est un plus, mais pas ne doit pas être un impératif. C’est tout aussi con de s’enchaîner avec des technos propriétaires qu’avec des technos libres juste “par principe”

Il ne s’agit pas de “principe”, mais bien de considérations tangibles. Une licence est un contrat.
Et tout contrat possède des implications.
Je pourrais vous citer quelques avantages concrets du libre, comme l’accès à la totalité du code source (Dans l’IOT, c’est particulièrement utile) ou le fait qu’elles représentent une simplification appréciable sur le plan juridique.
Je ne fait aucunement une question de principe d’utiliser le libre. C’est juste qu’une licence libre représente déja un avantage conséquent en soi.

Pour finir, un microcontroleur n’a pas les mêmes capacités qu’un RPi, tu compares un éponge et un lave-vaisselle. Sans compter que dire “IOT = μC” tu te met des barrières d’emblée. Encore une fois, l’outil (μC vs RPi) découle du besoin…

Et bien justement. Pour la majorité des objets connectés, un microcontrôleur suffit amplement. C’est d’ailleurs ce que vous retrouverez dans la plupart des objets connectés qu’on peut acheter dans le commerce.

Maintenant, vous êtes parfaitement libre d’utiliser un PI. Mais la conséquence, c’est que votre produit coûtera beaucoup plus cher, qu’il consommera plus de courant et qu’il occupera un volume beaucoup plus important.
Comparez un Raspberry pi avec un Esp8266, vous comprendrez pourquoi je vous dit qu’'un PI n’est pas l’optimum pour la majorité des objets connectés.

Les solutions qui vont utiliser un PI existent, mais tombent plus dans la catégorie des machines connectées que des objets connectés.

ultrabill

Faut t’il vraiment l’expliquer ?

Oui ça m’intéresse

Réalisez que le Raspberry PI est une machine développée pour Linux et qui n’est pas vendue à Tata Janine dans un supermarché.

Heu non, le RPi a été développé pour “apprendre, résoudre des problèmes et s’amuser”. Chez RPi ils ont, eux, l’esprit suffisamment ouvert pour ne pas se limiter à un seul OS :wink:

Cette plateforme basée sur l’ARM n’est clairement pas la panacée pour qui apprécie le monde des logiciels propriétaires. Si vous êtes féru de Windows, choisissez plutôt un truc basé sur du x86…

Je pense que tu te bornes à penser que Windows = OS de bureau, en fait.

Non, les licences des logiciels ne sont pas juste un détail d’ordre philosophique. C’est un contrat. Et comme tout contrat, il y a des implications réelles et pratiques à la clé. Et bien plus importantes que le grand public ne le pense.
Ce n’est pas pour rien que Linux a remplacé la plupart des Unix propriétaires.

C’est aussi une question d’argent. Linux, par sa gratuité et son ouverture, permet de monter rapidement des architectures. Quand ton projet est gros, que tu gagnes de l’argent, tu paies le support.
Là où, avec les OS propriétaires, tu paies d’abord et tu travailles après.

La distribution Linux complète qui est proposée sur le PI propose un nombre impressionnant d’outils de développement, de langages divers et variés et de bibliothèques. La plupart de très grande qualité.
J’ai beau être ouvert d’esprit, j’ai du mal à comprendre comment un développeur compétent pourrait ne pas parvenir à faire son job avec tout ça.
Sans compter que personnellement, je préfère largement développer sous Linux que sous Windows. Les Os dérivés d’Unix permettent de manipuler certaines choses très facilement.

Je dois mal m’exprimer. Ai-je dit que les outils à disposition n’étaient pas de qualité ? Non. Ai-je dit qu’ils n’étaient pas variés ? Non plus.
Il n’est pas question des compétences des développeurs ! Si Python ou NodeJS savaient tout faire, dis-moi pourquoi PHP, Ruby ou C# existent encore (liste largement pas exhaustive, hein). Je te donne la réponse : parce qu’ils répondent chacun à des besoins.
T’as beau avoir/être un dev compétent, tu restes limité par le langage et ses outils. Une fois encore, le langage et les outils découlent du besoin de base.
C’est quoi le plus logique pour toi : “on a choisis tel langage maintenant on fait tel projet” ou “pour faire tel projet on a choisi tel langage” ? Ça change tout, non ?

Je ne fait aucunement une question de principe d’utiliser le libre. C’est juste qu’une licence libre représente déja un avantage conséquent en soi.

Oui c’est ce que je dit, mais bon tourne ça comme tu veux :wink:

Et bien justement. Pour la majorité des objets connectés, un microcontrôleur suffit amplement. C’est d’ailleurs ce que vous retrouverez dans la plupart des objets connectés qu’on peut acheter dans le commerce.

Bingo ! Comme tu le dit “la majorité des objets connecté”. Ça alors, ça signifierai que pour certains projets un RPi est tout à fait adapté ?! :slight_smile:

Maintenant, vous êtes parfaitement libre d’utiliser un PI. Mais la conséquence, c’est que votre produit coûtera beaucoup plus cher, qu’il consommera plus de courant et qu’il occupera un volume beaucoup plus important.

Si un RPi réponds au besoin, bon sang, où est le problème ?! Le choix d’une plateforme dépends de ce qu’on veut en faire, pas l’inverse…

Les solutions qui vont utiliser un PI existent, mais tombent plus dans la catégorie des machines connectées que des objets connectés.

Et ?

KlingonBrain

Heu non, le RPi a été développé pour “apprendre, résoudre des problèmes et s’amuser”. Chez RPi ils ont, eux, l’esprit suffisamment ouvert pour ne pas se limiter à un seul OS

Ce qui n’empêche pas que cette machine est quand même développée à la base avec Linux. Et que l’écrasante majorité de la communauté tourne autour de ce couple la.

Nous ne sommes pas en train de parler de préférence en matière d’OS, juste du fait que le PI n’est pas la machine idéale pour une bonne expérience avec un vrai Windows.

Maintenant, si le but est juste de s’amuser, toute expérience est toujours intéressante.

Je pense que tu te bornes à penser que Windows = OS de bureau, en fait.

Ce n’était pas le sens de mon propos( mais les parts de marché disent ce qu’on doit penser a ce sujet.)

Ce qu’il faut comprendre c’est qu’une plateforme x86 est de loin celle qui permet la meilleure expérience utilisateur avec le monde des logiciels propriétaires.

Car les logiciels propriétaires sont distribués sous forme de binaire pour un processeur donné. Et le plus gros de la logithèque Windows cible le x86.

A l’inverse, les logiciels libres ont l’avantage d’être distribués aussi sous forme de source, ce qui permet de les recompiler comme on veut et d’avoir une logithèque complète sur n’importe quel processeur.

C’est pour cette raison qu’une plateforme ARM comme le PI est IMHO beaucoup plus adaptée dans l’optique du logiciel libre que pour des logiciels propriétaires. En outre, le Raspberry PI n’a pas beaucoup de mémoire.

C’est aussi une question d’argent. Linux, par sa gratuité et son ouverture, permet de monter rapidement des architectures. Quand ton projet est gros, que tu gagnes de l’argent, tu paies le support. Là où, avec les OS propriétaires, tu paies d’abord et tu travailles après.

La différence va bien plus loin.
Avec un logiciel libre, vous avez accès à la source. Vous avez le droit de modifier le logiciel, de le redistribuer légalement. Vous pouvez l’adapter à vos propres besoins.
Si vous avez un problème obscure, vous pouvez consulter les sources pour comprendre ce qui se passe à l’intérieur.
Les conditions de licence sur le plan juridique sont fixées sur le long terme, pas d’évolutions de licences ou de conditions de vente qui occasionnent de mauvaises surprises.
La communauté peut améliorer le logiciel (et elle le fait) pour le rendre meilleur ou résoudre des problèmes.
Vous avez une certaine garantie d’indépendance vis à vis de l’éditeur. Par exemple, si l’éditeur décide de cesser son développement, le logiciel n’est pas pour autant condamné.
Vous n’êtes pas non plus condamné à utiliser le support de l’éditeur.

Parlons également du fait que les logiciels libres simplifient énormément la vie par leur mode de distribution très ouvert. Linux, tu peux le télécharger directement, même en version bêta.

Et Windows… L’article dit qu’il faut être inscrit à Microsoft Inside-trucmuche pour avoir la dernière version qui tourne sur le Pi 3B+ (alors que le PI 4 est sorti).

Il n’est pas question des compétences des développeurs ! Si Python ou NodeJS savaient tout faire, dis-moi pourquoi PHP, Ruby ou C# existent encore (liste largement pas exhaustive, hein). Je te donne la réponse : parce qu’ils répondent chacun à des besoins.
T’as beau avoir/être un dev compétent, tu restes limité par le langage et ses outils. Une fois encore, le langage et les outils découlent du besoin de base.
C’est quoi le plus logique pour toi : “on a choisis tel langage maintenant on fait tel projet” ou “pour faire tel projet on a choisi tel langage” ? Ça change tout, non ?

Justement, c’est bien pour cela que l’environnement Linux est excellent. Il propose une énorme variété de langages. Mais surtout, des systèmes de paquet très performants qui permettent d’installer un environnement de développement(et l’ensemble des dépendances) extrêmement rapidement et simplement. Et bien sûr de mettre à jour le tout de manière totalement automatique.

Maintenant, il faut savoir que pour le cas de l’IOT, on utilise le plus souvent des Microcontrôleurs qui n’ont pas d’Os à proprement parler. Et le langage de prédilection(parce que le plus adapté) utilisé dans ce domaine par les professionnels est le C.
D’autres langages sont possibles, mais généralement moins bons que le C pour cet usage.

Bingo ! Comme tu le dit “la majorité des objets connecté”. Ça alors, ça signifierai que pour certains projets un RPi est tout à fait adapté ?!

Oui, il y a des cas de figure ou c’est le bon choix. Mais dans les purs objets connectés, je dirais que c’est quand même marginal.

Mais surtout, si on a besoin d’un PI, c’est en général pour une bonne raison. Le plus souvent c’est qu’on a besoin des services d’un environnement logiciel lourd. Et donc d’un Os serveur plus que d’un environnement IOT.

Si un RPi réponds au besoin, bon sang, où est le problème ?! Le choix d’une plateforme dépends de ce qu’on veut en faire, pas l’inverse…

Et bien oui, fort justement.

Mais dans l’IOT, la taille, le prix et la consommation énergétique sont justement des points très importants qui conditionnent le choix d’une plateforme.

Mais il y a aussi d’autres contraintes.

Dans l’IOT on trouve parfois des contraintes temps réel qui rendent les machines munis d’os lourds inadaptés (Linux y compris) car imprécis du point de vu “timing”.

Le Soc du Raspberry PI est également loin de ce que propose un Microcontrôleur en terme d’interfaces électronique.

Et ?

Et dans ce cas, sur le plan logiciel, on ne vas pas aller vers une base IOT, mais plutôt sur des configuration serveur, voir des mélanges desktop/serveur.

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